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Loulou exagère !

Quand il est question de la diminution du salaire de ministre, même à l’étranger, Louis Michel voit rouge, solidarité professionnelle oblige. L’admirateur d’Alexis de Tocqueville ne rigole plus lorsqu’il s’agit de pognon. On se respecte entre canailles : cet homme là volerait même au secours d’Elio Di Rupo !
Et puis il songe à ses enfants tous amenés à goûter les délices de la gamelle nourricière des ministères, la plus prestigieuse de Belgique, après celle du roi.
Cela me fait penser à la chanson interprétée par Serge Reggiani « Les loups sont entrés dans Paris », ceux-ci viennent de moins loin, de Jodoigne !
C’est ainsi que ce ponte du libéralisme ne croit pas aux propos d’Ayrault, premier ministre français, concernant la baisse de 30 % du salaire des ministres français.
Autrement dit, Michel ne croit pas aux mathématiques ! Il doute que 30 % de 1000 € ramènent le pactole à 700 €, donc une diminution de 300 €. Avant de cirer les pompes de Jean Gol, il était pourtant bel et bien enseignant, du secondaire, il est vrai, mais tout de même, c’est ce qu’on enseigne à un enfant de 10 ans !
Voyons plutôt la manœuvre, cette contestation n’a évidemment qu’un seul but, celui de jeter le trouble dans l’esprit des lecteurs des journaux belges les plus lus.
C’est sur les ondes de Bel RTL ce matin que l’éminent a lâché qu’il s’agissait d’un coup politique. C’est bien dans le genre d’esbroufe qu’il préfère : noyer une nouvelle désagréable pour son ubuesque personne, dans une contre-vérité, afin de brouiller les pistes.
La suite est édifiante et dit tout du personnage. Pour lui les salaires des ministres ne sont pas trop élevés et de surenchérir « Quand je vois ce que représentent le travail et la responsabilité d'un ministre, cela ne me choque pas du tout ». Merci papa.

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Bien sûr, pour Michel et les autres, la chanson d’Alain Baschung « ma petite entreprise connaît pas la crise », ils se la chantent en se rasant le matin dans leur salle de bain.
Comment se fait-il que des radios périphériques, des journaux et des intervieweurs à la télévision accueillent encore des mirliflores de cette espèce, même si ce sont d’anciens gros gabarits ! Mais ils nous cassent les burnes depuis plus d’un quart de siècle, ce type avec son gros bon sens dicté par la Société Générale ! Alors que ces journalistes qui font de la pub de ces personnages ont, en aparté, une toute autre idée de ce qu’on voit et entend aujourd’hui dans les médias !
Les patrons de presse, les directeurs de chaîne, les planqués de l’audio-visuel, les grands administrateurs sont cul et chemise dans le libéralisme outrecuidant, mais ça n’explique pas tout des basses complaisances qu’on lit tous les jours dans Le Soir, La Dernière Heure et la Libre Belgique.
Pourtant, on aurait dû couper le flux de paroles de Louis de Jodoigne, au moins pour rétablir la vérité : « Cette baisse de 30 % fera l'objet d'un projet de loi, a annoncé la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Cette loi, qui ne pourra être adoptée qu'après l'élection de l'Assemblée nationale en juin, « sera rétroactive, c'est-à-dire qu'elle prendra effet dès le 15 mai », date de la prise de fonctions de François Hollande à l'Elysée. »
On ne peut pas être plus clair.
Où est la démagogie pour faire plaisir au peuple là-dedans ? Il s’agit d’une estimation des responsables français d’une situation telle qu’il faut bien définir comme catastrophique.
Le gouvernement français n’est pas le seul à avoir décidé de réduire le train de vie de ses membres. Des décisions de ce genre ont été prises un peu partout en Europe. Dès 2009, les ministres irlandais réduisent leur salaire de 15 %. Leurs homologues espagnols les imitent un an plus tard. Plus radical encore, Mario Monti qui, une fois désigné Président du Conseil italien, a décidé de renoncer à tout salaire. L’argument avancé est chaque fois le même : les hommes politiques doivent montrer l’exemple à des citoyens souvent durement frappés par les mesures d’austérité.
La fameuse diminution des ministres belges les place bons derniers des efforts consentis par les pays européens. Le salaire du Premier ministre et de ses vice-Premiers belges sera en fait inférieur d’à peine 0,9 % par rapport au traitement en vigueur sous l’ère Leterme.
Gros Loulou me fait penser à Dehaene. Physiquement, ils se ressemblent et moralement beaucoup plus encore.
Il a peut-être les adjas pour avoir placé ses thunes dans des banques grecques ?
Ils ont de la chance de baigner dans un système qui les conforte dans leur graisse, au point qu’ils ignorent le poids d’un travail à mille euros le mois, bien plus contraignant que tout ce que ces parasites n’ont jamais imaginé.
Il y a vraiment des pieds au cul qui se perdent !

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