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DSK soubrettomane.

Après une semaine de débats sur l’affaire à l’étranger, le téléspectateur belge a pris l’habitude du réchauffé chez nos fournisseurs habituels Vrebos, Maroy et Gadisseur, nos excellents spécialiste de l’information d’avant-hier.
Tandis que les potins s’étiolent à Paris, nos illustres les ravivent. De ce qu’on savait déjà et qui court en boucle sur le web, nos magiciens recréent les sensations du comédien à la centième d’une pièce de théâtre.
A leur décharge, l’actualité de celle de DSK est partie voilà sept jours sur le morceau de carpette de la chambre 2806, que le FBI emporta pour son laboratoire. C’est trop rapide pour Vrebos, Maroy et Gadisseur.
Certes, ici et là, on commence à faire une petite place à la femme de chambre ! Dans les lamentations qui généralement vont à la personnalité de DSK, un expert en viol remet nos trois excellents journalistes dans la course à l’altérité, en expliquant que la victime est la Guinéenne et non pas le grand économiste mondialement connu.
Mais ce n’est encore qu’une vague approche et très éloignée de la qualification d’être humain de la malheureuse.
Cette qualification est encore très fragile, à croire qu’être noire et femme de chambre laisse à penser qu’on n’est pas très loin du temps au cours duquel on traquait Toussaint Louverture, coupable pour les Blancs d’avoir libéré les Haïtiens du joug colonial.
C’est vraisemblablement dans l’esprit de ce temps béni des colonies que la défense de DSK va envoyer ses enquêteurs à la recherche du passé de la victime, en Guinée.
On voit d’ici le détective de l’avocat des stars « Toi li pas connaître, li femme que voili sur li photo ? Si toi li reconnaître, moi te donner li beaux dollars. »
Si on comprend bien la démarche qui est tout à fait conforme à la défense des gens qui dépensent sans compter pour faire croire au jury que la vérité la seule, est la leur, et que celle de la victime n’est qu’affabulation, tout qui aux States peut dépenser des millions de dollars à beaucoup plus de chance d’être innocenté, même s’il a commis un crime avéré, comme un viol, qu’un pauvre type qui passait au mauvais moment dans une rue où vient de se commettre un crime dont il n’est pas l’auteur et dont on l’accuse, cependant.
Beau simulacre de justice, où l’on voit comme le droit à un procès équitable pour tous est avant tout une question de moyen.
Le fin du fin d’une morale non écrite et qui semblera rester lettres mortes pour la majorité des enquêteurs, du jury, des avocats et DSK lui-même, sans oublier MM. Vrebos, Maroy et Gadisseur : ...et quand bien même la femme de chambre aurait été condamnée dans sa vie antérieure pour vol, qu’elle aurait subi des violences par le passé en Guinée, pris de la drogue et fait de la prostitution depuis l’âge de 14 ans, puis qu’elle aurait courageusement décidé de vivre autrement et s’en serait bravement tirée en travaillant à l’hôtel des riches, en quoi cela diminuerait-il le geste du prédateur, du violeur, du riche qui se croit au-dessus des lois, dans sa relation avec une femme de condition inférieure et noire de surcroît ?
En quoi, cela porterait-il atteinte à l’honneur de la victime et changerait du tout au tout son statut de victime, un passé de pauvre, même malhonnête, parce qu’il faut bien vivre ?

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D’autant que l’agresseur au moment de son agression, ne connaissait pas la femme de chambre. A moins que les avocats montent une histoire abracadabrantesque dont les jurés sont friands dans les soap-movies importés de L.A.
Bizarrerie de la procédure aux Amériques que celle de fouiller dans les poubelles des victimes afin d’y chercher certaines preuves d’immoralité, au point que, n’en trouvant pas, on sent que l’équipe de DSK devrait être capable d’en inventer. Par exemple, si l'équipe parvenait à prouver que l'enfant de la soubrette était de DSK, voilà qui serait de nature à remettre DSK en position de postuler aux primaires du PS !
Pourquoi faut-il, lorsqu’il s’agit d’un prévenu fortuné, que l’opinion et les juges soient si unanimes dans les droits d’une défense pour permettre toute garantie d’équité, alors qu’on sait bien que dans certains Etats, je ne sais pas si c’est le cas à New-York, le fait de voler trois pizzas valant trois condamnations pour vol, un pauvre peut être condamné à passer le reste de ses jours dans un pénitencier !
Tout le monde le sait, il n’y a rien à comprendre à ces instincts obscurs qui gisent au fond de nous et qui ne deviennent fatals que pour quelques névropathes compulsifs.
A ce propos, tandis que les fins limiers de DSK iront pérégriner en Guinée à la recherche des vieux démons de la plaignante, il serait intéressant pour les procureurs de se balader en France en quête de femmes ayant été victimes du comportement du Paris-lover.
Il y a fort à parier que les recherches seraient plus aisées. Nul doute que les fouilleurs aboutiraient à des listes de dames importunées au moins une fois par loverman.

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