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Bulle politique de savon.

Si plus de la moitié des Wallons voient bien une république remplacer la monarchie actuelle, heureusement qu’il n’en existe que 18 % qui verraient Elio Di Rupo devenir le premier président de la république, par la même occasion.
Comme la gouvernance a peur du vide, le premier président serait désigné et pas élu, ça commence fort.
On a eu chaud : avec 18 %, on n’aurait pas le culot de désigner ce type !
Bêtises téléphonées que tout cela par des manipulateurs statisticiens. Nul doute que – dans l’hypothèse d’une séparation avec la Flandre et la fin de la monarchie – nous irions vers un rattachement à la France, moyennant une large autonomie négociée, mais pas que par des Montois et des gens du Borinage, comme la situation au sein du PS le laisserait supposer ; négociée par une large participation des autres régions, y compris la région bruxelloise.
Qui d’autre pays que la France accepterait de « libérer » Bruxelles de l’encerclement flamand ?
Quand on entend les propos bellicistes des dirigeants flamands actuels : CD&V, NV-A et Vlaams Belang, leurs vues sur Bruxelles et le racisme anti francophone, c’est triste à dire, mais il y faudrait bien quelques régiments de parachutistes bleu blanc rouge à l’appui des discussions, en « réserve » de la République.
Puisque « indépendants » il serait logique que nous songions à former une société démocratique au lieu de l’oligarchie usurpatrice de celle-ci, aussi présente à Paris, qu’à Namur…
Selon Hervé Kempf : « Dans les pays occidentaux, l’évolution du capitalisme ces 30 dernières années a provoqué une considérable augmentation des inégalités. Elle a conduit à détacher encore plus le groupe des très riches du reste de la société. Ce groupe a acquis un pouvoir énorme, qui lui permet de contrôler les grands choix collectifs. Derrière l’apparence d’une démocratie représentative, le destin de la collectivité est déterminé par un petit groupe de gens, la classe oligarchique. »

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Nous serions déjà mal partis par rapport aux responsables de notre nouvelle tutelle, tous, gauche droite confondues, dans les méandres justement du groupe des très riches à la merci d’un petit groupe de gens.
Seul avantage, nous nous serions détachés d’un pouvoir oligarchique flamingant et raciste, un des derniers d’Europe, mais cet avantage ne nous donnerait pas l’impulsion nécessaire pour convaincre nos nouveaux partenaires de la nécessité du changement. Surtout si le PS francophone en repli sur la Wallonie ne pourrait que passer des accords avec le MR dans la même situation.
Si bien que notre bénéfice serait on ne peut plus mince. L’avènement d’une vraie démocratie en France à la place de l’oligarchie qui y sévit et comparable à la nôtre, n’est pas à l’ordre du jour à Paris.
Alors ? Libérer Bruxelles, sortir d’un royaume d’opérette et rester en pâmoison devant le fric et ses détenteurs, est-ce que cela vaut le coup ?
C’est une question à débattre.
Philippe pour la monarchie (Deborsu hagiographe), Di Rupo ou Charles Michel pour la république, c’est fou comme l’avenir est peu enthousiasmant !
Il est vrai que ce n’est qu’un sondage…

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