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Un débat faussé à la RTBF et à RTL.

Ce dimanche, nos deux infos nationales se sont penchées sur les déclarations de Jan Jambon selon lesquelles des musulmans auraient dansé de joie à la nouvelle des attentats de Bruxelles.
Qu’il y ait eu de pareils énergumènes, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Ils ont été probablement peu nombreux, pas de quoi généraliser et surtout pas de quoi tirer des conclusions. S’ils avaient eu lieu, les bals de plein air ne seraient pas passés inaperçus.
En parler en toute décontraction est devenu impossible sur nos deux chaînes.
C’est surtout la présence de « personnalités » d’origine Nord Africaine qui procure un certain malaise sur les plateaux. On a l’impression qu’ils sont à la fois juges et parties et que par leur seule présence, les autres intervenants font extrêmement attention à ce qu’ils disent.
Un malaise qui s’installe, c’est une confrontation sincère des points de vue qui fait place à des langages convenus de politiciens prudents.
Au fil du temps, ce sujet est devenu explosif, c’est le cas de le dire.
En gros, la gauche de laquelle bonne première se détache le PS, fait de l’angélisme ; tandis que la droite aurait tendance à ostraciser la communauté musulmane. À côté de cela, le plus clair de la population sombre dans le racisme le plus imbécile et le plus virulent.
Conclusion, parler du problème de l’immigration maghrébine librement et en toute impartialité en Belgique relève d’une mission impossible.
Jan jambon a lancé quelques paroles en l’air et on s’est aperçu qu’il n’y avait rien dedans en retombant, mais il les a lancées. Le mal, c’est que nous ne sachions pas y répondre autrement qu’en niant ou en approuvant.
À moins d’être complètement cinglés ce que sont parfois les intégristes, quel est celui qui ayant de la sympathie et pis encore étant une taupe de Daech à Molenbeek ou ailleurs irait danser de joie dans les rues, après un attentat ?
À l’heure actuelle, personne ne peut donner le moindre renseignement sérieux sur l’ampleur ou la non-existence de ce phénomène.

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Par contre, on peut très bien esquisser une histoire et tirer un bilan de ces quarante dernières années d’immigration maghrébine sur le territoire belge.
On pourrait sans difficulté rappeler que cette immigration fut souhaitée par le patronat à une période où le chômage n’inquiétait personne. La métallurgie avait des perspectives d’emplois pour une main-d’œuvre peu qualifiée. Les patrons redoutaient de ne plus trouver du personnel pas cher. Le PS en Wallonie pensait grossir ses rangs d’ouvriers pauvres, futurs électeurs de gauche, qu’on logerait dans des tours en construction comme à Droixhe.
Les sociologues, les chercheurs de l’Institut Vandervelde et les militants de la Fondation André Renard étaient confiants. On se frottait les mains. On vantait la forte natalité et on se félicitait que le prophète ait fixé à sept le nombre d’enfants par couple.
Les immigrations antérieures de Polonais, d’Espagnols et d’Italiens s’étaient parfaitement intégrées. L’assimilation était un succès et l’est encore. La diffusion et la dilution de ses membres dans la société étaient parfaites, les mariages mixtes éteignaient sur une ou deux générations les particularismes. Tout finissait en chansons et folklores. Dans les corons des années cinquante, les mineurs italiens parlaient wallons avec les mineurs locaux.
Pourquoi en est-il autrement avec l’immigration maghrébine actuelle ?
Cette immigration est trop massive et trop typée. La crise d’un système économique fichu est trop intense. Les jeunes immigrés sont massivement au chômage et peuplent les prisons.
L’Afrique du Nord est une partie d’un autre continent. Les mœurs et les usages et surtout la foi musulmane sont fortement différentes et concurrentes des mœurs de l’Europe. La disparité entre les sexes au point que l’un domine ouvertement l’autre, tout enfin, jusqu’aux accoutrements auraient dû alerter les politiques et les sociologues sur les difficiles assimilations. Personne n’a mesuré les difficultés que la société européenne devait surmonter pour une immigration réussie.
Pourquoi les imans sont-ils les premiers à interpréter le coran comme un livre de paix et d’ouverture aux autres religions, parce que justement il ne l’est pas et qu’ils craignent l’interprétation bien différente qui pourrait être faite.
C’est un échec.
Franchement, la franchise n’est pas le côté fort du pouvoir qui a honte de sa laïcité de principe. Reconnaître les erreurs commises serait déjà de nature à élaborer des solutions pour réparer les dégâts.
Mais comment dire… le temps est compté. C’est une question de pourcentage. À combien estimons-nous l’immigration maghrébine actuelle et à combien évaluerait-on le pourcentage pour qu’il soit impossible de poursuivre notre culture dans les mœurs qui sont les nôtres ?... pour tout autant que nous ne soyons pas nos propres destructeurs de notre façon de vivre, bien entendu.

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