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Marcourt, négociateur discret.

Tant pis pour ceux qui ont pris la poudre d’escampette. Il ne s’est jamais tant passé de choses au cours de ces vacances d’été. On ne parle pas de l’embrasement du Moyen-Orient, de la tragédie de Gaza, de Tripoli en feu, des analphabètes qui règnent en Irak du Nord, de la guerre en Syrie et de l’Égypte sous Sissi (pas l’impératrice, le général !), des avions qui tombent du ciel en série, etc… Tout cela remplirait dix gazettes. Hélas ! les chroniqueurs bronzent et les stagiaires sont paralysés de la peur de mal faire.
On ne parle ici que des avatars du Suédois et ses alliés du Nord. Les têtes de gondole PS ont retenu en hôtel VIP, les suites royales.
Les journaux : « Une rencontre devait avoir lieu mardi entre les co-formateurs du gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées, mais MM. Michel et Peeters l’ont finalement annulée, a-t-on appris mardi en fin d’après-midi. Il revenait au vice-président des exécutifs wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt, de représenter ses deux ministres-présidents, Paul Magnette et Rudy Demotte, partis en vacances. L’entretien a été reporté sine die. » (Le Soir).
Décidément Marcourt n’a pas de chance. Élio lui donne les plein s pouvoirs, même s’il n’est pas crédible, histoire de rigoler quoi ! Le double vice-président perpétuel se pointe tout fier d’être si important. Le Suédois et Kris Peeters éclatent de rire « Non, celui-là, on n’en veut pas. ». C’est dommage, il aurait peut-être fait entrer le PS au gouvernement, le bougre !
Ils avaient été prévenus, sans doute par Élio, que ce serait Marcourt.
Aux dernières nouvelles, Paul et Rudy étaient en réalité sous la table, comme dans Tartufe, pour une pinte de bon sang à se refaire le moral avant de partir réellement avec leurs charmantes et nos chèques vacances, sous des cieux non mitraillés d’Afrique du Nord.
Notez que les compères francophones, en riant de Marcourt, ont aussi ri des Belges qui attendent autre chose que des vacances de ces Messieurs.
On voit d’ici le président de la N-VA expliqué ça aux électeurs anversois.
Est-ce qu’on a des problèmes d’agenda quand onze millions de Belges retiennent leur souffle pour voir le Suédois prendre les affaires en mains, tandis que nos Dodo la Saumure courent les boîtes de nuit sur la côte d’Azur ?

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En attendant, les faisant-fonction de l’ancien gouvernement palpent toujours de la grosse galette en n’en fichant plus une secousse. Notez que, dans le fond, on n’est pas pressé de voir le Suédois nous refiler la facture. Dame, l’austérité à la flamande, c’est du sérieux.
Malgré tout, col ouvert et fenêtre béante, les formateurs et les formatés ont désigné un groupe de travail pour les questions budgétaires.
Comme Di Rupo s’en fout, les chiffres de la dette changent tous les jours. Les zéros s’ajoutent aux zéros. On ne dit pas la tête du Suédois, quand on ouvrira le coffre devant notaire. Si bien qu’établir un budget sérieux, c’est impossible. C’est comme si on chargeait Melchior Wathelet de refaire un programme du survol de Bruxelles.
Il paraît que l’Europe attend la Belgique au coin d’un bois pour lui piquer 17 milliards qu’on aurait en trop dans nos comptes, à moins que cela ne soit l’inverse.
Le bruit court que les réunions de négociation ne commenceront pas avant la deuxième quinzaine du mois d’août, date à laquelle les médias commencent à rentrer pour la grille de septembre, donc avec tout le matériel pour faire valoir le Suédois, dans sa délicate mission.
Reste à pistonner le Commissaire dont nous avons droit à l’Europe sous la houlette de Junker. C’est quand même autre chose que former un gouvernement. Une place pareille, le plouc à quinze cents euros ne se rend pas compte ! Demandez un peu au père du Suédois, pour voir comme il a engrangé l’oseille, et en plus les voyages, les toasts au champagne, les émotions partagées, les belles dames émotives… c’est même au cours de cette période qu’il a eu le nez passé à la couleur du bourgogne première cuvée, tout ça grâce à nous !
31 juillet date limite, mais il y a du rabiot possible. Et si on y mettait Marcourt ? Le pauvre, on l’a assez charrié. On lui doit bien ça !...

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