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Quand De Wever trahit Guido Gezelle !

On ne savait pas Bart De Wever si pinailleur.
Avant même son « triomphe » de mai 2014, l’Imperator de la N-VA annonce la couleur : Dames en Heren, nous voulons bien entrer dans le gouvernement, à condition que les socialistes n’y soient pas.
En voilà un malotru, comme si à partir d’un certain standing, ils n’étaient pas tous de la même confrèrie !
A l’heure où les socialistes sont d’accord sur tout : la dette, le système, les restrictions, le chômage, les sauts d’index, l’américanolâtrie… que les rosés donnent des gages de bonne volonté d’un Di Rupo plus social-démocrate que Hollande, malgré cela l’irascible De Wever fait la fine bouche !
C’est tout juste si les rosés n’implorent pas la clémence du dieu d’Anvers, ne supplient pas Bart le magnifique de leur dire ce qui le gêne dans l’attitude pro-bourgeoise conservatrice, pro-banque et consort de nos grands hommes de la gauchinette montoise.
Neen, neen, c’est la fermeté de Bart soulignée par Jean Jambon de Flandre.
Voyant ça, le staff du boulevard de l’Empereur a renoncé au couplet de la paix des braves et a repris son ton antipopuliste, quand son Premier émir tente de qualifier la perversité de l’ex-gros d’Anvers.
D’où une offensive de charme pour les bons Flamands et les bons Bruxellois qui font rempart à la boulimie de la N-VA.
Ce qui irrite notre transgenre de parti du peuple, c’est l’image abhorrée de Didjé Reynders. Avec lui, la sainte alliance du marteau et du guichet, n’est pas « notionnellement » possible. Il aura toujours une hésitation entre le prêt à l’industrie et le casino boursier. Reynders est un flambeur. Même aux affaires étrangères, le visiteur sent les planches de Deauville avec son casino. Pour les socialistes, les rivalités entre « Bandes rivales » font du tort à la cause démocratico-dynastico-capitaliste et la Bande aux Michel ferait bien d’être plus ferme avec la bande des Ucclois. Au mieux, sortir Reynders serait la solution.
C’est un rêve que fait aussi Christine Defraigne, mais depuis si longtemps que plus personne n’en tient compte. Et si l’homme de tous les défis, parfait bilingue, Reynders en un mot, se domiciliait à Alost et s’inscrivait à la N-VA ? Didjé a tout d’un Jean Jambon bis !...
Bref, le grand défi De Bart se situera au niveau fédéral, quand le mois de Marie sera celui de Marieke-la-chaude, l’année prochaine.
Si j’ai bien compris, Bart fait son petit Sarkozy. Il est bien peinard à Anvers dans sa mairie, mais si on a absolument besoin de lui, car, bien entendu, tous les ambitieux ont un « mais »… « Mais en politique, ce qu’on veut et ce qu’on doit faire, ça ne correspond pas toujours. »
Pour ceux qui croyaient s’être défaits de lui par ce beau mandat juteux de la deuxième ville la plus peuplée du royaume, il faudra bien déchanter.

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Tout le reste n’est que visions, chimères, promesses en l’air, comme les hôtesses du même nom, dont on croit être aimé quand elle vous apporte une coupe de champagne en classe affaire, et qui finissent le vol à l’arrière en train de fleureter avec le steward.
Gouvernement assaini et donc veillant au toilettage des taxes et vide-poches, avec l’ex-gros ou gouvernement à l’imagination fertile pour inventer et mettre en pratique des taxes sur d’autres taxes ? On n’a pas d’autre choix que ne vouloir ni de l’un, ni de l’autre.
Une seule issue, établir un projet de loi qui stipulerait que les taxes, accises et autres TVA seront dorénavant comptées au double sur les revenus des parlementaires qui y sont favorables, afin que les élus de la Nation montrent l’exemple.
Quant à la politique de Bart De Wever qui espèrent faire payer les pauvres pour les riches et qui croit qu’en gavant les industriels, les chômeurs retrouveront un emploi ou seront exclus du chômage, je l’engage à relire Rijmsnoer, paru en 1897, du grand poète flamingant Guido Gezelle. Il y est quand même question, outre la question flamande, de l’ouvrier maltraité par les riches. C’est cette dimension dans le populisme qui fait le charme et le succès du chantre de la Flandre éternelle qui manque à l’ex-gros.
Voyons Bart, on peut être nationaliste sans cependant être un con intégral.

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