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Vladimir onobèle.

Après les anodontes de Hollande, voici Vladimir l'onobèle...
Vladimir Poutine serait en passe d’en finir avec l’Ukraine. Bon. Alors, qu’est-ce qu’on fait ?
Les pays baltes ne sont pas rassurés. La Pologne se revoit en 1939.
L’Europe palabre. De toute manière, elle n’a pas d’armée. Pire qu’en 39, on ne se prépare à rien du tout. Poutine nous assure que ses militaires, pourtant massés par milliers à la frontière, attendent l’arme au pied, un signal de leur chef.
Barroso rapporte au Conseil européen les propos de Poutine. Le tsar peut arriver à Kiev avec ses tanks en 24 heures et à Bruxelles en 48. Le Conseil discute. De quoi ?
Si dans huit jours, c’est pire encore, l’Europe étudiera d’autres moyens de rétorsion que celui des poires et des pommes de nos vergers. Asperges ou endives ? Nouveau débat.
En ce moment un bon millier de soldats de Poutine se promènent sur leurs tanks dans la zone « conquise » en arborant le drapeau de la république autonome, la « Novorossia ».
Les mondialistes de l’économie ont toujours imaginé que les batailles entre États « civilisés » se passeraient de banque à banque, Wall Street en arbitre. Pour eux, geler les avoirs des magnats russes du pétrole et du gaz est pire que la menace d’une bombe atomique. La mitrailleuse est bonne pour des sous-développés d’Afrique et du Moyen-Orient.
Non seulement Poutine s’en fout, mais en plus Hollande n’est pas d’accord et s’apprête à livrer des armes… à la Russie ! Des navires de guerre français vont renforcer la flotte russe.
D’accord, tout ça nous dépasse. Moi-même je suis un pacifiste. Qui veut la guerre en Europe ? Mais personne… si Poutine, disent les propagandistes de l’Alliance Atlantique.
On se croirait revenu en 38-39, Neuville Chamberlain, Edouard Daladier retour de Munich après avoir signé une paix avec Adolphe, acclamés par la foule en sauveurs.
Merde ! Qu’est-ce qu’on fait ?

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« Les cons », aurait marmonné Daladier devant les vivats. « Le salaud » disent ceux qui savaient. Comme toujours en démocratie, les cons sont toujours les plus nombreux. C’est le vice rédhibitoire du système.
Juncker, avec son nom d’avion de chasse, qu’est-ce qu’il croit pouvoir faire ? La Commission n’est pas encore sur les rails, celle qui part s’en fout.
C’est drôle, mais il me semble avoir déjà vécu le scénario Daladier dans une autre vie !
De l’avis général : Poutine n’osera pas.
Alors quelques milliers d’Ukrainiens de moins… Novorossia, je suppose que ça veut dire « nouvelle Russie » ?
On ferait comme en Crimée alors ?
Les Ukrainiens se sont repliés en désordre et la Crimée est repassée côté Grand Frère. Sauf que l’autre morceau d’Ukraine Novorossia va nous expédier des milliers d’Ukrainiens vers la Pologne, terre de l’Union Européenne. Et ça, ce sera moins drôle. Il est vrai qu’on peut les refouler.
En dernières nouvelles, l’OTAN déploie des cartes d’Irak, Obama arbore un costume beige clair du meilleur effet et Hollande attendait des merveilles du discours de Valls à la Rochelle. Hélas ! ce fut celui de Valérie Trierweiler, bien plus retentissant !
Vous avez dit la trêve ?
On pourrait dire aussi : vous avez dit l’Europe ? Ce labyrinthe établi à Bruxelles est le symbole d’un système qui se roule en boule et s’auto admire. On entre par une porte, on sort par une autre. Au passage, on se remplit les poches, au nom du peuple « souverain »!
Si Novorossia pouvait liquider le problème tout de suite, on refournirait des poires à Poutine ! On reparlerait des déficits de la faute des chômeurs. Et Bart De Wever apprendrait le russe en méthode accélérée.
Tout ceci est la faute de l’Europe. Vous avez bien lu. Poutine ne fait que se défendre, oui madame. Au lieu d’envisager d’inclure la Turquie à l’Europe, alors qu’elle n’y a que le petit bout de son nez, il y a longtemps – dés l’avènement de Gorbatchev – une participation russe à la formation de l’Europe aurait dû être négociée… sauf que les Américains ne voulaient pas. Et ils se sont arrangés pour nous embringuer dans une force Atlantique qui n’a qu’un seul défaut, c’est qu’elle ne correspond pas à l’idée d’une Europe autonome. Au lieu de mettre de l’huile sur le feu en applaudissant à la destitution de Ianoukovitch, il aurait fallu proposer à la Russie et à l’Ukraine les bons offices de l’Europe, plutôt qu’aboyer avec les pousse-au-crime de Wall Street (ils savent pourquoi, les bougres). Maintenant, nous voilà beaux, une Europe sans armée devant la deuxième puissance militaire au monde ! Et il a bien de la retenue, Poutine, en restant aux franges de l’Ukraine russophile l’arme au pied, à nous regarder débattre pour sortir d’un conflit avec les Ukrainiens russophobes sur les bras.
À propos, Poutine onobèle (1) ? D'après son service de propagande, il est bien burné.
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1. Du grec onos et bélos (dard). Pénis aussi long que celui d’un âne.

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