« Quel bilan ? | Accueil | Atomic-circus ! »

Les inhibiteurs contre la crise.

La dette, tous ces milliards à pêcher quelque part, l’Amérique d’Obama a trouvé la solution.
La banque centrale américaine (Fed) crée, une fois de plus, de la monnaie pour tenter d'accélérer la baisse du chômage !
Avec cette monnaie de singe, elle va racheter des titres de créances immobilières toxiques (Fannie Mae et Freddie Mac), espérant par cet effet relancer l’emploi.
La FED revient à des mesures prises décembre 2008, quand l'économie américaine plongeait dans le bouillon où elle est encore.
Elle va prendre pour 40 milliards de dollars par mois de créances, et prévient les vicieux de l’hypothèque folle d'augmenter la dose, tant que le pays ne repartira pas vers la croissance.
Pourquoi les toxicos du chiffre arrêteraient leurs calculettes, si l’Oncle Sam rachète les conneries de la famille ?
Quarante milliards cela fait quelques rames de papier. Si le trou noir persiste, les billets d’un dollar reviendront plus chers à l’imprimerie, que ce qu’ils valent dans la rue !
L’assainissement des finances, ce n’est pas pour tout de suite, il faudra d’abord écouler quelques tonnes de papier vert. Les mâchoires des massicots font de la découpe non-stop. Par contre, comme a dit un ponte de la FED (Bernanke), c’est pousser le bouchon vers des terres inexplorées.
Connerie ou pas, les States essaient quelque chose. C’est la fuite en avant. Le pays du capitalisme triomphant est en train de boire la tasse, alors que nous l’admirons toujours.
On dirait qu’entre l’Amérique et nous, il y a une telle distance que les nouvelles mettent des années avant de nous parvenir, à moins, bien sûr, que les milieux mondialistes et libéraux nous les cachent. Ce ne serait pas la première fois.
On se croirait revenu rue Quincampoix, quand John Law tirait des plans sur la comète en 1716, pour le compte du Régent.
Nous, à l’échelle lilliputienne d’un Di Rupo adulé du PS, on se racrapote derrière nos vieilles lunes à compter petit, comme le pays. La Belgique a perdu le droit de battre monnaie, alors on bat la semelle devant les bureaux de chômage.
Pour relancer le commerce et l’industrie, nos glorieux à la manivelle réclament des coupes sombres dans la sécu, sur le temps que les Américains essaient d’ouvrir les portes des dispensaires à leurs pauvres. Ce qui n’est pas encore fait.
Et qu’est-ce qu’on apprend au ministère de la santé publique ?... que 25 médicaments ont coûté 1 milliard d'euros à la sécu !
Autrement dit 25 molécules remboursées au prix coûtant d’un générique de laboratoire boucheraient à eux seuls le déficit de la sécu !
Je sais, cela ne se fait pas. Le droit de la propriété, de l’inventivité, etc. sont protégés par nos saintes et sacrées lois capitalistes. Je n’ignore pas le feu sacré de Reynders à défendre les grands groupes pharmaceutiques, le crime que ce serait pour le MR…
Bon d’accord.
Les Américains font bien moins d’histoire quand ils partent dans des aventures plus hasardeuses encore.
Tout de même, les chiffres donnent le tournis !
« Les spécialités de ce « Top 25 » représentent, à elles seules, 37 % des dépenses pharmaceutiques totales, hors hôpital. Soit, très exactement, 1.018.702.806 euros, sans compter la part à charge personnelle des patients. » (Le Soir)
Le médicament le plus cher est un réducteur de cholestérol (le Lipitor et ses variantes génériques), au hit parade d'année en année. Il est produit par Pfizer, un autre encore qui vaut son pesant de platine : le Lescol par Novartis Pharma, etc.
Suivent tous les trucs et machins qui finissent en « Statines » inhibiteurs de l’hydroxy-3-méthyl-3-glutaryl, remarquables pompes à fric avant d’abaisser les taux de cholestérol et les risques cardiovasculaires.

382q0.jpg

Pour les snobs amoureux de l’antistress de luxe, le Sipralexa de chez Lundbeck est à l’industrie pharmaceutique ce que Ferrari est à la compétition automobile.
Parmi les effets indésirables ont pourrait indiquer l’écart grandiose entre ce que la fabrication a coûté et le prix qu’on ose demander sans rougir dans les officines.
C’est un holdup légal très intéressant. Les malfrats devraient s’en inspirer et se reconvertir en laborantins « spéciale pilule ». L’emballage serait de chez Vuitton et la dragée peinte « fait main » par un grand prix de Rome.
Les écarts entre les coûts de fabrication et ceux de la commercialisation sont tels qu’on se demande si Obama au lieu de racheter les créances foireuses des banquiers véreux avec du papier imprimé par un personnel sous surveillance du FBI, ne ferait pas mieux de réquisitionner les sociétés pharmaceutiques.
Ainsi, ce seraient les couillons dépressifs belges qui financeraient directement au guichet d’Obama, les moyens de sortir l’Amérique de la dépression. Quelle pub pour le Sipralexa !

Poster un commentaire