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Attention danger !

Le pouvoir n’en a jamais assez. Il lui semble que plus il contrôle, plus la population sera protégée. S’il n’y a pas plus légitimes que certaines fouilles aux abords des points névralgiques, rassemblement de foules, aérodromes, spectacles, etc. Tout le monde espère que ce sera tout à fait provisoire et que, dès que Daech et d’autres clubs d’assassins seront anéantis, tout redeviendra comme avant.
Il semble que la N-VA ne soit pas de cet avis et, qu’au contraire, plus on est surveillé, mieux ça vaut contre toute forme d’agression, y compris des syndicats, bien entendu.
Peu chaut à ces gens là qu’on essaie malgré tout à mettre sur pied dans les pays de l’UE un régime de liberté qu’on appelle démocratie.
Quand bien même, que Theo Francken dans ses dernières poussées d’urticaire ait été désavoué par la N-VA, sa dernière proposition ne cesse de nous interroger. En effet, le secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration préparerait un projet de loi qui contraindrait les demandeurs d'asile à soumettre leur GSM et ordinateur portable à un contrôle pour permettre d'établir leur identité !
En voilà une idée ! Et d’expliquer qu’une directive européenne permet de mettre en œuvre une telle disposition en Belgique. Des policiers seront présents à l'Office des étrangers pour réaliser cette opération. "Entre 60% et 70% des demandeurs d'asile mentent à propos d'un aspect de leur identité, qu'il s'agisse du nom ou de l'âge, du trajet qu'ils ont suivi ou de leur pays d'origine", a affirmé M. Francken dans une déclaration faite au Danemark.
Directeur de l'Office de l’accueil et de l’immigration, Freddy Rosemont, surenchérit..
« Les GSM ou ordinateurs contiennent des informations permettant de vérifier le récit des demandeurs d'asile. Le profil Facebook peut aussi s'avérer utile. "Quelqu'un peut prétendre qu'il était emprisonné à Bagdad et avoir posté une photo de lui à la plage".

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Du côté de la France, ce n’est pas mieux. Depuis le début de l’année, défenseurs des droits humains, magistrats et universitaires alertent l’opinion. Ils mettent en évidence une série de signaux inquiétants pour la démocratie.
Une manifestation de la CGT-FO ce 23 juin avait été interdite puis acceptée sur un parcours limité. C’était une grande première en France, depuis la guerre d’Algérie.
Le gouvernement Valls brandissait la menace d’une interdiction dénonçant la violence des «casseurs», menace à laquelle se refusaient les syndicalistes s’opposants à la loi travail.
En Belgique, comme en France, la levée de boucliers à finalement fait plier le pouvoir dans ses manifestations autoritaires.
C’est un paradoxe, mais toute action intégriste aujourd’hui peut, d’une certaine manière, renforcer le pouvoir et particulièrement en Belgique. Ce gouvernement soutenu pour l’essentiel par des Flamands, en général plus nationalistes que les Francophones, dominé par un parti de droite, voire d’extrême droite, dont les leaders ne se cachent pas d’être de chauds partisans de l’ordre musclé, peut dans sa dérive actuelle verser dans le culte du pouvoir et détruire par quelques lois nouvelles, le fragile édifice d’une démocratie déjà chancelante diront certains, encore à trouver diront les autres.

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