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Silence, on « urne » !

Il y a quand même des choses inexplicables parmi nos mandataires.
Ils sont toujours prêts à taper d’un côté et jamais de l’autre. Par exemple, il existe un salaire minimum, pourquoi n’existerait-il pas un salaire maximum ? On n’entend jamais les ministres s’exprimer là-dessus.
L’argument selon lequel en-dessous du salaire minimum on ne peut que végéter, tient aussi pour le salaire maximum, au-dessus duquel on ne pourrait que gaspiller.
Beaucoup, parmi ceux qui se font discrets à une semaine des élections, ont soulevé la question, du salaire minimum et du chômage qui plombe les comptes de l’État. À l’inverse, les mêmes trouvent normal les biftons que le chief executive officer (CEO) et l’actionnaire se font. Et pour cause, rares sont les commentaires sur ce qu’il conviendrait de faire pour que cessent les gabegies de la part de nos batteurs d’estrades politiques, dame, ils sont dans le même cas ! Ils sont concernés eux aussi par les excès de salaires et les cumuls, parce qu’ils en bénéficient en ces temps de disette et qu’il vaut mieux que l’électeur ne porte pas une trop grande attention sur ce qu’ils coûtent à la collectivité.
Plus étonnant encore, le travailleur ordinaire qui risque un jour d’être chômeur, critique aussi le coût du social, embrigadé qu’il est parfois derrière des chefs dont c’est le slogan.
Pas cette semaine, bien entendu, il faudra attendre le 26 mai pour retrouver l’Officiel dans toute sa jactance et sa morgue À eux les discours sur la rigueur. Probablement y retrouvera-t-on les pointures réélues du PS. Sollicitées pour entrer dans un gouvernement avec les libéraux, ces « grandes âmes » présenteront leurs plans pour freiner les salaires, voire opérer des sauts d’index, qu’Onkelinx baptisera la victoire du réalisme sur ce qui aurait pu être pire !
Il est même question de revenir – mais ce sera après le scrutin – sur le salaire pour fabriquer un ersatz sous le minimum pour l’embauche des jeunes, comme si ce travail au rabais n’allait pas déteindre sur les catégories d’âge au-dessus !
Toute la politique belge est empreinte d’une certaine indécence qui consiste de tenir les dossiers chauds sous le coude, en ces temps particuliers où il faut avoir l’air de souffrir avec le peuple, quitte à s’en dédommager après.
Même pour l’Europe, le dilemme entre un socialiste et un chrétien, démocrate ne nous dispensera pas de la politique désastreuse de la rigueur et de l’euro fort, quel que soit le vainqueur.

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Pourtant, il faudra bien, un jour ou l’autre, que des voix s’élèvent, que la presse se remue un peu, que l’hiatus entre ce régime et une démocratie véritable génère une autre sorte de parlementaires, pour une autre culture de gouvernement.
Ce n’est même plus une question d’éthique, c’est une question de bon sens.
On ne peut pas diriger éternellement un pays et un continent sur des bases aussi peu claires, malsaines et parfois effroyablement injustes.
Si le travail des urnes s’avère inefficace et que d’une élection à l’autre ce sont les mêmes bonshommes qui racontent les mêmes mensonges pour de piètres résultats, laissant l’électeur fataliste et découragé, il faudra bien que s’organisent d’autres forces pour imaginer autre chose.

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