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Au trou les glorieux !

On n’y est pour rien dans leur connerie ! Notre seule erreur, c’est de les avoir élus !
Parce qu’ils ont tout faux, ces nases ! Voyez dans quel pétrin ils nous ont mis !
L'université dans ce qu’elle a de plus artificiel, connaissance du droit, de l’administration, du marketing et de la statistique a pris le pas sur la création, sur l’inventivité et la recherche qui demandent de la réflexion et de la lenteur, pour une création de richesse parfois aléatoire, mais jamais décevante dans l’intérêt des tentatives.
Pourquoi tant d’avocats d’affaires, tant de députés diplômés des sciences économiques ? Parce que nous avons perdu notre curiosité intellectuelle au profit du fric à se faire facile. La rentabilité immédiate, voilà les maîtres mots !
Les paradis fiscaux trouvent dans les coulisses du pouvoir politique, les terrains propices aux voyages de confort pour la Suisse et les Îles Caïmans.
Vous ne croyez tout de même pas que Di Rupo, Reynders et compagnie sont des philanthropes ? Leur job, c’est de transformer leurs ratés en triomphes ! De nous en mettre plein la vue, puis de surgir, prioritaires au tiroir-caisse.
Chaque semaine apporte son lot de ratés dans le people politique, mais toujours suivi d’un rattrapage quand il y a prescription ou quand la procédure s’embrouille dans les filets d’un avocat spécialisé.
C’est le cas ces derniers jours de Karel De Gucht dont les journaux rapportent qu’il a fraudé le fisc à hauteur d’1,2 millions d’€. On se souvient qu’il avait déjà été question de lui à propos de sa belle-mère pour un délit d’initié qui ne fut pas prouvé, lors du naufrage des banques.
Le monde journalistique ne se trouve pas chez des inconnus parmi les universitaires qui ont réussi. Le compagnonnage les met en valeur. Comme jadis le baron médiéval s’honorait du cousinage d’un comte ou d’un marquis.
Les dialogues entre gens de « bonne compagnie » sont rarement interrompus sur les écrans de tété, par des ouvriers, des ingénieurs et des patrons de PME. Lorsqu’il y en a un, sorti tout droit de la « vraie vie », on a soin de le choisir comme représentatif type de ce qui n’existe pas, ou de façon extrême, de sorte que le spectateur trouve l’intrus inapproprié à côté des propos généralement convenus. Parfois, on n’hésite pas à exhiber un malheureux effaré de ce qui lui arrive, communiquant maladroit face à ces sommités de l’enculage des mouches, du moment que cela est « correct » et bien présenté.
Ce monde feutré dans lequel s’ébattent les professionnels du bien dire et les professionnels du bien rapporté, même si, ni plus ni moins que les catégories en-dessous, ces gens trébuchent aussi sur la faute d’orthographe, ce monde écrivais-je ignore les sujets dont ils parlent. Ils ne pourront jamais en connaître autant que ceux qui les vivent. La plupart des huiles n’y connaissent que dalle. Le travailleur attelé à des tâches ingrates et peu valorisantes ne les intéresse pas ! Pour un peu, ils justifieraient dans leur logique bourgeoise, le sort malheureux qui accable le gros des Belges !

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Le plus cruel est encore de s’apercevoir que les beaux discours, les comptes-rendus magnifiques, la somme incroyable d’intelligences cumulées au service de l’Etat, n’ont produit que des déficits, des abandons de production, des délocalisations regrettables, un chômage croissant et une haine sourde entre les Communautés.
Les beaux discours des hommes remarquables n’ont abouti qu’à ça… un échec, un fiasco innommable.
Notre déficit n’est tel que parce que nos glorieux creusent notre trou, puisque l’économie « incomparable » qu’ils nous imposent achète ce que d'autres fabriquent et vendent ! Sujet qui n'a pas été abordé par eux. Ce ne sont pas les économistes qui font la richesse même s'ils donnent des orientations, mais l'industrie, et c'est le point fort de l'Allemagne. Avec notre « avenir » tourné vers les services, nous n’avons pas encore tout vu
Ces merveilleux économistes libéraux ne manquent pourtant pas de compétence. Sans doute leur manque-t-il cette intelligence fine teintée d’humanisme qu’on ne leur a pas apprise à l’école et que toute la multitude dédaignée possède, sans avoir jamais mis les pieds dans leurs universités. Les cons ne sont pas ceux qu’on pense !...

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