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Une vraie réforme !

Le revenu universel ou revenu de base pour tous est une idée très ancienne qui refait surface en France en raison du taux de chômage trop élevé et parce que la Finlande y réfléchit concrètement, qu’on en parle dans certains milieux en Belgique et que l’économie productiviste est dans l’impasse.
C’est aussi une vieille idée de gauche qui a eu ses partisans. On se doute qu’avec l’avènement de la social-démocratie ultralibérale que MM. Di Rupo et Hollande ne veulent pas en entendre parler.
Bien entendu, en Belgique outre le PS hostile, le clan libéral veille au grain. Que les patrons se rassurent, ce ne sera pas pour demain. Les journaux qui traitent de l’économie n’ont pas de mots assez durs pour qualifier cette proposition de farfelue, d’inapplicable et j’en passe.
La gauche installée dans ses pantoufles libérales y voit la fin de l’État providence. Serait-ce un grand malheur de se défaire de quelque chose dont on n’aurait plus besoin ? On voit bien où les Globlet et Ska veulent en venir et avec eux, les responsables politiques. Les syndicats redoutent des pertes d’emplois dans l’administration évidemment. Ce serait aussi la fin du clientélisme et des pressions qu’ils peuvent exercer sur le monde du travail.
La population obnubilée par la poussée de fièvre des salafistes oublie l’économie détraquée et malade de l’Europe. Elle a tort. Son avenir n’est pas dans la peur qu’un jour une religion aussi imbécile que les autres, mais plus dominatrice, aura réduit le peuple à l’esclavage par la soumission à un Dieu unique et implacable (1) ; mais dans son devenir quotidien au travail.
Pourtant, cette utopie offre plus d’avantages à la multitude qu’elle n’imagine. En outre, elle peut se réaliser sans mordre dans les dépenses de l’État par l’économie considérable réalisée sur des services administratifs comme le FOREM, l’ONEM, les CPAS et certaines branches des services de contrôle des impécunieux.
En, premier lieu, le revenu universel s’il était appliqué est l’arme idéale pour supprimer d’un trait la précarité.
Le but est de donner à chacun un revenu minimum assuré afin de diminuer la dépendance au travail comme première nécessité. Ainsi, il n’y aurait plus la peur paralysante de perdre son emploi. Le chômage, serait moins stressant.
Rendu à sa liberté d’expression, le travailleur aurait davantage la liberté d’accepter ou de refuser un emploi qui lui paraîtrait dégradant ou ne correspondant pas à ses aspirations ou encore au niveau de ses études.

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On voit tout de suite quelle revalorisation cela produirait sur le travail manuel et comme il conviendrait de payer à son juste prix des métiers qui sont actuellement sous payés.
Ce serait l’occasion d’un grand débat national sur le travail et le rejet des masques qui recouvrent les visages des hypocrites qui n’en finissent plus de faire l’éloge des « mains qui plongent dans le cambouis » eux qui vivent sur de la moquette et le cul dans des fauteuils de direction et qui, par ailleurs et pour beaucoup, seraient fort incapables d’accomplir la plupart des besognes qu’ils recommandent aux autres.
La Finlande réfléchit à une certaine somme allouée à chaque adulte. Cette politique défavoriserait les ménages avec enfants. D’après les utopistes du siècle dernier, pour qu’elle soit vraiment révolutionnaire, l’allocation universelle devrait être pour tous, y compris les enfants, tout en la modulant jusqu’à leur majorité.
Enfin, libéré de la contrainte liée au travail salarié, sans l’épée de Damoclès du renvoi sec, sans la domination injustifiée de la raison économique, l’adulte libérerait son imagination créatrice. Il est même possible d’imaginer une nouvelle Renaissance des Arts, des métiers et des créations industrielles.
Les temps futurs ne sont-ils pas voués à l’accomplissement de la plupart des tâches par l’intelligence artificielle ?
Le peuple tolérera-t-il longtemps ce système imbécile qui concentrera dans un avenir proche le travail sur un petit nombre de travailleurs, laissant le reste de la population mendier son pain ?
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1. Il vaut mieux faire le pari de l’intelligence, plutôt qu’imaginer la mainmise des prêtres paranoïaques et détraqués sur le peuple.

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