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Charles et "Bartman", en couple ?

La culture politique ne va pas jusqu’à s’interroger sur une longue période de la vie sociale d’un pays, afin de poser les questions fondamentales qu’impose l’évolution du système économique. On l’a bien vu lors du « grand oral » de Charles Michel.
Nous avons affaire à un fonctionnaire, les yeux sur la roue avant, les mains sur le guidon de son vélo, pour un contre la montre de cinq ans.
L’homme est avocat, sa vocation c’est de plaider sa cause. Nous ne saurons pas s’il est convaincu de ce qu’il dit. Ce dont nous sommes certains, c’est qu’il n’ira pas indaguer dans les affaires passées et encore moins se soucier des affaires que sa politique laissera à son départ. Autrement dit, comme ses prédécesseurs, il se gardera bien de changer quoi que ce soit à l’orthodoxie économique en cours.
Avec toute la meilleure volonté du monde et des bons partenaires, ce qui n’est pas son cas, tout ce qu’il fera, sera de conduire le malade à un hôpital qu’il n’atteindra jamais.
Pas besoin d’être avocat pour faire cela.
N’importe qui avec ou sans diplôme, sans être né fils de, ni gay, ni hétéro, ni pistonné, ni fortuné, peut le faire.
Cela s’appelle la politique du chien crevé qui flotte le ventre gonflé d’air, au fil de l’eau.
Nous sommes certains à la fin de la législature, que la crise ne sera pas dépassée, qu’il y aura autant de chômeurs et que le fossé entre les riches et les pauvres sera encore plus grand. L’incertitude s’amplifiera. Scholtès a quelques beaux enterrements devant lui d’une société bourgeoise, telle qu’en elle-même les Marie-Antoinette du futur la fige.
Bien sûr, les gazettes salueront les efforts. Michel passera pour un homme d’État, même si la N-VA poussera ensuite le pays dans le Communautaire, comme De Wever l’a promis.
Il y aura quand même quelque chose de changé. Les plus pauvres d’entre nous le seront d’avantage. Peut-être y aura-t-il un affrontement au sein de l’opposition, entre les socialistes libéraux et les socialistes de gauche.

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Qu’est-ce que Michel nous dit au sujet du social ?
Les éléments du dossier s’empilent depuis dix ans. La politique depuis n’a rien fait d’utile en croyant diminuer le nombre de chômeurs par la diminution forcée des ayants-droits. Le constat est accablant. Le nombre de chômeurs de longue durée a bondi. Il ne suffit pas de les rayer du chômage pour croire qu’il y a une reprise. Cette politique de l’autruche me fait douter de l’intelligence de Charles Michel. Si c’est pour nous faire croire que le chômage de longue durée a régressé qu’on raie ses malheureux de l’ONEM, c’est une fois de plus prendre l’électeur pour un imbécile. Les chiffres sont là. Le chômage de longue durée a progressé de plus de 50 % en dix ans. Si on comptabilise les personnes émargeant au CPAS en âge de travailler, les chiffres sont pires encore.
En rayant un chômeur, on le prive des services lui cherchant un emploi, des aides pour des emplois assistés et de toute formation utile à une reconversion. On l’enfonce davantage. Voulez-vous savoir comment cette action gouvernementale s’appelle : une crapulerie ! Je ne vois pas d’autre mot.
C’est à la suite d’une série de petites « crapuleries » de ce type, que le bourgeois, complètement déshonoré laissera tomber le masque et entrera en dictature. On n’en est pas loin.
Évidemment, cette politique gonfle les effectifs des CPAS de manière inquiétante. Le fait de traquer le petit propriétaire de lui faire vendre sa maison et bientôt ses meubles, a un effet catastrophique amplificateur sur la pauvreté, quand il n’est pas tout simplement une ingérence dans la vie privée, condamnée par les Droits de l’Homme.
Cette infamie l’avocat Charles Michel l’assume avec le cynisme du type qui dit « sauver » la Belgique, alors qu’il ne sauve que la finance et ses pareils. Il faut dire qu’avant lui, Di Rupo l’assuma aussi, sans trop de remord.
Le fond de l’histoire est la dégringolade des conditions de travail et de salaire, puisque, c’est bien connu, les plus pauvres tirent sans le vouloir toutes les catégories d’individus qui leur sont proches vers le bas, créant un vide vis-à-vis des classes supérieures.
Depuis très longtemps en m’appuyant sur des économistes de renom dont certains prix Nobel, j’ai expliqué cent fois les quelques mesures simples et radicales qu’il suffirait de prendre pour changer la donne, reprendre espoir et naviguer vers autre chose.
Il y faudrait un certain courage, celui de Michel est ailleurs et celui de son prédécesseur l’était tout autant. Il manque à ce robin une vision bien différente à ce qu’il a montré de libéral, tant du parti d’où il vient, que de sa formation personnelle. Ce type ne vaut pas cher. Comment ose-t-il se dire représenter les francophones, alors qu’il n’y est pas majoritaire ?
Il a beaucoup plus de défauts encore, que tous les défauts qu’il a montrés dans son grand « oral ». Nous allons nous en apercevoir très vite.

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