« La loi aux frontières de l’horreur. | Accueil | La casquette du père Burgeon ! »

L’illusion collective de la morale.

Quand on interroge des politiques sur les questions d’actualité, ils finissent presque toujours par se justifier au nom de la morale.
Di Rupo fait mieux encore. Il assortit son action de conditions morales, qu’il accompagne aussitôt de la mise en scène de sa simplicité et de son humilité.
On retrouve chez Max Weber le sentiment de ne vouloir être dans l’action que si celle-ci est l’aboutissement d’une logique morale.
Comment ne voit-on pas que l’on ne peut parler de morale dans une situation grâce à laquelle on vit aux crochets de la nation qui vous donne un revenu supérieur à plus de quinze fois le salaire plancher d’un ouvrier ordinaire ?
Le politique se trouve ainsi sur le même plan que le notable libéral qui ne se prive pas d’en appeler lui aussi à l’éthique.
Quand j’entends les discours des politiques – quoique la crise rende les sujets difficiles – nous vendre des augmentations de taxes, des impôts nouveaux et des mesures drastiques contre les fraudes du bas de l’échelle sociale, en s’écriant que c’est un moindre mal et qu’ils vont mettre en place des mesures pour atténuer le choc parmi les plus fragiles, alors que sans ces mesures, on voit déjà que l’euro se déprécie, que le chômage augmente et que la croissance qui va tout réparer, c’est fichu, je ne peux m’empêcher de penser à ce que dit un jour Clémenceau en parlant d’un ministre qui manquait de morale « Quand bien même j’aurais un pied dans la tombe, j’aurais l’autre dans le derrière de ce voyou. »
On a tort de voir dans le PS un adoucisseur des mesures qui sont déjà dans les textes de l’accord de gouvernement que vont prendre, est-ce hasard ou astuce Di Roublardo avec les ministres du MR et du Cd&V.

64m00.jpg

Il y a dans la fuite des responsabilités, une perte de crédibilité et un éclairage cru sur l’immoralité de la politique. Pour en être, il n’est pas besoin de qualités, écrivit Chateaubriand, il faut en perdre ! Tout le monde a pu voir tout ce que ce petit monde renâclant 541 jours devant l’obstacle en a perdu.
Quand ces temps absurdes seront clos, il faudra bien qu’il se termine un jour d’une manière douce ou violente, que ceux qui viennent fassent exactement le contraire des acteurs du spectacle actuel devant lesquels nous sommes les spectateurs impuissants.
Peut-être aurons-nous la sagesse d’élire de vrais responsables avec une éthique et un sens du devoir moral qui aujourd’hui est tourné en dérision par ces cambrioleurs qui respectent la propriété et qui veulent juste que la propriété en devenant la leur, soit plus parfaitement respectée.
Comme dirait Durand « Mon dieu, madame la duchesse, la démocratie est le nom que nous donnons au peuple toutes les fois que nous avons besoin de lui ».

Commentaires

J'allais écrire tant pis pour le peuple et d'autres choses inutiles. Dont celles Vive Di Rupo et le roi et le futur roi. Tout est rentré pour un temps dans l'ordre et le peuple a besoin d'ordre et de chefs. Il n'y a pas plus mesquin que le peuple.

Comment pourrions-nous avoir la sagesse d’élire de vrais responsables avec une éthique et un sens du devoir moral.Quand on interroge des politiques sur les questions d’actualité, ils finissent presque toujours par se justifier au nom de la morale..
C'est pas moi qui le dit!!! Pensez ce que vous voulez mon cher Duc, mais parfois vos articles sont un peu compliqués à comprendre pour des gens aussi simple que moi.

Poster un commentaire