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Les pommes sont cuites.

A bien comprendre ce que seront les programmes des partis pour les élections de mai 2014, on se demande dans quel état seront les seules « forces vives » qui font vivre ce pays ?
Par « forces vives », il faut comprendre celles qui produisent, qui transforment, qui transportent, qui vendent : les ouvriers, les employés subalternes, les ingénieurs et les petits artisans dont la plupart se sont lancés dans une production solo par manque de travail dans les entreprises !
Les autres, les « forces vives » à la Marcourt et à l’Antoine, ceux qui font dans la haute administration doublons avec des collègues souvent de parti, l’armée mexicaine des représentants du peuple dans cinq gouvernements et trois parlements, sont avec au moins quatre millions de gens qui, pour des raisons diverses et parfois très honorables ne travaillent pas, au même titre que les Reynders, les Flahaut, les pseudo-têtes de gondole, à la charge des premiers.
Di Rupo va terminer la législation sans n’avoir accompli aucune des grandes réformes de structure qu’impose la situation. Au contraire, en se défaussant sur les Régions et les Régions sur les Communes, pour accomplir l’assainissement des Finances de la feuille de route de l’Europe, on copie François Hollande.
Alors ceux qui tiennent ce pays à bout de bras, qu’on tracasse, humilie, les payant mal, disputant à leurs efforts la bouchée de pain qu’ils donnent à leurs enfants, ne sont pas au bout de leurs peines. Les « grandes économies » des socialo-libéraux sont pour 2014, quand ils se seront débarrassés de la baudruche De Wever, soit en l’intégrant, soit en le maintenant à distance.
Et pourquoi ce redoublement de malheurs ?
Parce que les « forces vives » du peuple – les seules qui vaillent – ne sont plus représentées – l’ont-elles jamais été ? – par le socialisme intégré dans le capitalisme.
Il n’y a pas encore de grands chambardements parce qu’elles ne se sont pas encore aperçues qu’elles sont indispensables à nos parasites.
Elles ne s’en aperçoivent pas, tant elles ont été intégrées dans le système qui leur pompe le fric de leur travail, persuadées que le « help yourself» est la combine suprême et que la solidarité de classe est un vieux machin qui n’a mené nulle part.
On voit le résultat.
Les vrais partis de gauche qui pourraient changer la donne sont faibles, voire inexistants, certains en butte à des luttes internes stériles. Les syndicats ne jouent plus leur rôle de meneurs des classes défavorisées. On se syndique parce que c’est plus prudent et on ne prend le chemin de la maison syndicale que lorsqu’on est chômeur ou que l’on a un problème avec l’employeur qui ne peut se régler qu’au tribunal du Travail. Les syndicalistes responsables sont souvent des cadres venus des partis, pistonnés par des chefs, ils apprennent en théorie les métiers qu’ils doivent défendre, sans avoir jamais mis les pieds dans un atelier. Ils font croire aux adhérents qu’ils sont plus efficaces en étant intégrés dans les structures des partis, et c’est justement l’inverse qui se produit.

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Enfin, les travailleurs ne se battent plus vraiment pour leur dignité et de bons salaires, non, ils se battent pour rester les derniers dans l’entreprise. Dans le temps un manège de foire présentait une roue qui tournait de plus en plus vite, les derniers badauds à ne pas être éjectés étaient au centre à tourner sur eux-mêmes. Dans l’industrie aujourd’hui, c’est pareil.
Quand vient le tour des derniers et qu’on ferme la boîte, on se bat pour des primes de licenciement !
Jusqu’à présent, ce qui reste des conventions sociales et des anciennes conquêtes ouvrières aident encore le système à maintenir ses parasites, avec des slogans porteurs d’illusions.
Après mai 2014, le travail de sape des autorités va s’accélérer.
On sait combien est versatile une population dans le besoin. Elle peut basculer à droite et à l’extrême droite, parce que ces milieux ont de fort moyens financiers et que beaucoup de grands patrons sont actifs dans des clubs fascisants, la propagande y est généreuse, l’argent coule à flots ; et puis il y a à la gauche du PS, des petits partis dont l’héroïsme ne fait pas de doute, mais aussi l’amateurisme, la naïveté et surtout le manque de moyens.
Dans un cas, comme dans l’autre, tout devient possible.
Quand vous verrez nos grandioses s’entourer de gendarmes et que les riches ficheront le camp dans des paradis pour milliardaires pour n’en plus revenir, alors vous pourrez dire qu’on y est ! Mais ce ne sera pas pour tout de suite… Il va bien falloir nous farcir l’extrême droite qui rassure les patrons, en attendant l’effondrement du PS et la venue d’une vraie gauche.
Reste l’alternative du plein emploi et une nouvelle tranche de « Glorieuses ».
Vous y croyez, vous ?

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