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Ultime détour par Mons…

Un détail important suite au procès Wesphael.
À moins d’être riche ou pistonné, vous n’aurez pas les moyens d’être bien défendu. Bref, vous n’aurez pas droit à un procès équitable.
La justice est trop onéreuse pour les pauvres. Rien que ce constat l’épingle. C’est une justice de classe. Les élites ont à juger des gens qui ne peuvent répliquer à armes égales avec les accusateurs et la partie civile.
Moyennement riche, vous pourrez vendre votre baraque que votre avocat croquera illico, fauché si vous n’êtes d’aucune confrérie et que vous n’avez aucune épaisseur sociale, que votre crime n’est pas hors du commun ou que la victime n’est pas une vedette du showbiz, vous aurez beau crier votre innocence, vous écoperez du maximum. Le bruit court que maître Mayence a fait un prix d’ami à son client.
Ah ! quelle est belle la justice vue d’ailleurs !
La caque sent toujours le hareng.
Vous aurez beau tituber en montant dans le box des accusés, garder les yeux au ciel, pleurer à chaudes larmes en hurlant que vous êtes innocent, vous tirerez vingt ans.
C’est à peu près toute la leçon des Assises de Mons. Vous me direz, insatisfait, j’aurai beau condamner le monde, je n’en resterai pas moins dedans sans pouvoir en sortir.
Comment suppléer à la carence du rhétoricien sans rhétorique qu’on vous a collé d’office si vous êtes dans le dénuement complet ?
Faire son propre défenseur est une mauvais idée, même si vous êtes sorti premier du concours d’éloquence de votre école.
Les juges et les avocats forment une confrérie fermée, avec son code, sa langue et ses usages.
Sans les clés d’entrée, on ne vous écoutera même pas. Et puis, côté pratique, comment plaider sa cause en expliquant calmement les choses, surtout quand on est innocent ?
Il vous faudrait des nerfs d’acier.
Donc, on revient à la case départ. Il faut un défenseur et si possible compétent. La preuve, quand un avocat est attrait pour une affaire qui le concerne devant un tribunal, il a besoin d’un confrère pour plaider sa cause. Sans doute choisira-t-il un bon, quitte à se fâcher avec des amis proches.
Ce sera ma conclusion pour cette affaire qui tint en haleine les concierges pendant trois semaines, au point qu’elles m’ont contaminé.

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L’innocence qui se plaide et qui sort victorieuse n’est en aucune façon l’absolue vérité. La vérité judiciaire n’a parfois qu’un lointain rapport avec la vérité tout court.
Sagement, il vaut mieux ranger ses suppositions au vestiaire et se le tenir pour dit.
Le pape affirme « Qui sommes-nous pour juger ? ». Les magistrats sont des hommes comme le pape et de ce fait ne seraient pas qualifiés, s’ils ne faisaient métier de l’être.
Il faut bien sortir des embarras moraux pour que la société tourne cahin-caha.
Ces trois semaines ont passé tellement vite, qu’on a presque oublié l’augmentation des tirages. Les journaux se désespèrent déjà !
Qu’ils se rassurent. Les parents de la disparue iront au civil pour des dommages et intérêts, car figurez-vous Wesphael pourrait être acquitté d’un coté et condamné de l’autre !

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