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50 ans déjà !

L’imbécillité, c’est comme le gaz. Elle est à tous les étages. Le royaume est envahi de son souffle délétère. Le paroissien le plus célèbre de Sainte-Waudru, même s’il y est pour quelque chose, ne peut arrêter le phénomène. Le 15 mai ne fera que l’amplifier. Les socialistes nous ont bien eus !
Heureusement, aux dernières nouvelles, Philippe Moureaux aurait recouvré ses esprits ! Tous les jours le bilinguisme apporte son pesant de conneries. Il y a trop longtemps que ça dure pour que ça s’arrête. En voilà un de lucide. C’est toujours ça de sauvé !
Les autres têtes de gondole n’en ont même plus conscience, le PS et les autres partis de la Communauté francophone se sont mis à l’heure flamande et libérale.
Les irréductibles Flamands à la cause antifrançaise enfoncent le clou ! Certains faits paraissent anodins fort éloignés de la vieille querelle que Di Rupo croit éteindre en frappant les flammes avec les buis bénis de sa cathédrale montoise, le Fédéral va participer à la réfection des orgues, en échange de quoi ?
L’Embraer, l’avion brésilien de l’armée – en réalité ils sont deux – l’un servant de pièce de rechange à l’autre, sont éternellement en panne.
La France produit de meilleurs avions de ce type. Probablement sont-ils un peu plus chers, mais en qualité d’Européens et de voisins, les Flamands qui ont la haute main sur l’armée pourraient quand même acheter français pour plusieurs raisons, entre autres, les techniciens de l’avionneur habitent la porte à côté. Ce qui s’avère plus cher à l’achat peut parfois s’avérer meilleur marché à l’usage. On se demande si les inscriptions en français du Dassault-Falcon dans le cockpit de la commande des deux appareils n’y sont pas pour quelque chose !
C’est un peu dans le même sens que la SNCB, influencée par Calatrava l’architecte, et l’esprit anti wallon des Flamands à la direction de la SNCB, ont préféré l’acier espagnol à l’acier produit dans le bassin mosan, pour construire la monstrueuse gare des Guillemins.
C’est par ces petits riens mais qui accumulés font un grand tout, qu’on peut se poser la question de savoir ce qu’une plus grande autonomie des Régions pourrait changer dans la mainmise quasiment totale de la majorité flamande sur le Fédéral ?
Philippe Moureaux n’y répond pas directement, mais soulagé du poids d’une réélection, celui qui a « tout perdu » en perdant le maïorat de Molenbeek, repense à ses années de jeunesse, quand, avec André Cools, ils allaient « casser la baraque » au nom de la justice sociale et de l’émancipation du peuple par le peuple. Bien sûr, ils n’ont cassé que juste ce qu’il fallait pour se faire un nom et vivre l’existence heureuse de ceux qui se font réélire sans un pli, mais c’est toujours bon de ce souvenir de ce que l’on a fait de mieux dans sa vie.
Du coup, l’ex ministre de l’Intérieur et de la Justice critique la politique du gouvernement.
Il la trouve du centre-droit ! Comme s’il n’avait pas aidé à ce que le parti le devînt bien avant que le gouvernement le fût !

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N’a-t-il pas favorisé à Molenbeek cette « entente » francophone/néerlandophone qui était en réalité dans ses arrêtés communaux autant de tête de pont au cœur de Bruxelles d’une volonté très flamande de réclamer l’égalité, quand ils sont minoritaires et de défendre leur point de vue sans concession, quand ils sont majoritaires ?
Le voilà qui s’attaque à la « merveilleuse » Maggie De Block qui l’atteint dans son pluralisme familial par ses expulsions d’illégaux. C’est vrai, qu’il n’a cessé de prendre la défense des étrangers de sa commune… tout en cautionnant une politique instaurée au PS par Di Rupo, soutenant – sans en avoir l’air – la politique de l’Open VLD, parti de Maggie.
Philippe Moureaux, outragé par sa défaite communale, retrouve sa pugnacité du temps d’André Cools, y compris dans une critique plus large du gouvernement qu’il s’était félicité, d’avoir conduit au pouvoir avec tous les autres socialistes.
Voilà qu’il nous parle d’un tournant libéral ! Comme si le Bureau tout à la dévotion de son leader était brusquement passé de la gauche à la droite ! On se demande si la capacité de jugement de Philippe Moureaux n’est pas en train de faiblir. Ce n’est pas un tournant, mais un glissement qui ne date pas d’hier !
Ce glissement est vieux de cinquante ans. Et s’il s’est achevé aujourd’hui faisant du PS un parti du centre en concurrence directe avec les libéraux. Il a son origine dans le vote désastreux du rattachement des Fourons à la Flandre à un moment où les influences du PS de Hainaut et du Centre avaient pris le pas sur le PS liégeois. En septembre dernier, Di Rupo s’est déplacé à Fourons pour s’en féliciter, rendant ainsi de jure, un hommage à Cools et Spitaels, laissant dans le souvenir de quelques Liégeois le lâchage des Francophones par le PS, pour des lendemains de collaborations à Bruxelles avec les maîtres flamands !
Philippe Moureaux qui conservait peut-être l’espoir d’un emploi intéressant en qualité de mandataire du parti, n’a absolument pas réprouvé ce déplacement. Où il a raison, pour une fois, c’est de croire que les élections du 25 mai seront « difficiles » pour le PS.
S’il y a défaite, même démarqué de la politique de Di Rupo, Philippe Moureaux aura sa part de responsabilité.

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