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Hollande et les anodontes.

La Com a fonctionné un max et Valérie Trierweiler retirera un beau magot de ses 14 % de bénef de la vente de son bouquin « Merci pour ce moment ». Il y aura sans doute une suite avec pour titre « Merci à mes lecteurs ».
Faut-il ou ne faut-il pas tout dire des gens en vue ? Ils se mettent en scène eux-mêmes, puis dès qu’un événement leur déplaît, qu’une photo « indiscrète » paraît, ils parlent de défendre leur vie privée.
Autant je trouve ignominieux de poursuivre Michèle Martin sur un marché public à Namur qui n’en demande pas tant, autant je trouve justifié d’obtenir autant de renseignements qu’il est possible sur ceux qui affichent publiquement la volonté de diriger l’État à notre place.
Poutine voulait poursuivre ses ennemis jusque dans les chiottes, nous avons le droit de savoir de la même manière, sur ce qui se passe quand le rideau tombe sur nos grands patriotes. Parce que chez eux, ils ne dissimulent plus. Ils sont eux-mêmes.
Nous n’avons plus confiance dans leurs discours. Le dernier à nous faire tomber par terre de saisissement fut celui de Louis Michel, après les déclarations de Milquet. Nous sentons, sans qu’il soit besoin d’une rétractation de l’intéressée ou d’une mise au point des journaux, combien la vérité est indiscutablement différente que celle proférée par un père défendant son fils.
Ici, il s’agit d’une femme jalouse, publiquement répudiée comme une pas grand-chose et qui se venge en racontant ce qu’elle a vu. Cela permet de jeter un œil par le trou de la serrure à l’Élysée et voir de près le président Hollande.
Comme ces « grands » hommes sont petits dans leur intimité !

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Plus encore en Belgique qu’en France, la presse passe au crible les nouvelles qui concernent nos mandataires, au point que nous confions nos destinées à des inconnus, selon les informations d’une presse qui nous vend, ce qu’on lui vend, des intermédiaires, en somme. Marié, pas marié, enfant, sans enfant, domicile, parfois, mais déjà c’est délicat, résidence secondaire, c’est tout. Sauf que dernièrement, avec les déclarations du patrimoine et les mandats rétribués, le public a appris que les défenseurs des pauvres ne le sont pas.
Quant à la nature du personnage, joue-t-il la comédie aux électeurs, croit-il en ce qu’il dit, est-il menteur, sans scrupule, avide, égocentrique, maniaque, boulimique, schizophrène, ambitieux sûrement, avec une haute estime de soi, très certainement ? Nous n’en savons rien, à part les deux derniers postes, et pourtant nous donnons les clés de notre destin à des gens que nous ne connaissons pas vraiment. Est-ce raisonnable ?
La faute aux journaux sérieux qui ne nous informent pas et à la presse people qui brouille les cartes en mêlant les vedettes du showbiz à nos ministres en exercice.
Pourtant, il n’a fallu qu’une anecdote du livre de Valérie Trierweiler pour comprendre tout François Hollande et avec lui, vraisemblablement la moitié des grosses pointures de Solferino.
Le président de la République française appelle les pauvres les « sans-dents ».
Voilà. C’est tout. Il n’y a plus rien à dire. Il a vu juste. Il a raison sur le fond. Mais il a foutrement tort sur la forme. On ne parle pas ainsi des citoyens français qui ne peuvent pas se payer le dentiste parce qu’ils sont pauvres.
C’est indigne.
Il y a là une indécence terrible.
Une presse qui cache cela est une presse sans intérêt dont les jours sont comptés. Elle ne fait pas son travail et elle empêche la démocratie de fonctionner correctement.
Il fallait que ça se sache.
Merci Valérie Trierweiler et sa jalousie de femme humiliée de nous avoir donné l’occasion de clore le dossier Hollande. On comprend mieux le déclin du parti socialiste, aujourd’hui en France. La Belgique attendra encore un peu. Le temps qu’une femme trompée craque, qu’un journaliste bourrelé de remords disent ce qu’il sait, qu’une petite main de la haute couture mise à la porte pour un surfilage raté, parle, qu’enfin un assistant traite de menteur un des personnages qui remplissent les unes des journaux.
Au lieu de dénoncer le pauvre type qui emploie un occasionnel au noir pour ne pas faire faillite, nos champions de la lettre anonyme, feraient bien de dénoncer à l’opinion publique, ce qu’ils savent de nos imposteurs. Dans la débâcle d’aujourd’hui, la voilà l’action civique exemplaire !

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