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Enfin, nous avons notre DSK !

On n’est jamais si performant en Belgique que dans le copier/coller. Dans l’imitation et la copie conforme, nous sommes les Chinois de l’Europe !
Mais attention, on copie mais pas n’importe qui. Les deux Communautés pour une fois se sont réconciliées, solidaires, bien fusionnelles : nous ne copions que les Français !
Bart De Wever dirait cela mieux que moi en latin « Ejusdem farinae » (De la même farine).
Que moud-on en France ces temps derniers, de la même farine ?
Mais des histoires sur des hommes de pouvoir qui ne peuvent s’empêcher de courir après les jupons qui passent.
L’un des plus célèbres d’entre eux aurait servi d’exemple en Belgique !
Notre célébrissime ne s’est pas déboutonné dans le Sofitel de New-York, sa proie n’était pas noire et personne ne l’a vu sortir du parlement de Namur menotté dans le dos. Mais Comme DSK, il nie comme un beau diable et menace de porter plainte devant les allégations d’harcèlement de la victime.
C’est « La Dernière Heure » qui lâche le morceau suite à la diffusion du magazine de la RTBF « Questions à la Une » sur une question justement : « Le harcèlement sexuel est-il présent dans les milieux politiques belges ? ».
D’une façon générale et sans même avoir entendu les témoignages, les psys et tout ce qui tourne autour de la sexualité de l’homme, répondent « oui ».
La position dominante d’un politique, d’un patron, voire d’un ecclésiastique ouvre le champ à des fantasmes de puissance, enclenche sa libido, augmente l’imprégnation tumescente… Le machisme se nourrissant de narcissisme fait le reste. Voilà le gaillard encore vert, disposé et prêt pour l’amour.
Oui mais, quand l’autre ne veut pas ?
Ah si toutes les belles passantes, les subordonnées de bureau étaient consentantes et faciles ! Mais ce n’est pas le cas, loin s’en faut, quoique on se soit beaucoup moqué des promotions canapés, de ces employées qui rêvent d’accrocher le patron à leur palmarès.
Certains entreprenants à qui rien ne devrait résister tombent sur un bec. Alors, ils deviennent lourds, agressent et commettent des actes qui pourraient les conduire devant la justice.
Tant pis, ils sont lancés. Il leur semble que l’échec serait humiliant et qu’une femme qui offre de la résistance, c’est du ragout. Quand le coq triomphant est perché dessus, la domination n’en est que plus éclatante.

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Le hic, lorsqu’elle résiste au point que l’important doit rentrer son bout de gras avec ses pensées libidineuses, c’est le moment d’affolement. Comme souvent il n’y a pas de témoin et qu’on risque une belle carrière sur une bête histoire de fesse dirait Jack Lang, on s’établit dans le mensonge salvateur. On s’y accroche comme à une bouée. Tout le monde a droit à une vérité officielle. Les gens pas dupes, pensent que c’est un mensonge… mais bon, parole contre parole, neuf fois sur dix c’est la victime qui n’est pas crue et l’important qui s’en tire.
Le chef se sent humilié, déçu. Il lui semble que son autorité ne sera plus jamais la même, et que non seulement sa victime en aura conscience, mais encore l’entourage. Comme il persiste dans son mensonge, il doit passer aussi pour une victime afin de rester crédible. Il le prend de haut, comme il se doit. Son honneur est attaqué. Comme c’est « une victime » pas comme l’autre et qui a du pouvoir… il s’en sert ! Patron d’une PME ou ministre du Budget, des Finances, de l’Emploi, de la Formation, des Sports et en charge de la politique aéroportuaire, j’en passe et des meilleures, c’est pareil.
Les meilleurs dans le rôle sont ceux qui s’indignent, le prennent de haut : « Pour qui me prenez-vous, je serais bien son père ! », ce qui est bien vrai pour une fois…
C’est le cas ces temps-ci, selon la Dernière Heure, de notre DSK national. Le sémillant ex dirlot du FMI se serait réincarné en André Antoine du CDH, selon le témoignage d’une charmante qui lui fit de la résistance au point de perdre son emploi : Yasmina Millich.
Toujours d’après ces « infâmes distributeurs de ragots » la direction du CDH aurait été au courant et Joëlle Milquet aurait tenu le rôle – toujours en copier/coller avec la France – de François Hollande, approché par la maman de la victime outragée dans l’affaire Banon peu après les faits, et qui aujourd’hui, ne s’en souvient plus.
Un possible président de la république en perte grave de mémoire, déjà, avant d’entrer aux affaires, les Français n’ont pas de chance.
Dans « Questions à la Une », la jeune femme explique… mais je laisse la priorité au journal «… que lorsqu’elle était attachée de presse d’un ministre wallon, en 2004, ce dernier l’aurait agressée sexuellement. Elle précise encore que son refus lui a coûté sa place. Le ministre visé n’est autre que le CDH André Antoine. Ce dernier se dit profondément abasourdi et écœuré par de tels propos qu’il qualifie de sans fondement. Il se réserve le droit d’intenter une action en diffamation et calomnie. »
Un ministre de l’emploi, qui en supprime un de cette façon, c’est moche, non ?
D’autant qu’il va devoir user de son « autorité morale » pour nous convaincre que les chômeurs gagnent trop en ces temps de rigueurs et de restrictions.
Vraiment, il aura encore plus difficile de nous émouvoir après ça.
Ses mentors du CDH et lui-même, sans doute, pensent « pourvu qu’il gagne son procès ! », s’il en fait un. Il ne manquerait plus qu’un ministre en exercice vînt à le perdre. Sinon, on pourrait se demander à quoi sert encore la justice ?

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