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L’Amour foufou…

Dans le mal nommé café ixellois « l’Amour fou », on s’est fermement apostrophés à propos du web. S’il y avait jadis des maisons pour ça… de nos jours, la tolérance à Ixelles !
Des cybernautes ont débattu des « enjeux de la communication politique ». Ce que j’en dis, c’est d’après l’article qu’en fit Gil Durand, « papiériste » au Soir.
Les Agences de pub ont ouvert une nouvelle piste à ramener du pèse : la communication de nos illustres à leurs clientèles et administrés. Elles proposent de leur concocter des coins aimables sur la Toile, moyennant quelques pubs et l’un ou l’autre coup de pouce à leurs webmasters préférés. La chasse à la Rolex de Séguéla est bien partie.
Il est vrai, les blogs de nos édifiants sont tristounets.
Celui de Karine Lalieux est émaillé de quelques méchants accords de participe passé et d’une approche approximative de la nouvelle orthographe. Par exemple « une auteur ». Quand on met « auteur » au féminin, il faut y ajouter un « e »…. surtout quand on se dit féministe.
Qu’un type dans mon genre se prenne de temps à autre les pieds dans le tapis de Monsieur Grévisse, c’est normal. Ils se disent, réjouis, c’est un con ! J’entre dans leur logique. Mais que Lalieux qui préside des Commissions, en soit une, ça vire au pataquès inopportun, à l’illettrisme déballé ! Surtout venant d’une dame qui la ramène dans le fin raisonnement universitaire, et qui a des secrétaires attachées à sa personne avec des dictionnaires et tout le tremblement.
Sur le blog bleu azur des jeunes du MR (Bizarre, je croyais qu’il n’y avait pas de jeunes au MRet ça depuis les Jeunes giscardiens en France, c’est dire si ça remonte !), Didjé met en exergue de son billet «N’attends pas qu’on te donne la parole… Prends-la !». Avait-il besoin de nous prévenir de ce qu’il a toujours fait à tort et à travers ?
Le blog pourpre d’Elio Di Rupo est verbeux. Il y parle trop souvent des femmes, pour qu’il n’y ait pas chez lui l’intention de nous faire oublier d’autres inégalités. On s’y ennuie encore plus que dans celui d’André Antoine, tout en orange, qui n’est qu’un hymne d’amour à sa patronne Joëlle Milquet, la présidente aux pieds nus.
Bref nos « idoles » politiques manquent de peps ! Et pour cause, on ne peut pas faire sa « réclame », en étant un farouche partisan de soi-même ! Voilà pourquoi les prestations de ces messieurs-dames sont si ternes et sans intérêt. Leur nombrilisme est vraiment répugnant, quand ils accusent les autres de leur faiblesse ou lorsqu’ils se vantent de pouvoir faire mieux que tout le monde !
L’électeur s’est lassé depuis longtemps des sollicitations diverses dont il est victime : coups de fil d’un marchand de vin, prospectus d’un traiteur chinois, voilà qu’il bute sur la Toile aux mérites d’une foule de gens qui ne sont pas fichus de faire un gouvernement après neuf mois de négociation !
Alors, parlons-en des super-communicants !
Il faudra qu’ils soient forts pour parvenir à me vendre leurs salades. Autant dire que pour moi et pour beaucoup d’autres, ils auraient plutôt intérêt à se faire discrets !
La faute qui fait que l’on ne voie plus qu’eux incombe à cette imbécile hiérarchie de notre indigente démocratie qui place en tête dans les journaux et aujourd’hui sur la Toile, ceux qui ont toujours eu droit à un passe-droit, non pas grâce à leur mérite, mais à cause de leur étiquetage social.
Il y a les « bons » pour le royaume et les « mauvais » de la chienlit.
Les blogueurs anonymes sont parmi les« Mauvais » toute catégorie confondue, ceux qui donnent le plus de fil à retordre au bien dire et bien penser.

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Tant qu’il n’existe pas une loi pour tarir leur éloquence, ils donneront des cheveux blancs aux pontifiants et aux obèses de sinécures. En effet, voilà des obscurs qui paient le droit d’écrire quand nos illustres sont payés pour la même chose. Des sans-grades qui se permettent de critiquer les « inaccessibles étoiles », c’est le monde à l’envers ! Et pire, certains sont si pertinents et tellement plus libres de propos, que le public s’engoue et ne lit plus qu’eux !
Le fameux critère de La Bruyère « Se faire valoir par des choses qui ne dépendent point des autres, mais de soi seul, etc… », le dilemme de Valéry « Ce ne sont pas les meilleurs qui réussissent, mais les pires… » qu’il redéfinit par « La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ; elle exige par conséquent une action de contrainte ou d’illusion sur les esprits… L’esprit politique finit toujours par falsifier. », ce n’est pas du Di Rupo, ni ce que pense Didjé, cependant cela nous concerne au plus haut point.
Alors, oui, au café de l’Amour, il fallait beaucoup d’illusion pour croire qu’un homme politique pût faire autre chose que de la propagande et de la falsification et donc – enfin – s’intéresser aux gens !
Inéluctablement, l’électeur s’émancipe de ceux qui font croire qu’ils sont aptes à les diriger avec sagesse et intelligence. Les blogs, enfin ceux qui ne sont ni écrits par des politiques, ni présentés comme « les meilleurs » dans les gazettes, sont en réalité les seules forces à donner du sens à une démocratie vidée de son contenu.
L’explosion populaire au Maghreb en témoigne. Demain, on s’apercevra en Europe, que la démocratie bidon a besoin d’un bon toilettage, et que le système économique mondial est loin d’être la merveille de perfection que nos illustres veulent bien dire.
Alors, les publicistes, pour redorer les blasons de cette coterie, ont du boulot…

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