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Place aux jeux !...

Les JO de Londres espèrent faire oublier la crise et la merde bien profonde dans laquelle nous pataugeons.
Entrainement des peuples, toute la famille royale britannique hilare était aux commandes ! Le journal « Le Soir » double les titres de ses manchettes en anglais. Ce n’est pas du Shakespeare, mais, en français ce n’est pas du Molière non plus. Comment dit-on en anglais « la reine va jouer devant tout le monde avec le petit bouton qui va déclencher un orgasme collectif » ?
Le succès de l’appel au succès est un grand succès.
Nos athlètes sont fins prêts. Michel Daerden se prépare pour le double. Dès sa sortie du coma ce vendredi, il nous dira s’il participe ou pas.
L’autre athlète, Michelle Martin, astique ses boots du steeple. Mais ce sera un peu juste, son séminaire à Malonne est plus long que prévu. Ses admirateurs s’impatientent. Pour la mériter, certains rêvent de faire plus de cent kilomètres pour la voir tremper le maillot.
Tous nos musclés sont sur place, piaffant d’impatience, pressés de donner à la Belgique sa première médaille d’or. Parmi les glorieux à la tribune du 21 juillet, aucun n’en avait une en or !
En vieux basketteur expérimenté, Di Rupo se tient devant le panier, les retombées d’un tel événement pourraient atteindre 21 milliards, si notre athlète longiligne pouvait en ramasser quelque chose ?
Les gazetiers sont sauvés. Entre le Tour de France et les JO de Londres, il y avait un trou d’une semaine. Ils ont dégotté Wilfried Martens qui, en grand connaisseurs des trous, les a dépannés. Il a fait sur le lit de Miet un sacré tour de piste ! On sent qu’il va conclure à Londres.
La City éclate de joie, la « compett » va coûter à l’Angleterre 12 milliards au moins, dont 9 milliards à charge des contribuables britanniques sur lesquels la City prélèvera sa dîme.
Comme la météo, les « budgéteurs » (ceux qui établissent les prévisions) se trompent systématiquement. La facture du parc aquatique a plus que doublé, celle du vélodrome plus que triplé et tout le reste est à l’avenant. On espère que les performances en feront autant. Un cent mètres en cinq secondes, c’est possible aujourd’hui avec une bonne pharmacie.
Toutes les manifestations internationales finissent par coûter plus qu’elles ne rapportent. On tremble à la pensée que Liège pourrait organiser la prochaine Foire Internationale !
Certes on engage à tour de bras pour construire les sites. Puis il faut les occuper avec du personnel. En général, c’est fait pour durer. Sauf qu’on s’aperçoit qu’on n’a personne pour les entretenir. Ils sont trop importants pour qu’une population demandeuse en logements – c’est-à-dire pauvre - puisse en profiter sans que cela ne devienne un ghetto. Alors, il faut envisager la casse. Le plus souvent, on laisse le site à l’abandon. C’est pour les archéologues dans quelques siècles.
On se rappelle que Droixhe à Liège a été construite pour l’Exposition Universelle de Bruxelles de 1958, afin de loger les touristes étrangers.
Qu’est-ce que Londres a besoin d’agrandir « sa renommée » que tout le monde connaît ?
Le cas de Liège est différent.
Organiser une Exposition de seconde zone, c’est démontrer aux autres qu’on est une ville de seconde zone.
Je ne sais pas si nos illustres s’en sont rendu compte !

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Pour en revenir au menu du jour, les JO, c’est bien plus que du sport, c’est un business monstrueux où même les vendeurs du poster de Jean-Mi Saive pourraient se sucrer en jouant sur le thème du Papy-Pongiste.
L’autre qui n’est pas à sa première palette, adore se promener son badge de participant bien à découvert sur la tenue « sportif belge ». Il n’y a pas de petits plaisirs. C’est mieux de se faire voir avant. Dans son cas, il ne risque pas de le faire après.
Pour les citoyens, ce n’est pas la même chose. Chaque drapelet est imputé au budget de l’Etat et, en fait de retombée, ce serait plutôt celle du citoyen tombant sur le cul, à la facture. A l’avance, on sait que Serge Kubla jurera ses grands dieux qu’il n’y était pour rien.
Les Autorités belges retireront des Jeux de Londres la nappe de brouillard pour s’en draper momentanément. L’actualité est si cruelle !
Tandis que nous nous égosillerons dans les cafés à soutenir les performances des meilleurs, des plus balaises et des plus drogués des athlètes en piste, les Autorités iront vérifier dans les mouillages de la côte d’Azur, si leur ticket, pour l’ouverture des jeux de l’amour et du hasard, est toujours valable.
Ainsi, tout le monde sera à sa place. Les cons au stade et les mariolles au mouillage à La Napoule.

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