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Halt ! Papier !...

Tiens, mais c’est vrai ça ! Les journaux belges ont commenté longuement l’invitation de David Cameron, le premier ministre anglais, aux riches Français, de convertir leurs euros en livres sterlings pour investir dans la City.
Le grouillot de 65 ans, Bernard Arnault en avait été touché, quoiqu’il nous ait déjà choisis pour déposer ses œufs dans un nouveau nid, loin des manières de F. Hollande.
C’était, il y a des lunes, l’année dernière… il n’y a pas trente jours.
On sentait les libéraux des Michel dans les starting-blocks, pour ne pas rater le prochain coche qui, partant de Lille est tout de suite à Méchin, où les parisiens n’ont pas besoin de se faire du mouron.
L’année suivante, c’est-à-dire en 2013, Gégé Depardieu était dans le cas.
Ce fut donc à Didier Reynders à qui revenait l’avantage de faire son petit David Cameron, sauf que Didjé d’Uccle n’est pas premier ministre et que le nôtre n’est pas conservateur, mais socialiste, frisé et teint par un spécialiste capillaire montois qui a sa carte du parti. C’est-à-dire chef d’une majorité composite, mais socialiste d’origine.
Cela n’a, en aucune manière, gêné Reynders qui a dû s’amuser de rappeler aux gazettes que son pays est de cocagne pour les Français qui ne veulent plus payer l’impôt en France, sous-entendant par là que si on traque le chômeur professionnel, le malade imaginaire émargeant à la mutuelle et le curé de paroisse à trois cartes d’identité, on ne voit plus personne pour débusquer le trafiquant transfrontière, l’évadé fiscal et le banquier véreux, en même temps que pour l’honnête homme enrichi – enfin devenu honnête parce qu’il a les moyens de ne plus détrousser le passant – la déclaration d’impôt y est très douce et le fisc très libéral.
On attend toujours les plus vives protestations de Giet, le faire-valoir de Di Rupo au PS, et surtout les commentaires des gazettes restées très discrètes.
Guy Konopnicki, journaliste à Marianne (n° 821) râle aussi dans mon sens sur le rêve belge.
« Avant de donner des leçons d’accueil de l’étranger, Didier Reynders devrait plutôt s’inquiéter de l’accueil des Belges en Belgique » et d’ajouter « Il sait qu’une partie de son pays n’a de cesse d’éradiquer la langue française, de réduire son enseignement et, en certains cas, d’en interdire l’usage dans les services publics ».
Comme au début de cet article, je peux répéter « Tiens, mais c’est vrai ça ».

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Parce que quand Depardieu deviendra Belge avec une carte d’identité et tout le tremblement, de la Région wallonne, les Flamands qui l’accueillaient en héros et parlaient avec lui dans la langue française, changeront du tout au tout, et il pourra se brosser pour tomber sur un interlocuteur bilingue si, quittant sa commune de Méchin, il se promène entre Bruges et Gand et, pire encore, s’il désire visiter Anvers et sa magnifique maison communale, avec un certain Bart De Wever à l’intérieur. S’il a une voiture avec une plaque d’immatriculation belge, qu’il oublie de parler français dans la moitié Nord du pays. C’est plus sûr.
On veut bien ne plus parler entre nous du cancer flamingant qui finira par avoir la peau de tout le monde, mais il faut quand même, pour les riches Français, qu’on les prévienne que nous avons une frontière linguistique qui pourrait les déranger un jour.

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