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Quenelle et flashball.

Je ne suis pas plus que ça amateur des jongleries verbales de Dieudonné. Je le suis quand même un peu plus que du troupeau docile des humoristes ; car l’homme court un risque et les autres aucuns. C’est visible qu’on le cherche et que le reste de la corporation ne moufte pas quand il a la justice, la police et les ligues aux fesses. Comme quoi, faire rire aujourd’hui, c’est un exercice nettement délimité par des fonctionnaires. Le monde de la vanne est bel et bien ce qu’on en voit, un ramassis de lâches aussi peu libres que Dieudonné de s’exprimer.
On a dit que Dieudonné était un salaud. Bon d’accord. Les salauds n’auraient pas le droit de se défendre en employant leur langage de salaud ?
Comment éduquer les enfants si on leur enlève la possibilité de découvrir aussi les salauds et connaître ce que les parents ont à leur dire pour leur éducation et leur donner ainsi les moyens d’apporter aux débats la réaction de l’honnête homme ?
Pendant la guerre de 40-45 on riait aussi, mais officiellement ce qui était autorisé était ce qu’on interdit aujourd’hui. Dieudonné y aurait peut-être fait un malheur et il se serait retrouvé à la place des comiques qui le descendent par tous les moyens. Mais le rire n’aurait pas été le même. Dans quelque société que ce soit, un comique doit pouvoir faire rire aussi contre le Régime dans lequel il vit. La télévision a salopé bien des choses.
Les programmes dits de divertissement sont écœurants de bêtise. Les présentateurs sont insupportables. Ces gens brassent du vide. Plus rien n’est d’une authentique et d’une insouciante gaieté. Les outrances de Dieudonné et les cris apeurés des autres s’y rejoignent. Il y a unanimité, les silences qui entourent la liberté sont terribles, plus que les bruits qu’on y fait.
Bien sûr que les « blagues » de Dieudonné sont douteuses. Elles le sont aussi parce qu’elles touchent une nouveauté (à vrai dire très ancienne), elles risquent d’éveiller des instincts populaires malsains et ranimer un culte imbécile des adolphins spontanés au sadisme d’une hystérie.

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Ce qu’on veut aujourd’hui c’est détruire complètement l’inventeur de la quenelle, le réduire à rien, l’anéantir dans sa robe traditionnelle, le massacrer à coups d’interdiction, d’exploits d’huissier, non seulement lui, mais encore sa famille, sa femme et ses enfants.
Au fait qu’on ne peut plus dire certains mots, s’ajoute les gestes qu’on ne peut plus faire !
À l’inconséquence des quenelles, les allusions à la shoah, les descriptions outrancières de certains Juifs, stéréotype de Schuss des gazettes sous l’Occupation, opposer une impitoyable poursuite de western des Autorités qui se prétendent seules capables de faire le tri entre ce que l’on peut dire et ce que l’on ne peut pas, c’est quelque part massacrer avec l’artiste, les citoyens dans leur droit de s’exprimer librement et d’user comme bon leur semble des mots se trouvant dans le dictionnaire.
Cette mise à mort porte en elle la crainte que le peuple ne sache plus faire la différence entre les nazis et leurs victimes. Et là, c’est penser que le peuple ne vaut rien et ne sait pas distinguer le bien du mal, le juste de l’injuste. .
C’est admettre que pour contrer les plaisanteries de mauvais goût d’un clown, il faut l’autorité de la loi. C’est finalement mépriser le peuple !
Et en même temps, c’est une discrimination de mauvais goût. Que dire, par exemple, de la goujaterie de Stéphane Guillon dans sa vanne sur Julie Gayet, et des autres rigolos à la curée de Valérie Trierweiler ?
Ce n’est donc pas la bassesse que l’on poursuit chez Dieudonné, ni le racisme, ni la délation, ni l’injure gratuite, encore moins la haine ordinaire, d’autres humoristes y ont été plus fort et ont été applaudis, mais uniquement l’antisémitisme.
On a découvert un antisémite qui va servir d’exemple pour l’antisémitisme des anonymes.
Et dans le fond, Dieudonné n’est pas plus antisémite que Bedos ou Guillon. Il a découvert un filon et il a voulu l’exploiter, comme les autres. Sa clientèle en a redemandé, et c’est parti.
La Justice française, Manuel Valls, les Ligues et les Trop-serrés-du-cul se foutent de nos gueules. On joue à des enfantillages en usant de la plus haute forme d’Autorité qui soit pour interdire. On passe des temps fous et on dépense l’argent de l’État pour condamner des mots, pendant qu’on tire à la kalachnikov dans les quartiers de Marseille, que des cols blancs raflent des milliards sans qu’on soit capable de les pincer, le monde politique magouille avec l’argent du contribuable, on augmente les taxes à tout va dans un État à la dérive.
Et malgré cela, on trouve le moyen de mobiliser la police, de commettre des juges, de mettre la presse au courant qui s’empresse d’en remettre, pour qui et pourquoi ?

Commentaires

Elio gagne à l'euromillions.

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Merde. Trois fois. Hip Hip Hourra

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