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Vieux fer !

A Seraing, on a chiffré le coût de la dépollution des propriétés d’Arcelor Mittal à plus de 600 millions d’€. Comme toujours, les chiffres son fantaisistes. En réalité, on n’en sait rien. C’est de l’à peu près. Le tout c’est de commettre un expert et de le bien payer pour qu’il estime le travail de dépollution. Ce qui est fait, merci !
On s’attend à une bataille d’experts. En réalité, ce n’est pas une bataille pour avoir le marché, c’est d’en payer un deuxième pour une contre-estimation. Il ne reste plus qu’à Lakshmi Mittal d’en commettre un troisième, et ainsi de suite.
Pendant ce temps, les ateliers et les hauts-fourneaux ne sont plus qu’un monstrueux paquet de ferrailles que plus personne ne saurait utiliser autrement qu’en le vendant au prix du vieux fer.
La Région et les gros malins de Namur comptent bien récupérer l’espace dépollué par jet de l’éponge de Lakshmi. Le milliardaire sait compter. Il veut bien partir sur la pointe de ses chaussures Bally, à condition que Demotte reprenne le terrain non dépollué, mais débarrassé des ferrailles que Lakshmi compte vendre à son profit. Depuis que Sarko s’est mis en tête de sauver la sidérurgie française et que Lakshmi ne peut rien lui refuser, il n’y a plus d’Europe qui tienne !
Mittal se conduit comme Attila. Il ne veut aucun repreneur capable de redémarrer l’outil et le concurrencer. Il liquide Seraing, en achetant des brames en Russie, pays qui transforme le minerai à des prix de revient très rentable.
Jean-Claude Marcourt, le Liégeois le moins dégourdi de l’industrie et du commerce, justement ministre de ce qu’il sait faire le moins, veut jouer au plus fin avec le milliardaire. Le seul résultat qu’il ait obtenu, c’est se mettre à dos les métallurgistes de la FGTB et de la CSC. Beau résultat.
Comme tout ceci n’est pas glorieux pour la Région, ni même pour Di Roublardo qui voit sa popularité chuter en Wallonie, les pourparlers tournent à l’aigre, quand ils ne sont pas au point mort.
Il faudra bien pourtant rouvrir le dossier et le plus tôt sera le mieux, si on veut sauver quelque chose.

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Tandis que la colère monte, l’Indien richissime investit dans des briques à Londres où sa seigneurie réside.
Les tabloïds anglais nous mettent l’eau à la bouche « Passion de milliardaire. Lakshmi Mittal est un des hommes les plus riches au monde. Il aime acheter des biens extrêmement chers. Ainsi après avoir acheté il y a quelques années la maison la plus chère du monde, Lakshmi Mittal pour faire plaisir à son fils, consacre une modeste partie de sa fortune, chiffrée à 28,6 milliards d'euros, pour acheter une résidence confortable à celui-ci, une nouvelle fois la maison la plus chère du moment. Aditya Mittal, 32 ans, vient d’acquérir pour 147 millions d’€, de Noam Gottesman, un financier américain, Kensington Palace, à l'ouest de Londres, une résidence vendue meublée avec sa collection d'art. La précédente demeure de Lakshmi Mittal lui avait couté autour de 70 millions d'euros pour une maison de 12 chambres et disposant de sa propre rue, ancienne propriété de Bernie Ecclestone, le patron milliardaire de la Formule 1. »
On se rappelle Bernie qui s’était fichu de la gueule de Jean-Marie Happart à propos de Francorchamps, comme quoi le monde est petit.
Bref, tout va bien pour Lakshmi et Aditya en pleine kamasoutra économico-immobilière. On ne pourrait pas en dire autant à Seraing.
Qu’Eloi Di Roublardo se méfie, Seraing n’est pas Mons.
Plus la cote de la ferraille monte, plus celle de Roublardo baisse. C’est à se demander…

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