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The Lost Weekend.

On recherche un type d’après les traces laissées par une oreille. Je recherche les traces de mes impôts et qui devraient correspondre aux grandes oreilles qui me les établissent tous les ans, parce que d’autres que moi ont voté pour elles. Sauf qu’elles on les connaît, le type à l’oreille, lui, court toujours. On le rattrapera bien un jour, mes grandes oreilles jamais.
Depuis, j’observe les politiques de profil, il y en a qui ont de fameux lobes, donc qui pourraient y suspendre les plus grosses boucles d’oreille en or du marché. On a raison de se méfier, non ? Lors de leurs prestations télévisuelles, je regarde aussi les montres à leurs poignets, leurs costards, etc. Ils se méfient. Certains viennent se montrer avec le costume du jardinier, surtout les écolos.
Pourquoi je n’ai pas confiance ?
Cahuzac était bien ministre, alors qu’il mettait du fric dans les îles, sans le dire à François !
C’est Elio qui le dit, chacun a droit à une vie privée. Qu’est-ce qu’une vie privée qui est privée de tout ? Rien ! Alors, comment pourrait-on y attenter ? Tandis que la sienne, pardon, avec les relations qu’il a, le fric qui tombe chez lui tous les mois, il doit en avoir une sacrée grosse, de vie privée. Je comprends qu’il souhaite que le piratage de sa boîte mail cesse.
Il paraît que les dialogues, selon les journalistes qui ont auditionné le DVD, ne sont pas intéressants. Si ce sont les mêmes que ceux qu’on entend dans les radios et télévisions plusieurs fois la semaine, les pirates feraient mieux de faire autre chose.
Car, il n’y a pas de secrets d’État, pas d’enfants supplémentaires dans les cabinets secrets fréquentés par les six sires qui ont séjourné à Laeken, pas d’armes absolues bientôt lancées contre le chômage, pas de lois à propos des banques et des salaires de leurs patrons. Non, ce n’est pas vrai, il n’y a rien concernant une aventure qui aurait pu avoir lieu entre Reynders et Di Rupo. Ce sont des bruits que Charles Michel n’a jamais répandus. Enfin, l’État belge n’a jamais été aussi dépourvu de surprises. Il ne se passera rien que de très prévisibles : les riches sont faits pour être riches et les pauvres pour être pauvres. Comme personne ne veut devenir pauvre, vous savez à quoi vous en tenir sur le compte des grandes oreilles.
Tout ça pour écrire que nous n’avons que de petits sujets de mécontentements, mais comme ils sont nombreux, ils valent bien ceux de la France qui n’en ont que des grands.
Il est vrai que nous n’avons pas Christine Boutin. Pourtant, nous avons Laurette Onkelinx, qui est son contraire, ce qui ne serait pas gênant si elle n’exagérait pas dans son contraire. Cette histoire des mariages homos, voilà un siècle qu’on n’en parle plus chez nous, pourtant comme pays rétrograde et bourgeois jusqu’au fond des tripes, on ne fait pas mieux à Paris. Ils en sont encore à se demander en France, si c’est bien raisonnable qu’un homme épouse un homme !
Nous, on réfléchit afin de pouvoir définir philosophiquement si un mariage d’un transsexuel avec une transsexuelle revient à dire que c’est un mariage mixte selon Christine Boutin, tandis que deux transsexuels ne le seraient pas?
Toute la question est dans ce qu’on met dans la corbeille, comme dirait Marcourt à la dernière entrevue avec Mittal, avant de dire « oui ».
Pourtant, c’est visible, ces deux là sont faits l’un pour l’autre. On voit bien dans leurs regards qu’il se passe quelque chose entre eux.
Ce n’est pas comme entre Christine Boutin et Laurette Onkelinx. On ne les voit pas ensemble, même avec la largesse d’esprit qui fait que la socialiste ouvre les bras au monde entier et que l’autre le fait aussi, en les mettant en croix. Pourtant leurs situations sont similaires, stables et à revenus fixes. Elles vivent de la politique, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas de métier, mais ils sont stables et rémunérateurs. Ce sont deux militantes, deux battantes, et si elles croient en quelque chose, de toute évidence, ce sont deux choses différentes. On pourrait dire qu’elles sont complémentaires.
Ce n’est pas vrai que « qui se ressemble, s’assemble ». N’y a-t-il pas un comportement plus belge que celui de Fabiola qui veut mettre la villa de Motril au compte des pertes, plutôt qu’à celui du profit de l’État, pour qu’en profitent les neveux espagnols, si peu gâtés par la crise dans leur pays ? Et c’est justement parce que ça nous ressemble tellement, qu’on lui en veut tant !

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