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De Decker… bon et Reynders alors ?

La météo sauve les gazettes de l’embarras ! Vous aurez également remarqué le peu de monde des rédactions mis sur le coup des hélicos ? À leur décharge, les reporters en gabardine, le calepin à la main dans le hall du Soir, prêts pour une mission, n’existent plus, balayés par la modernité, les restrictions budgétaires, la novlangue, les nouvelles manières… Mediapart, c'est en France. Tout de même, sombre dimanche pour De Decker.
Des paroles bien imprudentes de Charles Michel, samedi !
« La cohésion est grande dans ce gouvernement. » suivent quelques borborygmes d’autosatisfaction et une envolée lyrique sur la cohésion « des partenaires ». L’exemple : le parti !
Il ne devrait pas. Son père aurait dû le lui dire.
Si les affaires aboutissent, à moins qu’il ait l’assurance que le Kazakhgate est presque éteint en haut-lieu, tout le monde va croire que c’est TOUT le gouvernement qui est corrompu !
Il devrait faire plus attention. Sa carrière est à mi-course. Il n’a pas encore fait le plein de mandats, quoiqu’il ait commencé plus fort que son père, qui n’a jamais réussi à « faire » premier ministre.
Le MR passe un sale quart d’heure avec la bronca dans le parti autour d’Armand De Decker, dans l’affaire du Kazakhgate. Celui-ci a vu dimanche tous ses mandats retirés en interne dans le parti et ne peut plus s’afficher MR. Il reste bourgmestre d’Uccle, en attendant une mise en accusation. Mais cet empressement du MR de sanctionner De Decker cache en réalité une autre inquiétude. Les journaux à la botte l’ont bien compris puisqu’ils jouent le jeu. Il s’agit d’éviter d’associer Didier Reynders au naufrage de De Decker. Pourtant l’ami de Sarko apparaît dès le début de cette sale affaire. C’est même à se demander si ce n’est pas lui qui aurait proposé le deal au nom de son grand ami Sarkozy à Bel Armand ?

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Le plus difficile dans le métier, c’est durer. Et ça va le devenir de plus en plus. Les journaux vont essayer de sauver la tête de Reynders, puisque celle de l’autre est quasiment dans le panier à sciure. À moins de changer d’identité et de faire une chirurgie de la face à Hollywood avec les meilleurs bistouris, le public en a vraiment marre de constater que les affaires viennent toujours des mêmes. Et quand je dis les « affaires » je pèse mes mots…
Raser les murs, éviter les affiches, seront bientôt les conseils les plus évidents pour ceux qui, ayant perdu toute popularité, s’accrochent aux places, aux mandats… aux enveloppes…
Donc, les « apparences sont trompeuses » barytonne Charles au Laatse News.
Les lecteurs ont retenu leur souffle. Tout le monde avait en tête Reynders et De Decker. Tout ce mystère pour nous parler du burkini et d’un impôt sur le capital sans modification de l'impôt des sociétés,...
"Nous voulons réformer profondément ce pays". Si, en ce moment, Charles savait comme on se fout… ou alors, il le sait et il nous fait un petit contrefeu, genre Kemexhe-Crisnée quand la protection civile s’exerce, histoire de rester en forme.
C’est un truc de son père, ça… « Quand un sujet t’embête, tu te lances sur n’importe quoi et tu tiens le crachoir le plus longtemps possible, jusqu’à ce que les autres soient écœurés. »
Il était pas mal fort, le vieux, au trapèze, quand il faisait son cirque. Il faut dire qu’aujourd’hui, en maillot de corps, il n’est plus présentable.
Depuis le kazakhgate, on n’est plus surpris de rien au MR.
Après De Decker, si Reynders saute, c’est comme si la termitière avait reçu un coup de pied d’un passant inattentif.
Chastel saura-t-il sauver les œufs de la termitière, en bon ouvrier ?
Depuis Charleroi, il fait plutôt poissonnier à la criée, alors qu’il faudrait un expert en poteries antiques, une main d’ange… un artiste !
C’est le maillage entre le MR et les patrons des journaux belges qui sera le meilleur filet à attrape-cons.
Reste une inconnue : la justice.
Quand on feuillette ce que le public a du dossier, Reynders est aussi souvent cité que De Decker, dès le début de l’affaire. On sait la grande proximité de l’ancien président de la république, Nicolas Sarkozy, avec Didier Reynders. Il est vraisemblable que Sarkozy s’est ouvert sur l’affaire des hélicoptères à son ami, plutôt qu’à De Decker, qu’il ne connaissait pas.
Comment la justice va-t-elle faire le lien ?
Détricotage et maillage sont les deux mamelles de l’État fédéral.

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