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Rich and Famous Ebola

La gauche qui défilait sur le pavé parisien ce samedi rappelait par des pancartes et des slogans, que François Hollande a trompé ses électeurs. Il s’est fait charmeur. Il a promis de taxer à 75% les revenus de plus d’un million d’euros et s’est fait applaudir à une tribune électorale en affirmant que la finance était son «véritable adversaire». Il s’est fait élire là-dessus. La suite, tout le monde la connaît. Il a menti aux gens qui lui faisaient confiance.
– Il a été victime des circonstances, de la conjoncture, etc, diront les uns.
Non, ont dit les cinquante mille qui défilaient. Et ils avaient raison. Car un homme va jusqu’au bout de ses promesses. Et quand il ne peut y arriver, il démissionne !
Sinon, il y a trahison.
Il conviendrait qu’enfin les politiques prennent conscience qu’il n’y a pas deux morales et qu’ils sont aussi des citoyens ordinaires.

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En Belgique, on ne défile pas, mais du PS français au PS belge, c’est la même rengaine. Comme si les charlatans d’un côté à l’autre de la frontière s’entendaient pour trahir de la même manière.
Les pays européens, Belgique en tête, n'ont pas réduit les inégalités en augmentant la pression fiscale. Les plus riches le sont restés et de mieux en mieux. Par contre, le gouvernement Di Rupo s’est mis à dos les classes moyennes et a fait peur aux investisseurs, malgré les lèches au club Lorraine, les appels du pied et les mamours. Les patrons et les libéraux, c’est Bart qu’ils veulent !
La question des inégalités est rémanente et l’échec est cuisant.
On dit tout bas que l’ouvrage sur les inégalités de Thomas Piketty cloue sur place les économistes et les médias chargés de traiter nos ulcères par des infos revigorantes.
Les millionnaires classés au magazine Forbes ont fait du pognon dix fois plus vite entre 1987 et 2013 que la croissance économique mondiale.
Pourtant, ils devraient se méfier, l’accroissement des inégalités est une menace directe pour le capitalisme.
La Belle-Gigue est morose.
Tout y passe : la mondialisation en premier, les technologies qui oublient l’aspect humain du progrès et la dégringolade des petits commerçants, base des classes moyennes. Moralité : les élites politiques sont accusées de toucher des paquets d’euros en cadeaux indirects des banques, pour nous raconter des craques, même si certains se contentent de leurs gros salaires.
On en revient aux élites de l’Ancien Régime, aux droits de la naissance et aux privilèges de l’usure. C’est le monde à l’envers ou le socialisme remonte le temps pour se faire enfiler par un Louis XIV en perruque.
Notez que la combine foire depuis plus de trente ans. Ce n’est pas d’hier qu’on est cocus. Le capital s’accumule et se concentre plus vite que la croissance économique. Le mouvement s’accélère même.
La grosse combine du fric et de la politique met par terre ce qui pouvait passer avant pour un début de démocratie, tout ça parce que le communisme a raté son coup et que depuis, les autres se croient tout permis. On peut le dire, si nous sommes dans la merde, c’est aussi la faute à Staline. Il s’est trompé de cibles. Il a envoyé au goulag des gens qui auraient mieux fait que lui.
Une élite mondiale est née. Elle vit et prospère des échanges, de l’innovation technologique, de la mobilité sociale, de la naissance de classes moyennes en Chine, au Brésil, en Inde. Elle fait la pute partout, arrose ce qu’il faut arroser pour ramasser le plus gros. Ça va encore être le cas le 17 en Algérie. Ils vont élire le plus apte à les baiser. Logique.
Depuis qu’on prédit la mort du capitalisme, il ne s’est jamais si bien porté.
Quand j’en vois certains si bronzés, revenus des confins sénégalais après représentation, flonflons et drapelets, peut-être avec Reynders ou un autre mirliflore, je me dis qu’Ebola aurait pu faire quelque chose.

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