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Montois, Matoise,

On ne va pas discuter le choix du bourgmestre. Mon-Mons voulait de l’originalité pour l’ouverture de l’année de la culture. Il en a eu, le pauvre, avec son monument en sapins des Ardennes. Construit comme la cabane au fond du jardin. Il devenait dangereux que les Montois passassent dessous.
En capitaine-notaire-responsable et décidant de tout, le prodige du PS, la mort dans l’âme et le regard triste, a ordonné la destruction de l’œuvre majeure de la Cité, en raison des dangers que Quinze faisait courir à la population !
Ainsi, pour ses débuts de Grand Timonier de l’illustre année, Di Rupo aura été celui qui aux yeux du monde entier aura délibérément détruit une œuvre d’art ! La Doudoucratie risque de ne jamais s’en remettre !
Les craquements sinistres succédant aux craquements sinistres, c’était l’œuvre ou les passants. Le bourgmestre a choisi les passants, forcément, ils votent tous pour lui !
Une pelleteuse a surgi de nulle part, et les scies circulaires auront fait le reste. Art & Jardin nettoiera la rue et Mons vivra en sécurité, mais sans son échafaudage merveilleux. On collationne déjà les noms des quelques Mestois et Mestoises qui auront risqué leur vie sous le dais résineux. Les futures rétrospectives seront ainsi constituées d’archives aux armes de la ville, qu’on ouvrira plus tard, un jour de ducasse.
Cela ressemble à un début raté. Cette partie ancienne de la cité, décorée habituellement de lanternes pseudo gothiques avait l’air d’un chantier en suspension. Voilà qu’il est en démolition. Les commerçants respirent, déjà que ça ne va pas fort et que les soldes n’ont pas donné grand-chose, si en plus quelques rares clients attrapaient une planche mal boulonnées, d’autant qu’elles sont aussi mal équarries….
Avec la gare Calatrava en construction, le coup d’œil d’ensemble est désastreux. Un étranger débarquant de la gare provisoire et cherchant le centre, s’est retrouvé dans un calatravaste trou. Il y serait encore s’il n’avait déployé une échelle qui traînait.
Mais Mon-Mons, lui aussi sort de tout, la tête haute. Il suffit de raisonner.

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Plus la ville peine et souffle pour le grand soir de l’ouverture, plus elle ne ressemble plus à rien depuis que Di Rupo a ordonné la destruction des planches, plus le grand talent de l’Illustre éclate aux yeux des confrères bourgmestres, officiellement atterrés, mais riant sous cape. En effet, fallait-il que l’homme fût influent pour convaincre la Région de faire de Mons un centre européen de la culture, avec un pareil foutoir architectural ?
Qu’importe, les discours sont fignolés, les invités n’auront qu’à les supporter avec stoïcisme. Le maître des lieux est l’expert incontesté de la langue de bois, Charles Michel a encore beaucoup à apprendre. La langue de bois montoise s’est nourrie de toutes ces planches qui ne tomberont plus sur le sol pavé des ruelles classées du vieux Mons. Di Rupo s’en est nourri. Les discours se feront par salve. Les rubans sont prêts et les ciseaux ont été spécialement dorés pour leur découpage.
On a retrouvé quelques brouillons froissés, des ébauches des discours du grand homme, dans les poubelles de la Commune.
« Montois, Matoise,
Arrêtons de nous faire du mal, nous ne sommes pas responsables des erreurs du passé. Soyons fiers d’être Montois, tout en étant lucides sur nos défauts, afin que Montois et Matoise vivent des lendemains qui chantent. Je vous convie au verre de l’amitié sous mon toit. »
Il paraît que les employés communaux ont entendu des sanglots qui venaient du cabinet où le bourgmestre était seul à rédiger ses différentes prises de paroles.
Di Rupo était submergé par le bonheur. C’étaient des larmes de joie.
Encore quelques contrepèteries pour nous surprendre, et la culture peut commencer.
Les textes sont tellement beaux ! On aura l’occasion d’y revenir.

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