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Marianne n’a pas la frite.

Peut-être Vrebos en prendra-t-il conscience ?
En deux mois à peine « Marianne Belgique », a vidé de tout intérêt, le crédit que lui avait légué « Marianne France » !
Editorial convenu, retour à des anciens dossiers et absence de nouveaux, Vrebos tient le lecteur belge pour plus con qu’il n’est. Qu’a-t-il pu raconter à la direction française pour obtenir une édition « spéciale » Belgique ?
C’est ainsi que cette semaine, trou fatal du mois d’août, le numéro revient sur Papa Daerden décédé il y a un an ! Deuxième article qui prend beaucoup de pages : énumération des châteaux de France à visiter !
Est-ce qu’il n’y a personne à la rédaction de Marianne Belgique pour crier casse-cou ? Il est vrai qu’ils ne sont pas nombreux et que les belles plumes y sont rares.
La comparaison est cruelle entre les chroniqueurs français et les nôtres.
Le journalisme belge souffre d’une absence de flair et du manque de volonté d’en finir avec le super correct. Ajoutez à cela la pénurie de causticité – alors que nos humoristes dès qu’ils arrivent à Paris n’en manquent pas – on aura fait le tour des tares les plus visibles. L’école de journalisme est à la base de tout le désastre. S’il faut ajouter la lenteur naturelle dont la nature a doté nos Roule-ta-bille en herbe, on saura pourquoi le char de la presse en Belgique avance sur des roues carrées.
Mais rendez nous les Français !
Quelle mouche a piqué Marianne France de « sacrifier » ses lecteurs belges dans une version bruxelloise du magazine, au point de nous abandonner à un face à face tragique avec Vrebos et ses ersatz !
C’est en regrettant de ne plus le lire qu’on retrouve des billets de Jean-François Kahn dans le Huffington Post, comme ce cher Maurice Szafran, aux éditoriaux si justes et si limpides, dont on est sans nouvelle !
Les habitants de la frontière franco-belge ont bien de la chance, ils traversent la rue et achètent la version française. Mais nous ? Comment lire le vrai Marianne ?

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Allons-nous devoir acheter « Elle » pour retrouver la signature de Nicolas Bedos, que les lecteurs de Vrebos n’aiment guère et dont je raffolais !
Dans ce nouveau numéro pitoyable, la seule signature qui résiste est encore celle du critique Périco Légasse et c’est naturel, puisqu’il s’occupe de gastronomie et que le Marianne Belgique prend doucement l’allure d’un magazine généraliste du tourisme et du bien manger.
Comme je regrette la pensée si juste et si clairvoyante de Jacques Julliard, le ton de Nicolas Domenach, enfin de toute l’équipe qui s’efface pour deux clowns et trois ringards de la place de Bruxelles, que Vrebos a pêché dans les cadres de RTL et de la RTBF !
Bref, ce numéro d’août sera bien le dernier que j’achèterai, avec ce sentiment de honte pour ce personnel de la place de Bruxelles censé représenter le bon journalisme belge !
Et même si ce nouveau magazine résiste au temps et obtient quelques succès, à la réflexion, ce sera pire que s’il venait à disparaître fin d’année. Cela voudrait dire que le lecteur belge dans sa majorité est définitivement incapable de comprendre la différence entre un vrai magazine critique et une parution d’un Soir Magazine bis.
Vrebos et Compagnie victimes du « gros bon sens à la belge » ou promoteurs d’une presse qui se croit incisive et qui n’est que le produit d’une société qui, malgré tout, admire son nombril ?

Commentaires

Mathilde Belgiqiue

Je déteste être citoyen. Je déteste la frite de Mathilde.

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