« Voyou… voyou… (1) | Accueil | Charles Michel. »

Des dieux et des Hommes.

Ça tourne toujours mal quand les prosélytes d’une religion la veulent meilleure que toutes les autres, la plus juste, la plus vraie. La religion supérieure auprès de laquelle les autres ne sont que des superstitions finira tôt ou tard par produire des lascars qui ne songent qu’à en découdre pour un dieu qu’ils inventent au fur et à mesure de leurs besoins. Car, sinon eux, tout au moins les croyants suivants, n’en arriveront plus un jour à supporter les autres.
Quand on est laïque et profondément attaché aux libertés, cela devient insupportable de voir cette société qui disparaît sous un monceau de croyances, les unes aussi abracadabrantes que les autres. Plus les anges sont farfelus, plus les prophètes sont légendaires, plus le dieu est fantasmé, plus les esprits sont travaillés et troublés. Dieux uniques ou dieux démultipliés ils apaisent les âmes inquiètes, mais attirent surtout les exaltées.
Et à tout prendre, les religions polythéistes sont moins exécrables que les monothéistes, pour la simple raison qu’elles ont déjà de la concurrence à l’intérieur.
Et puis les polythéistes sont plus variées et offrent le champ libre à la réflexion, à la poésie… et à la laïcité.
Logiquement, avec l’ouverture sur les sciences, les découvertes des mondes, nos grandes oreilles braquées sur l’infini, on aurait pu croire que c’était la fin des sornettes, des invraisemblances, que la « foi du charbonnier » devenait une dernière plaisanterie et que la doxa, selon Husserl, allait en prendre un coup. Etc.
Et bien pas du tout ! À croire qu’on ne veut plus du progrès et d’une réflexion intelligente sur le devenir de l’homme !... Qu’on s’est entiché des contes à dormir debout et complètes divagations montées de toutes pièces par des bonimenteurs avides de pouvoir, adulant des visionnaires au profil d’assassin.
On voit en 2016, dans des pays aussi civilisés que les États-Unis, refleurir les créationnistes, ces demeurés qui croient dur comme fer que le monde n’a pas plus de 3.500 ans (avant JC).
Je m’efforce de respecter tout qui profère des élucubrations de quelque nature que ce soit, y compris les imbéciles, comme il m’arrive d’en dire, moi et d’autres, après tout nul n’est infaillible On est toujours le con de quelqu’un, quel que soit le niveau auquel on se situe, mais les croyants pur jus atteignent des sommets de bêtise. Dieu dans leur bouche est tellement un invraisemblable guerrier, justicier de mes deux et si fortement matérialisé qu’on dirait mon concierge !
J’ai réagi sur le burkini en m’en fichant. Après tout que ces sottises vestimentaires rassurent des croyantes qui ne veulent pas se montrer à l’état de nature dans la société, ça ne regarde que celles assujetties à des traditions, des livres saints et des maris sévères sur l’idée qu’ils se font de la chasteté.
Á la réflexion, l’uniforme moyenâgeux de ces malheureuses sottes est un pion que les barbus avancent sur le champ de nos libertés, pour nous titiller d’abord, puis ensuite nous faire bouffer leur salade, feuille par feuille. C’est de la provocation !

3mpcu.jpg

Pour la question pratique, nager avec des vêtements trempés, merci ! Ce n’est pas fait pour gagner une médaille olympique ! Ensuite, comme dirait une naturiste qui aurait perdu sa feuille de vigne sur une plage du Maroc, est-ce qu’on peut se mettre en string sur des plages publiques dans ces charmants pays, ailleurs que dans les espaces pour touristes ? Pourquoi avec ce genre de croyants n’y a-t-il jamais de réciprocité des pays d’origine à ceux où ils propagent le message « divin » ?
Les philosophes grecs prétendaient pour les générations futures « rejeter la terreur des dieux et des hommes, persuadés qu’il y a peu à craindre de l’homme et rien à craindre des dieux ».
Ils signifiaient par là que les dieux étaient des créations faites par des humains dont ils ne redoutaient rien. Par contre, là où les philosophes grecs se sont trompés c’est dans la crainte des hommes. Il faut toujours redouter le pire, tant les hommes sont bons à tout… croyant déduire ce que les dieux souhaitent qu’ils fassent, alors qu’ils n’assouvissent que leurs fantasmes.

Poster un commentaire