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Cherchez le loup !...

La grande affaire que ce baromètre RTL/IPSOS/Le Soir ! Le personnel politique y perd ses dernières illusions. Les Belges ne savent plus blairer nos illustres !
Diable ! on n’avait pas besoin d’employer les grands moyens. Les sondages étaient inutiles. Tout le monde le savait depuis longtemps ! Sauf au Soir et à RTL-TVi, où personne ne se rendait compte ! Il aura donc fallu ce sondage pour qu’ils sortent de l’hébétude… et encore, pour nous dire des conneries.
Tant le journalisme à la belge est coupé du monde extérieur par les cahiers des charges des grands éditeurs de journaux, conservateurs dans l’âme et inquiets de ce qu’ils perdraient, si ce qu’ils appellent la démocratie venait à en être véritablement une !.
Alors, que voulez-vous, les tâcherons tentent de faire plaisir aux maîtres. Ce n’est pas facile par les temps qui courent.
Cela se sentait dans le 11.02 de ce mercredi et dans l’éditorial papier contre le populisme, cette hydre à deux têtes gauche/droite, ce mal absolu...
Pourquoi les gens renâclent-ils ? Cette histoire est simple.
Les Belges ne sont pas convaincus que leurs gouvernants traitent leurs problèmes, sinon ils le font si mal, qu’il doit y avoir un loup quelque part.
Ceux qui devraient prêcher d’exemple ne se dépouillent pas comme ceux qu’ils dépouillent. Et cela fiche en l’air l’altruisme dont ils se prévalent.
Si Marine Le Pen avait une consœur belge, elle ferait un carton !
Les sondeurs défoncent une nouvelle porte ouverte.
Pour une fois je suis d’accord avec leur effroi, Marine Le Pen ne ferait pas mieux que Di Rupo et Charles Michel ! Où ça diverge, c’est dans la responsabilité des partis. Ils sont responsables de la politique qui a conduit les gens à se détacher d’eux, tout de même ! Le populisme n’est pas venu tout seul d’un mauvais vouloir des populations. C’est un instinct de défense du peuple…
Encore que s’ils nous balbutiaient l’air dépité « La démarche est mondiale. Le courant est plus fort que nous. Nous sommes les victimes du système capitaliste. »
Ils esquisseraient par leurs aveux la silhouette de l’ennemi de la démocratie : l’argent. On saurait au moins qu’elle est menacée. Il se trouverait plus de citoyens pour la défendre et parmi eux quelques tribuns avec des idées neuves.
Mais non. Ils ne veulent pas en démordre. L’économie actuelle est bonne pour la démocratie. Ils poursuivent leurs prétentions à régler le différend entre l’argent et le peuple. Cependant qu’une nouvelle crise mondiale, plus terrible encore que l’autre, nous menace. Ils le savent et font le gros dos, en espérant que l’épicentre ne touchera que la City et Wall Street.
Comme si, crise ou pas crise, les citoyens étaient aveugles et sourds au point de ne pas voir le chômage de masse, ni entendre les cris des victimes et l’impossibilité dans ce contexte économique de trouver même un compromis à ce fléau.
Ils conservent un as dans leur manche. Au cas où cela risquerait de mal finir, les politiques nous joueraient à fond la carte de la peur « Nous sommes en guerre contre le salafisme. Ne perdez pas courage. Malgré les épreuves, la démocratie vaincra Deach. ». Ce thème, ils nous le servent déjà insidieusement, pour nous « contre-sonder ». Au passage, ils nous rafleront quelques libertés. Voilà qui garantira leur avenir.

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Ce que les sondés et les non sondés ne supportent plus, c’est d’entendre des discours qui sonnent tellement faux que même les pires naïfs n’y croient plus. C’est de voir le sourire mielleux de Kris Peeters quand il veut nous vendre le saut d’index « qui va sauver l’économie » ! C’est d’entendre Charles Michel nous vanter les bienfaits du libéralisme avec les mêmes mots que son père employait vingt-cinq années auparavant.
C’est enfin l’invention bien belge, bien surréaliste de cet excès d’administratifs, ces cinq gouvernements, cette nuée d’élus divers et variés qui s’abattent comme des criquets sur des champs qu’ils dévastent, plus qu’ils n’aident les habitants à vivre de leur récolte.
Alors… alors… si les journalistes, enfin ceux qui s’en donnent le titre et qui tremblent de perdre leur emploi par l’étalage d’une opinion trop indépendante, sont du même avis que les criquets, ils risquent de les accompagner dans leur culbute. Ils ne savent même pas se demander si toute la polémique autour de la dotation rabotée des Régions ne se raboterait pas naturellement dans les dépenses de fonctionnement des cinq gouvernements, plutôt que dans les restrictions touchant la culture et l’enseignement, sans compter les taxes nouvelles ?

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