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Dégustation et immobilier.

N’avouez jamais.
Cette injonction de précaution s’adresse aux voyous et aux hommes politiques. N’y voyez aucun lien de connivence. C’est tout simplement pour les seconds, une question de survie au suffrage universel.
Encore que, de nos jours, ce ne soit plus tout à fait vrai.
On a vu des carrières interrompues pour fait judiciaire, repartir sous l’acclamation des foules après la peine accomplie, généralement de sursis. C’est que l’électeur ne déteste pas le roublard qui s’en tire sans une condamnation, alors qu’on cite son nom dans des affaires louches depuis des années.
On a eu notre Mathot national, les français ont leur Sarko et quelques autres, comme nous, tous innocents à gauche et à droite.
C’est le cas d’Alain Jupé, condamné dans l’affaire des emplois truqués à la mairie de Paris et qui se tâte pour la présidence de la république, en 2017.
Les électeurs sont très sensibles à la nature du délit. Encore qu’il n’est pas dit que Dominique Strauss-Kahn ne nous revienne pas, malgré son assaut fatal au Sofitel de NY.
Jupé a servi de fusible pour Chirac et ne s’est pas enrichi personnellement, tout au moins on n’a pas pu le prouver.
Il serait étonnant que Copé, par contre, revienne si la justice le poursuit pour enrichissement personnel et détournement de fonds. Trop, c’est trop. Son casier serait trop riche…
L’un comme l’autre, tombé pour la cause du parti ou pour son compte en banque, ils ont en commun qu’ils n’avoueront jamais. Se repentir est un aveu.

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Dans la Wallonie judiciaire, deux lascars sont bien capables d’en sortir indemnes : Luc Partoune, directeur général de l’aéroport de Liège et le président de son conseil d’administration, le pensionné du PS, José Happart.
Tous deux innocents - on ne peut plus - et soupçonnés de choses que l’homme de la rue, s’il avait été à leur place, en aurait fait autant (c’est en partie de ça que la démocratie est malade).
On reproche à Partoune, des prestations effectuées à son domicile d’une entreprise de jardinage, des factures payées par l’aéroport qui s’élèvent à plusieurs milliers d’euros. D’avoir fait travailler, à de nombreuses reprises, des employés de Liège Airport (durant leurs heures de service) au profit de l’ASBL Chili Découverte, dont il est le patron. Certains frais que le consul honoraire du Chili qui n’est autre que lui-même a fait supporter à l’aéroport, plus quelques milliers d’euros de détournement, des cigares, un frigo, une voiture… bref, la belle vie, aux frais de la princesse.
Oui, camarade, Partoune est toujours à son poste, respecté de tous, tant qu’on instrumente, c’est comme ça. Réputé innocent.
L’autre altruiste socialiste est un autre grand consommateur privilégié : José Happart.
Soupçonné d’avoir lui-même adouci sa fin de vie par des largesses de l’homme public à une charmante. Convaincu que sa personne de septuagénaire n’y suffirait pas, notre camarade ex fouronnais aurait essayé le vieux truc de faire payer la collectivité à sa place et un promoteur immobilier (BMB), pour la construction sur un terrain cédé à prix d’ami, d’une maison, ma foi, assez confortable.
Et puis une autre combine avec le même BMB, avec tentative d’influence, manœuvres et bidonnages, sur le lieu dit "Ferme du Bailly" à côté de l’aéroport.
Bref, rien que des broutilles desquelles MM. Partoune et Happart pourront aisément se disculper. Et si d’aventure, le socialisme militant tournait mal, il resterait toujours le moyen de se faire oublier dans une planque de la Région, le temps du sursis. .
Quant aux papiers et documents compromettants, les deux militants sont bien tranquilles : ils ne savent ni lire, ni écrire. C’est déjà assez bien malheureux comme ça d’évoquer une scolarité difficile, sans avoir besoin de le crier sur tous les toits.

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