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Le boulot reste à faire.

Le dysfonctionnement actuel n’est pas seulement le résultat d’une démocratie qui a cessé de fonctionner, mais encore c’est l’aboutissement d’une idée que l’argent peut tout, et que sans lui l’homme ne peut rien.
Partagé par toutes les couches de la société, l’absolu pouvoir de l’argent rend fous les riches et les pauvres.
Tout part de l’accroissement considérable des moyens de production et l’accaparement par les financiers, de l’essentiel du travail des hommes. C’est la victoire à la Pyrrhus de la classe possédante qui n’a pas vu que son excès de richesse provenait de l’excès de pauvreté de ceux qui produisent.
Les partisans du système n’ont pas mesuré que les possédants sont minoritaires et que les dépossédés des fruits de leur travail sont majoritaires.
Certes, ce n’est pas encore le grand soir. Mais les haines s’accumulent et avec elles le fossé grandit.
A force de croire que seules « les élites » nourries dans le sérail ou allant y chercher fortune sont par le suffrage universel « arrangé », capables de diriger le reste de la Nation, le pouvoir n’est plus représentatif des hommes et des femmes qui vivent dans ce pays.
D’ici à ce que la population découvre que ces gens là ne sont plus légitimes, c’est tout le château de cartes qui s’écroule.
Ce qui se passe en France est gravissime et pourrait se passer en Belgique de la même manière, si nous avions des journalistes comme à Mediapart.
Ce qui ne veut pas dire que le métier d’informer aurait une plus haute destinée qu’il n’en a, si l’information était à la hauteur des circonstances ; cela signifie que les lecteurs seraient moins abêtis et trompés comme ils le sont aujourd’hui.

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Ce n’est pas non plus parce qu’un voyou en col blanc est démasqué, ce qui laisserait supposer qu’il n’est pas le seul, et quand bien même tous les autres suivraient, il n’en demeure pas moins que l’élite restante « honnête » n’en aurait pas du tout fini avec les problèmes de représentation du peuple et la propension de ses grands leaders à respecter le riche et mépriser le pauvre.
Ce qui est surprenant c’est de voir comme les responsables le sont si peu qu’ils confondent la société d’aujourd’hui avec celle d’hier, de les entendre tenir des propos sur l’état des finances et comment les gérer dans l’absolue méconnaissance de ce qu’ils pourraient faire pour le bien de tous et qu’ils ne feront pas, dans la conscience que ce bien là n’est pas compatible avec le leur.
Il n’est même plus question d’essayer de leur faire entendre raison.
C’est peine perdue.
Lorsqu’on entend des Reynders, des Di Rupo et des Milquet, on croirait presque qu’ils parlent une autre langue ou qu’ils nous parlent d’un autre pays.
C’est probablement ce que pensaient les révolutionnaires de 48, les communards de 1871 et les insurgés du Potemkine, à propos de Louis-Philippe, Thiers et Nicolas II.
A en juger par l’histoire, ces anciennes élites ne leur ont pas fait de cadeaux.
Nos élites ne nous en feront pas non plus.
C’est même étonnant que tout semble encore si calme !
Evidemment, tant que les chômeurs bégaient aux radios dans le désir d’être compris, que les journalistes de pouvoir les laissent s’exprimer et que tout finit par le prêche d’une personnalité, il n’y a pas le feu.
Mais, pour combien de temps ?

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