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L’écologie au plus mal.

L’écologie au niveau politique ne va pas bien, en Belgique comme en France.
On ne peut pas dire que les Verts soient des bêtes de pouvoir hors pair et qui savent entraîner les foules.
Pourtant, ils ont comme atout formidable d’attirer l’attention des citoyens sur le problème numéro un de l’avenir : celui d’arrêter le saccage de la nature de façon industrielle, sous peine de rendre la planète invivable.
Outre cela, dans les domaines plus précis de la vie en société, ils ont mille fois raison de promouvoir une autre manière de consommer, plus saine et moins artificielle, mais économiquement non rentable.
Mais voilà, ils se heurtent à des égoïsmes difficilement amendables et qui touchent à l’économie. La croissance du néolibéralisme que tout le monde déteste a fini par se rendre indispensable dans les solutions d’avenir, même pour ceux qui, en France, croyaient que François Hollande allait trouver autre chose au nom du socialisme
En Belgique, les rares fois que les écolos ont participé de manière forte au pouvoir, ils ont fini par se faire avoir par les vieux routiers de la politique, leur mettant sur le dos de façon ostentatoire l’art de taxer les gens au nom de l’écologie, si bien qu’aux élections suivantes, les taxes restaient, mais c’étaient les écolos qui en faisaient les frais.
Il n’en reste pas moins que les écolos belges ont souvent « l’instinct de gauche » qui les porte à critiquer Charles Michel embarqué dans la politique de De Wever. Pour exister, ils sont, un peu comme en France, obligés de faire des génuflexions avec les cathos et des meetings conjoints avec les socialistes. Les résolutions sont plus difficiles à prendre qu’ailleurs, parce que les militants sont souvent des intellectuels avec des égos de belles dimensions et des explications de vote à n’en plus finir. Ce qui ne veut pas dire que les plus mariolles ne se faufilent pas, comme ailleurs, dans les premiers rangs des salles.
En France, les départs de Placé et de Pompili avaient fortement ébranlé le parti. Mais on allait voir mieux avec le départ d’Emmanuelle Cosse, présidente d’EELV, pour un poste de ministre, alors que Cécile Duflot avait tourné le dos à François Hollande en accord avec la politique de son parti !
La manoeuvre de Hollande a payé qui voulait détruire les écolos afin d’éliminer Cécile Duflot dans sa probable tentative de candidature à la présidence en 2017.
Voilà l’écologie bien mal en point. Il ne faudrait pas moins de l’intervention de Nicolas Hulot, encore très populaire, pour redresser le parti au bord de l’implosion.

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Cette faiblesse de l’écologie en Belgique comme en France est avant-coureur du délitement de la démocratie, de son système quasiment censitaire avec ses caciques des partis éternellement élus et son inféodation au néolibéralisme.
C’est ce qui reste paradoxal dans l’écologie : avec tout ce qui précède, les écologistes devraient être proche du PTB d’Hedebouw en Belgique et du Front de gauche en France. Chez nous, le flirt avec le PS est encore ce qui se fait de mieux pour obtenir quelques sièges et conserver quelques indemnités. C’est tout aussi indécis en France, tant les assemblées écolos sont partagées entre partisans du système et les antis, d’autant que du côté de l’extrême gauche le torchon brûle entre Mélenchon et Pierre Laurent du parti communiste. Pour ces derniers, chose curieuse, eux aussi sont comme les dissidents écolos attirés par le chant des sirènes hollandaies.
La voilà bien la cuisine électorale, celle dont ne se privent pas les élus et dont le peuple a de plus en plus horreur !

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