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Sabine classe moyenne.

Personne n’a encore soulevé la question pourtant naturelle de l’utilité d’un ministère des Classes moyennes en Belgique ?
En effet, pourquoi les Classes moyennes et pas les autres ?
La classe ouvrière et la classe possédante pourraient s’en plaindre.
Et puis ce pluriel : il existerait donc plusieurs classes moyennes ?
A la tête de cette bizarrerie injustifiée, une ministre qui a de la peine aussi à se justifier : Sabine Laruelle.
Les socialistes eux-mêmes ont déclaré que la lutte des classes c’était fini, qu’il n’y avait plus de classe, pourtant pour eux, il en reste une ! Nous serions tous de la gauche à la droite de la classe moyenne ! Ceux qu’on s’apprête à liquider avec l’acier en Wallonie de Chertal à Seraing seraient donc de la même classe moyenne que Sabine Laruelle ? Si c’est une plaisanterie, elle est de mauvais goût.
C’est la première fois que l’on voit aussi clairement que la mission d’un ministre ne consiste pas à prendre en mains les intérêts de ceux que son ministère est censé défendre, mais de faire croire que les malheurs ne viennent pas d’un système économique nuisible, mais au contraire de la main-d’œuvre en disponibilité (les chômeurs) qui minent la reprise économique.
Évidemment le bilan de Sabine Laruelle au ministère des Classes moyennes est catastrophique. Les classes moyennes comme on l’entendait avant elle, à savoir les réussites intermédiaires entre l’enrichissement des plus aisés et la misère ouvrière, n’existent plus. Le nombre de faillites est un bon indicateur du sombre bilan. De tous les ministres d’un gouvernement « petit bourgeois » c’est elle qui a le moins contribué à son bon renom. Non seulement elle ne luttera pas contre les causes économiques de l’effondrement de la middle-class, mais encore elle propose des remèdes qui aggravent son cas.
Ce qui tient encore debout l’est grâce aux situations plus que florissantes des hauts fonctionnaires de l’État, de l’UE des Régions et de tout l’appareil politique laissant l’apparence d’une démocratie.
Sabine Laruelle n’est plus en réalité que la Ministre de la Fonction publique et de l’appareil électif de gestion de l’État. C’est-à-dire qu’elle est à contre-emploi, d’où le malaise qu’elle suscite parmi ses collègues et les interviews où elle apparaît presque toujours à cran. Son passage du CDH au MR en dit aussi beaucoup sur son peu de consistance idéologique. En passant des Humanistes aux adorateurs de la foi capitaliste, elle s’est obligée d’en remettre et d’être plus à droite que personne, y compris les Michel.
Marx avait imaginé le dépérissement des classes moyennes en fonction de la massification du prolétariat face au capital. Il n’avait pas prévu le développement de la fonction publique en couche intermédiaire. La crise du capitalisme, Marx ne l’avait pas imaginée de la façon dont elle se déroule.
Des économistes pensent que le principal ennemi du système capitaliste, c’est le capitalisme lui-même. Son moteur central : l’individualisme égocentrique ne s’est pas grippé, mais il tourne à vide. Les prolétaires ne l’alimentent plus. A force d’être trop gourmand, il s’est asphyxié. Comme son principe est l’égoïsme absolu, il est incapable d’en changer.
Et voilà pourquoi Sabine Laruelle perd son temps à trouver quoi fourrer dans un réservoir vide en proposant des mesures contre le carburant de base de « sa » classe moyenne, les travailleurs, les chômeurs, les malades et les vieux.

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Il suffit d’une courte promenade au centre de nos villes pour être dix fois mieux qualifiés que Laruelle de la visibilité de l’effondrement des classes moyennes « actives ». Commerce à remettre, bureaux déserts, absence d’initiatives nouvelles, sinon quelques tentatives aussitôt frappées d’échec.
Un commerce sur deux est un marchand de fringues ou de chaussures. Pour acheter une casserole ou des clous, il faut aller en grande surface. Ce faisant, on saute l’intermédiaire – la classe moyenne – et on va directement arrondir la finance du financier.
S’il devait encore exister deux classes antagonistes au grand déplaisir des caciques du PS, ce serait celle des riches et celle des pauvres.

Commentaires

l'article 1 des statuts du PS arle cependant de la lutte des classes :
ARTICLE 1
Le Parti Socialiste - en abrégé P.S. - a pour but d’organiser, sur le terrain de la lutte des classes, toutes les forces socialistes de Wallonie et de Bruxelles, sans distinction de race, de sexe, de langue, de nationalité, de croyance religieuse ou philosophique, afin de conquérir le pouvoir pour réaliser l’émancipation intégrale des travailleurs.

Bien sûr. Mais, des Congrès sont venus dire le contraire. Cependant vous avez raison.
Ne respectant pas les statuts, il faudrait donc qu'ils s'excluent tous eux-mêmes !

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