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Les tueurs.

L’implosion de l’UMP restera dans les mémoires. On peut supposer que les affiliés du parti doivent avoir au cœur le sentiment que c’était mieux avant cette funeste semaine, qui a vu les des deux barons de Sarkozy réclamer leur hoirie !
Un chef en politique doit avoir une âme de tueur. C’est valable quand les autres le savent et le respectent. Quand il y en a un deuxième qui postule l’emploi, c’est le carnage !
A la lutte d’ego à ego, les ego s’annulent. Aucun ne triomphe vraiment. Comme les militants des partis ont besoin d’un chef en qui ils se reconnaissent, n’en avoir plus ou en avoir deux, détruit le château de cartes.
En Belgique, nous avons un tueur qui a réussi : Bart De Wever. Ses détracteurs, font coïncider l’arrivée au pouvoir du chef, avec la dégradation de la vie sociale et regrettent les trente glorieuses et le monde d’avant. Ils vont un peu vite. La dégradation n’est pas survenue à l’avènement de Bart De Wever. Elle se modifiera davantage après, quand De Wever aura appliqué son programme d’une grande brutalité, dans l’assistanat et les finances publiques. Nous verrons alors si les Flamands se féliciteront de l’avoir élu. A moins qu’il fasse la politique de Hollande : se faire élire sur un programme, pour en appliquer un autre.
De Wever n’est pas un tueur à la Copé, il ne s’appuie pas sur un appareil qu’il inonde de ses bienfaits, ni un tueur à la Fillon qui se veut son contraire honnête et franc. Bart De Wever est un tueur comme Marine Le Pen. Il exalte un nationalisme au-dessus d’un humanisme, se sentant soutenu par une majorité flamande. Il s’appuie donc sur le peuple qui croit en l’efficacité de la radicalisation à droite. Il n’en est pas moins dans la légalité démocratique.

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Un autre tueur, moins dévoilé, mais tout aussi actif dans la demi-teinte que l’autre l’est à visage découvert, c’est Elio Di Rupo. Sans rival, son étoile est pourtant en train de pâlir, même si une créature qu’il a fait nommer dirige le PS où il tire encore les ficelles.
Lui n’est pas à fifty-fifty avec un condottiere le bravant depuis Liège ou Charleroi, il l’est avec une partie de l’opinion publique qui se détache de l’homme, de ses méthodes, de sa fausse modestie.
La « modernité » libérale du socialisme des années 1980 et 1990, séduit moins. Voilà vingt ans que le PS en exploite le modèle. L’opinion commence à s’en détacher. Les gens sentent qu’il ne correspond plus à la réalité. Les crises économiques mondiales sont passées par là.
Les réponses socialistes ne sont pas satisfaisantes. Même Thierry Bodson est obligé d’en tenir compte. La destruction des régulations socio-économiques suscite une réprobation croissante. Malheureusement, Di Rupo est associé à cette dérégulation.
Une enquête de Marianne (16 juillet 2011) « Qu’est-ce qui était mieux avant ? » valorisait la convivialité des cafés, l’abondance des petits commerces, les aubettes aux coins des rues, les transports en commun nombreux et jamais plein et jusqu’à la distribution des prix dans les écoles communales.
Ironisons avec les statistiques, malgré l’élévation du niveau de vie et l’accès à la propriété, que reste-t-il de ce monde perdu ? Des cadences infernales dans les entreprises, un chômage en hausse constante et une âpreté accrue des rapports entre les gens.
Tout ça pourquoi ? Pour une automobile à 7000 €, une machine à laver à 250 €, des gadgets qui rendent les jeunes gens plus bêtes et le naufrage de la culture dans les bandes dessinées !
Les qualités qui manquent au présent seraient-elles dans notre passé ?
Non, voilà où nos tueurs nous ont bien eus. Nous n’avons pas évolué vers un mieux être en conservant ce qui faisait notre existence acceptable par certains côtés, mais pourtant dure et difficile par d’autres. Nous avons troqué l’ensemble contre ce que nos tueurs nous ont vendu comme un progrès et qui ne l’était pas.
Moralité : la particratie des chefs avec leur ego et leur croyance, à savoir, ce qui est bon pour eux, est bon pour le peuple, ne mène pas vraiment au progrès et à la démocratie.
Elle est tout juste bonne à illustrer le fait que les chefs nous méprisent et ne travaillent pas pour nous.
En France, l’UMP bat la charge. Les tueurs se sont mis d’accord : un referendum pour savoir s’il faut revoter ! Pourquoi pas un vote préalable sur le referendum ?
La fin d’un tueur est souvent tragique. Heureusement que sous nos climats tempérés, l’affaire tourne souvent au ridicule.
Et l’électeur ne pardonne pas à un tueur d’être ridicule.

Commentaires

bravo pour ton blog..excellent ces analyses à chaud!;)

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