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Kus mijn Cloots (Jean-Baptiste).

Olivier Maingain n’aime pas Bart De Wever. Le sentiment est partagé. Indépendamment des épithètes que ces lascars se lancent à la tête, il ne saurait en être autrement. Maingain rêve de Valmy et De Wever de l’anschluss !
Programmes différents, inconciliables, mais adaptés à la Belgique, selon des formes parallèles de la référence, comme il convient. La périphérie bruxelloise n’est pas l’Autriche, comme les Communes à facilité ne s’apprêtent pas à recevoir le Général Custine délégué militaire de la Convention nationale de 1792.
Mais, il y a dans ces deux manières « d’arranger » les choses, des parfums de déjà vus.
La première mention des frontières naturelles apparaît en 1642 dans un testament apocryphe de Richelieu. Il faut attendre 1786 pour que cette vision de la francophonie soit à nouveau perçue par les états-majors. Le Prussien Jean-Baptiste Cloots publie alors les Vœux d'un « gallophile » et se prononce pour le rattachement à la France de la rive gauche du Rhin, « borne naturelle des Gaules ».
Les révolutionnaires français dès 1790, notamment les jacobins, sont entièrement de l’avis de Cloots. Après Valmy le 20 septembre 1792, la Convention nationale exhorte les soldats à chasser les Prussiens de l'autre côté du Rhin. Le général Custine déclare solennellement « si le Rhin n'est pas la limite de la République, elle périra ». Le 17 décembre, la Convention adopte le Décret sur l'administration révolutionnaire française des pays conquis, prélude à l'annexion de la Belgique par la France. C’est Danton qui s’en charge le 31 janvier 1793 « les limites de la France sont marquées par la nature, nous les atteindrons des quatre coins de l'horizon, du côté du Rhin, du côté de l'Océan, du côté des Pyrénées, du côté des Alpes. Là doivent finir les bornes de notre République. »
Maigain, du haut de la butte de Waterloo voit bien que la bataille de Valmy n’est pas encore gagnée. Il s’en faut même de beaucoup aujourd’hui pour qu’elle se perde.

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Pour notre nouvel Adolphe De Wever nous arrivons aux événements de 38, marquant le point culminant des pressions transnationales pour unifier les populations allemandes et autrichiennes (Flamandes et Bruxelloises) au sein d’une même nation. Deux ans avant l’Anschluss, l’Allemagne nazie avait soutenu le parti nazi autrichien dans sa tentative de doter l’Autriche d’un gouvernement nazi. Vlaams-Brussel, dans notre politique « geheel-Vlaams » (Flandre entière) et y implanter les institutions flamandes, plutôt que de développer des institutions propres et locales. De cette façon, nous pouvons inciter de plus en plus d'habitants de Bruxelles/Vlaams-Brusselaars de choisir une participation pleine à notre communauté, à notre Flandre. »
Totalement attaché à l’indépendance de son pays, mais soumis à des pressions grandissantes, le chancelier autrichien, Kurt von Schuschnigg (Charles Picqué) tenta d’organiser un référendum pour demander à la population autrichienne si elle souhaitait rester indépendante ou être incorporée à l’Allemagne.
Alors que le chancelier espérait un résultat favorable au maintien de l’indépendance de l’Autriche, le parti nazi autrichien organisa un coup d'État, planifié de longue date, le 11 mars 1938, (septembre 2011 ?) peu avant le référendum qui fut annulé. Le pouvoir ayant été transféré à l’Allemagne, les troupes de la Wehrmacht entrèrent en Autriche pour soutenir l’annexion, sans rencontrer la moindre opposition. Au cours du mois suivant, les nazis organisèrent un plébiscite, demandant au peuple de ratifier le rattachement de l’Autriche au Reich, qui, de facto, avait déjà eu lieu : 99,73 % des votes furent favorables à l'annexion. Avec un peu d’entregent, Adolphe De Wever pourrait y arriver aussi. Il suffirait d’inverser les bulletins de vote, ainsi les 99,73 % pourrait être atteints par les Vlaams-Brusselaars.
On souhaite bien du plaisir à Talleyrand actuellement stationné à Mons sous le nom d’emprunt de Di Rupo.
On ne sait pas si Albert II se rendra à Monaco pour « le mariage du siècle ». Mais, s’il y va, voilà sa fuite de Varenne toute trouvée. Il fait amener en douce son tout nouveau yacht dans le port de la principauté, fait semblant de boire quelques coupettes de Don Pérignon, pour mieux fausser compagnie aux agents doubles qui travaillent pour Adam-Philippe de Custine-Maingain et Adolphe De Wever.
Si c’est pour faire son Louis XVI, il reviendrait à Anvers remorqué par un Aviso de la marine nationale, sous les huées des troupes d’Adolphe De Wever massées au Pier.
A toutes fins utiles, l’ancienne guillotine de Liège est au musée de la Vie wallonne.

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