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Et si le baron avait raison ?

Que Philippe ait été moine au temps de mère Theresa et qu’il ait appris le grec ancien à l’Institut Saint Polycarpe, dix ans plus tôt, je m’en fous… comment dire ?... royalement.
Républicain par penchant et esprit sceptique par nature, ces deux tendances commencent à me poser un problème.
La polémique du jour, enfin celle que nous annoncent les journaux, est la goutte de trop.
De la Dernière heure, cet entrefilet « Filip ? Philippe ? Ou même Filips ? Jusqu’à présent, le prénom du futur souverain n’avait pas fait trop de vagues. Il en ira autrement à l’avenir puisque le prince héritier est appelé à régner sous le nom de Philippe. »
C’est une histoire belge, mais 100 % flamingante.
Signer « Philippe » au bas des documents officiels gêne les pointus. On en est là ! D’ici à ce que Jan Jambon change son nom à l’état-civil de Genk en Jan Ham, au point où en est la connerie en Belgique, pourquoi pas ?
Quoique dévot, il n’en est pas moins homme, comme dirait Tartuffe à propos du baron Delpérée, et je me demande si, dans le cirque qui en est au début dans le changement de titulaire à Laeken, ce ne serait pas Delpérée – que j’ai tant brocardé – qui aurait raison !
Car, il y a autre chose qui fait que les têtes de gondole veulent dépouiller le trône de ce qui lui reste d’autorité. Les grandes gueules désirent encore plus de pouvoir ! Après avoir ravi celui du peuple, lui laissant l’illusion des élections, ils veulent absolument réduire le souverain à l’état de marionnette en lui retirant ce qui tempère leurs ambitions. Ils crèvent d’envie, ni plus ni moins, de ceindre la couronne de lauriers de premier ministre eux-mêmes, impatients d’en ravir ce pouvoir au chef de l’État. Ils s’inspirent de la toile de David, montrant Napoléon prenant des mains du pape la couronne impériale, pour se la poser lui-même sur la tête !
Le dernier contre-pouvoir à l’ambition de ces gens-là, n’est-ce pas le chef de l’État ?
Le peuple aurait dû jouer le rôle. Dans le délitement de l’opinion, l’absence de jugement, l’irrationalité dans laquelle les journaux le plonge, le peuple n’est plus qu’un tigre de papier comme aurait dit feu Mao.
Alors ! bon sang de bois, républicain ou pas, on ne va tout de même pas laisser les coudées franches à ceux qui depuis la crise de 2008 se conduisent comme des salopiauds ?
Bien sûr ce Régime est plein de défauts et, notamment, celui de calquer sa conduite sur la société bourgeoise ancienne. Il permet à la classe politique d’étaler sa fortune de parvenu au milieu des ruines d’un pays.
Ce dernier pouvoir du roi exclut mes suborneurs de choisir éventuellement le plus néfaste d’entre eux pour le hisser au sommet de l’État et saccager ce qu’il reste de possible et de socialement honorable, sous une royauté.
En instituant le système des partis, le législateur ne pouvait imaginer qu’un matamore local userait de sa force de persuasion pour rassembler une part importante de la population sur la seule détestation de la langue française.

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Ma conviction est faite. Si après les élections de 2014, Bart De Wever atteignait le score indépassable en Flandre depuis lequel la N-VA pourrait prétendre à extraire de ses rangs le futur premier ministre, jamais Philippe ne lui accorderait ce plaisir. Par contre, si la roue tournant, une majorité rouge devenait indépassable, je ne vois pas Philippe user du petit pouvoir qu’il lui reste, à défendre coûte que coûte l’État bourgeois, sur lequel les chefs de la majorité se sont engraissés jusqu’à aujourd’hui.
En termes plus clairs, Philippe ferait une différence entre un parti qui prospère sur la détestation des autres et un mouvement de fond qui succéderait au pouvoir bourgeois, malgré ses conseillers à petits fours et tasse de thé.
Sans illusion, il est plutôt vraisemblable que la N-VA sorte victorieuse du vote, qu’un parti de gauche qui aurait mangé les partis du centre dont le PS. Mais sait-on jamais, à trop masquer les pertes, les déchéances, les misères du peuple, les élites sont parfois prises de vitesse.
Dans ces conditions, je préfère qu’on ne touche à rien. Ma république ne se fera pas avec les corrompus qui nous gouvernent. Elle se fera quand le peuple aura retrouvé toute sa lucidité et toute son audace.
Les élites ne seront pas celles d’aujourd’hui.
Autrement dit, que Philippe se rassure, ma république ce n’est pas pour demain ; par contre un nouveau Reichsführer en Flandre, c’est bien possible.

Commentaires

Quelle connerie. Vous devriez arrêter d'écrire. Prenez des vacances.

Quelle connerie. Vous devriez arrêter d'écrire. Prenez des vacances.

Quelle connerie. Vous devriez arrêter d'écrire. Prenez des vacances.

Merci du conseil, c'est ce que je vais faire à l'instant.
Bien à vous et bonnes vacances.

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