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La planète des dingues.

Je ne suis pas le seul à prendre du plaisir aux films de science-fiction. J’ai voyagé sur l’Enterprise dans les épisodes de Star-Trek et j’en suis toujours revenu avec ce rien de poésie qui colle à toute évasion réussie.
Voilà qu’aujourd’hui je me demande si la fiction précède l’avenir ou la fumisterie ? À mon sens, une science-fiction intelligente est une histoire basée sur des découvertes futures et comme elle les précède, elle concourt à faire bouger les choses.
C’est un booster de progrès. Le premier étage s’allume, à la science de faire le reste.
Trop souvent la science-fiction ressort plus de la fiction que de la science. Et si en philosophie, le possible précède le réel, l’impossible lui ne précède qu’absurdités.
Sans gâter le rêve et le plaisir de côtoyer le fantastique, il ne faut pas de la sorte perdre son sens critique et tomber dans l’admiration bête d’un avenir qui ne sera jamais le nôtre.
Au risque de décevoir les rêveurs, j’ai fait la recension de quelques gamineries hollywoodiennes qu’il ne faut surtout pas prendre pour de l’argent content.
D’abord les vitesses. Warp 10 (facteur de distorsion en français) représente une vitesse infinie. Votre regard porte sur un objet éloigné de plusieurs dizaines de kilomètres, une montagne par exemple, ou mieux une étoile, et au moment où votre œil le perçoit, vous y êtes.
Warp 10 est une vitesse infinie, bien supérieure à celle de la lumière. C’est donc déjà irréalisable à l’entendement humain, mais que des Spationautes imaginent une manière d’aller au-delà de ce qui est infini, ce n’est plus de la science fiction, c’est du foutage de gueule.
Ces voyages même menés à un train d’enfer, exigent quand même du temps. Là-dessus on a brodé toute une panoplie d’effets de lutte contre le temps, avec comme sommet le Téléporteur sorte de machine de jouvence qui copie l’ADN des individus à la conquête de l’espace afin de lutter contre leur propre vieillissement. Ils partent cinquante ans et ils reviennent pareils ! Souvent dans ces épisodes les terriens qu’ils ont quittés n’ont pas vieilli non plus ! On devrait trouver autre chose que l’ADN pour rendre ces sornettes plus crédibles. L’ADN n’est pas un réservoir des apparences que vous aviez à des âges différents de votre vie. L’ADN est une sorte de cahier des charges qui détermine les origines, il est immuable et ne se détériore que bien longtemps après la mort, parfois plus de mille ans.

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Viennent ensuite les procréations intergalactiques. Les différentes races et espèces de l’espace ont cet avantage sur nous qu’elles s’accouplent entre elles, même avec les humains. Voilà bien encore une blague de potache, puisque nous avec nos quasiment 99 % de gènes communs des grands singes, ce n’est pas demain qu’une gorille du zoo d’Anvers tombera enceinte des œuvres du gardien.
Par contre des séries de fiction ont « inventé » les téléphones portables, les propulseurs ioniques, les graveurs et les disquettes, bien avant que ces objets soient vendus sur les marchés.
En astronomie les films ont découvert bien avant les astronomes des planètes gravitant autour de leur soleil dans notre galaxie. Les progrès de la science nous ont permis de savoir que ces planètes sont très nombreuses plus nombreuses que les étoiles. C’est mieux que ce qu’on imaginait !
Alors, tout en regardant ces films avec des yeux d’enfant, nourrissons-en nos rêves, mais ne fantasmons pas trop.
Si vous voulez mon sentiment, je pense que les films de science fiction les meilleurs sont ceux qui partent de la réalité pour s’aventurer dans un futur possible.
Mais, il est vrai que le grand guignol plait à d’autres cinéphiles. Le tout, possible ou impossible, l’essentiel n’est-il pas d’avoir passé une bonne soirée et en être revenu l’esprit aussi peu dérangé qu’en entrant dans la salle ?

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