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Voyou… voyou… (1)

Mais quels sont donc les liens qui unissent le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ?
Le premier aurait-il confié au second des comptes à gérer au Luxembourg ? Sinon, les démonstrations d’amour fou commencent à gêner tout le monde. On va finir par croire qu’ils sont gays !
On a eu Barroso qui n’était pas mal comme faux cul amoureux du fric et de sa position dominante. Le suivant ne vaut guère mieux. Mais où va-t-on les chercher ? N’y aurait-il pas d’autres candidats à l’emploi moins marqués, moins trempés dans des affaires de fric ?
Le Juncker a été imposé, paraît-il, par Madame Merkel. On croit rêver. C’est ça qu’ils appellent la démocratie ?
À la fin, cela devient complètement surréaliste. Les trois quarts des Européens ne veulent plus entendre parler de la Turquie comme partenaire. Juncker n’en tient aucun compte. Mais dans quelle politique l’Europe veut-elle embarquer ses citoyens malgré eux ?
Bien sûr, il y a Madame Merkel qui après son offre généreuse d’accueillir le Moyen-Orient en transhumance, fait machine arrière et compte sur le calife d’Ankara pour arrêter les flux. Mais, que je sache, Madame Merkel n’est pas l’Europe qui n’en peut que les guerres n’en finissent plus de l’autre côté de la Méditerranée.
D’aucuns diront, c’est ça la realpolitik. Nos Machiavel s’en donneraient à cœur joie. Et là encore, ils mettent en plein dans le mille du dégoût général de cette politique « réaliste ». À moins que la réalité ne se borne qu’à satisfaire quelques grands intérêts financiers qui ont un pied dans la banque et un autre dans la politique des peuples ? Si nous en sommes là, alors à quoi bon garder en façade des mots comme, valeur, devenir, destinée des peuples, sentiments d’appartenance à l’idéal européen, etc. Que les businessmen cessent de nous prendre pour des imbéciles et les gazettes, leurs relais naturels, aussi.

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J’aimerais autant qu’on me dise « ferme ta gueule, pauvre con, va bosser et paie ta cote part à l’élévation de mon standing ». Ce serait aussi bien le seul message de nos élus locaux.
Mais alors, m’sieurs dames, nous passons notre temps à élire des voyous !!!!
Sur la longue durée, c’est un peu ça. N’émergent des scrutins que des voyous. Ils font la fête sur nos dépouilles et en ramassent tant qu’ils le peuvent, avant d’être saisis par l’âge avancé ou la main dans le sac, pris dans une sale affaire.
Alors tout s’explique : Juncker, Merkel et plus près de nous les Michel, Reynders, Bacquelaine et compagnie.
Mais non. Ce n’est pas à ce point. Il y a encore des gens pour qui le bien public veut dire quelque chose. Tout n’est pas perdu. Bien sûr les voyous résistent. Regardez qui ne veut pas de limitations des casquettes, qui ne veut pas de la limitation des mandats à deux législatures. Ainsi, vous aurez vite des noms sur votre catalogue de voyous.
Évidemment l’Europe, c’est plus difficile d’y mettre notre grain de sel. Si notre pauvre démocratie est en panne depuis que nous déléguons des voyous à notre représentation, l’Europe nous échappe davantage, puisque cette association d’États n’élit ses instances que par les chefs d’État interposés.
C’est dire comme nous avons peu accès à ses postes clés.
Il faut des images choquantes comme celle de Juncker tombant dans les bras d’Erdogan pour nous demander si nous ne rêvons pas.
Et surtout ne croyons pas qu’Erdogan est notre ami, notre allié, notre grand européen. Il tombe aussi dans les bras de Poutine à l’occasion.
Tiens, ce serait une première, puisque Erdogan tombe dans les bras de Poutine et que les amis de mes amis sont mes amis, Juncker devrait tomber aussi dans les bras de Poutine !
Vous n’y pensez pas disent les connaisseurs. Ils n’appartiennent pas au même consortium de banques !
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1. Dico le Grand Robert « Voyou » 3. (Troisième sens) « voyou » Qui est digne d’un voyou (canaille).

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