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Bart et les droits de l’Homme.

On voudrait savoir à partir de quel nombre de réfugiés accueillis, Bart De Wever n’est plus du tout pour le respect des conventions internationales sur l’hospitalité aux personnes qui fuient la guerre dans leur pays ?
Où s’arrête les Droits de l’Homme et le devoir d’hospitalité chez lui ?
Mille, deux mille ?... ou bien une douzaine de victimes de la barbarie islamiste ?
Si l’homme est à ce point sensible à la quantité, il a dû sursauter au dépassement du budget et à l’argent qu’il faut trouver dans les poches flamandes, étant entendu que celles des autres, il s’en fout.
Si encore le déséquilibre du budget était produit par l’afflux des étrangers demandeurs d’asile ! Mais non, il s’agit de mauvaises estimations sur les recettes et les accroissements de dépenses. C’est-à-dire une gestion approximative d’un gouvernement dont il est la belle-mère.
Plus que le mouvement de menton à l’égard des réfugiés, mais en réalité destiné à flatter les nationalistes qui adhèrent à la N-VA plutôt qu’au Vlaams Belang, sa promesse d’arriver à un budget en équilibre structurel en 2018 est en passe de lui jouer un sacré tour.
D’abord, ce qui ne fait pas du tout sérieux c’est le chiffre qui change d’une calculette à l’autre. C’est un, deux, trois ou neuf milliards ? Si l’opposition a bien une petite idée, la majorité en est encore à voir et à revoir l’ardoise.
Et tout ça rien que pour uniquement garder le budget 2016 sur les rails !
Bart, tout fringuant d’avoir perdu trente kilos de graisse inutile, a bondi sur les estrades au début de la Kamikaze, pour prévenir ses partenaires qu’il était là pour assainir la dette, rétablir l’équilibre financier et sauver les entreprises par une décompte massive des charges.
En 2016, on n’a rien vu et on attend toujours.
Enfin dire qu’on n’a rien vu n’est pas tout à fait exact. On a augmenté les accises et la TVA sur l’électricité et autres broutilles, flanqué des chômeurs au CPAS, allonger l’âge pour accéder à la retraite et serrer la vis des petites pensions en bloquant l’index. Il est vrai aussi qu’on n’a pas touché aux indemnités des ministres et parlementaires et qu’on n’a pas rogné sur les avantages des cinq gouvernements qui s’honorent à travailler à la grandeur de la Belgique.
Mais tout d même !
L’ambition de départ n’y est pas. Peut-être va-t-il user de sa grande influence pour sabrer dans la sécurité sociale ? Michel ne peut rien lui refuser. Mais après ! Si cette dernière ponction est sans effet ?
C’est tout le calendrier de la N-VA qui serait bouleversé : une législation pour remettre les finances au top, la suivante pour se dépêtrer de la belgitude wallonne, en se débarrassant des paresseux et des demeurés de la francophonie.
Vaste et beau programme qui risque de foirer à cause des partenaires qui freinent pour éviter à saluer sa réussite.

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Le centre-droit a donc un problème. Le centre-gauche dans l’opposition ricane. Le CD&V met des cierges à Sainte-Gudule pour faire capoter la N-VA. Charles Michel, qui fait boulette sur boulette, espère qu’elles passeront inaperçues au flop de la N-VA et même qu’on lui en imputera la réussite.
On se demande si Johan Van Overtveldt de la N-VA et ministre des finances n’est pas en train de jouer contre son camp. Le MR peut reporter l’équilibre à 2019, la N-VA ne le peut pas !
Bart en jouant au plus malin s’est fait prendre à son propre piège. Il fait un peu du hollandisme en ayant sous-estimé les difficultés à surmonter. Plus la N-VA attend, plus les mesures seront impopulaires et ce parti montré du doigt, même par la majorité mondialiste et libérale de ce pays, favorable à la paupérisation des laborieux.
Une seule issue : clamer bien haut que ses partenaires ont trahi les accords du gouvernement et que la N-VA trop pure, ne peut pas continuer quand les autres ne jouent pas le jeu.
On irait tout droit aux élections anticipées. On sait ce que ça vaut. Souvent celui qui les provoque perd des plumes. L’électeur n’aime pas être trop dérangé. D’autant que la majorité des électeurs en a assez des beaux oiseaux qu’elle a élus et qui caquètent sur les branches en montrant à l’envi les beaux costumes et les belles voitures symboles de leur réussite et échec de la nôtre.
Et les réfugiés pendant tout ce micmac ? On en prend au compte-goutte en traînant les pieds. Inutile d’essayer de leur faire comprendre ce pays que le citoyen ne comprend pas lui-même.
Les Syriens et les Irakiens qui remontent la côte jusqu’à la frontière ne savent pas, les malheureux, qu’ils n’arrivent pas en Belgique, mais en Flandre. Ils l’apprendront assez vite à leurs dépens.
Que ceux qui ne savent pas dire « j’ai faim » en flamand, aillent se nourrir ailleurs

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