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Edition bobo et télé crado.

Que le monde ne soit plus qu’un champ de ruine, que l’euro ne vaille plus rien, que la Belgique ait demain ou la semaine prochaine un gouvernement, ce milieu de semaine remet à la mode les rendez-vous avec l’édition.
Las ! le premier livre, celui de Francis Van de Woestyne sur Di Rupo, nous tombe pilepoil dans la frénésie d’une Belgique qui recolle ses morceaux, gagnée à l’argent (un milliard et demi de bons de caisse) et la réussite d’un homme…
Le héros du jour surmonta bien des misères et eut bien des malheurs, comme tout le monde, sauf que l’intervieweur en fait tout un plat avec la complicité de l’interviewé, dans le but de démontrer comment ce dernier s’en est est sorti de manière éclatante. Ce n’est pas un portrait, c’est un éloge funèbre pour un vivant, celui dont on se servira sûrement le jour des funérailles nationales.
Le formateur s’est raconté pendant quarante heures sur son itinéraire, tellement ravi de son parcours, qu’il tient d’en faire part à tout le monde. A-t-on jamais vu quelqu’un d’aussi doué pour mettre au plus bas son départ dans la vie (une baraque de Morlanwelz), afin d’en mieux faire ressortir l’élévation ?
Van de Woestyne s’émerveille ! Il fait pour Di Rupo, ce que Racine fit pour Louis XIV.
Rien évidemment sur l’engagement politique, ou si peu. Comme si le président du PS avait chassé pour toujours la misère du royaume !
Le journaliste de La Libre Belgique Francis Van de Woestyne n’épargne pas le cirage et la brosse à reluire. Les entretiens sont des plus cucus. On dirait du France Adine. Ah ! ces laudateurs, ils croient bien servir leur « client » et c’est tellement plat et convenu qu’ils les desservent !
A quoi donc peut bien servir un livre sur ce qu’un homme dit de lui-même ? Si ce n’est la rage de publier, en sachant que le manuscrit sera accepté et mis à l’imprimerie sans hésitation, à un moment opportun et pas dans six mois, quand Di Rupo sera devenu Di Roublardo aux yeux des Belges.

A l’histoire d’un mégalomane devait correspondre la paranoïa d’une femme. On s’esbaudit dans les milieux du texte attendu et prémâché : Joëlle Milquet est l’unique sujet d'un livre, de Christian De Bast qui la présente comme une femme d'Etat, comme il n’y en a pas. Ce qui risque de fâcher les Laruelle et Onkelinx qui ne se prennent pas pour de la crotte de bique.
Voilà 12 ans que la dame pérore aux tribunes du CDH en présidente indiscutable et sans discussion.
Mise en selle par un Gérard Deprez qui croyait qu’avec elle le parti basculerait dans sa mouvance, c’était oublier la prétention de la dame et ainsi, sans qu’elle pût s’en attribuer un mérite autre que la grande estime d’elle-même, elle sauva les anciens briscards du PSC de la déchéance de faire au MR ce que Deprez fait si bien : de la lèche aux Michel !
A présent qu’elle a passé la main à quelqu’un d’autre à la tribune du CDH, elle cherche un autre sommet digne d’elle. Ça va être dur. Plus on est haut placé, plus difficile est de choir et même déchoir à une place correspondante.
Comment sauver la Belgique une seconde fois ?
C’est une mission non-encore en chantier qu’elle ne désespère pas d’entreprendre.
On lui suggère d’épouser le roi au cas où celui-ci deviendrait veuf ou encore, de provoquer Bart De Wever en duel et l’occire pour en débarrasser le royaume. On voit, il y a encore quelques sommets, qu’il ne faut pas confondre avec les sommets de la connerie si proches qu’on se demande si ce ne sont pas les mêmes.

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Enfin, en voilà un qui n’écrit pas. Il est l’auteur du reportage de « Questions à la Une » sur le prince Laurent. C’est Frédéric Deborsu, de la RTBF. C’est peut-être pire !
Nous n’avions en André Antoine qu’une pâle copie, plutôt burlesque, des aventures de DSK, heureusement nous avons le prince Laurent, celui qui brutalise les femmes !
Merde ! N’a-t-on pas bientôt fini dans le touillage du jus de muqueuse !
Qu’on lui fiche la paix, à Laurent. Personne n’a porté plainte. Alors, dans la situation actuelle d’une crise qui prend des proportions insoupçonnées, Deborsu n’a pas d’autres reportages à faire ? Laurent n’est pas la seule personne en Belgique qui ramasse du blé sans rien foutre ! Que l’effort de paraître convenable soit encore trop pour lui, c’est peut-être la preuve qu’au moins ce type est encore vivant. Des autres de sa parentèle, on ne pourrait en dire autant. Si Deborsu allait fouiller dans d’autres poubelles, de celles qui font perdre des milliards, on en serait bien plus satisfait.
Allez donc faire comprendre cela à nos pseudos intellectuels du spectacle, de la presse et du showbiz !

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