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Deux beaufs aux actus !

Dernier débat pour Les Républicains ce soir à la télé, afin de présenter un candidat à l’élection du président de la république en mai 2017.
La droite va voter dimanche afin de départager Juppé et Fillon, les deux derniers des sept en piste la semaine dernière.
Ces deux hommes ont exposé des programmes avec la conviction profonde de politiciens qui savent, dans leur for intérieur, leurs projets irréalisables.
Ils le sont parce que les réformes qu’ils supposent sont telles qu’aucune société n’a jamais autant sabré dans les acquis sociaux en même temps que privilégié autant les grandes fortunes et les entrepreneurs d’un rang supérieur à ceux des classes moyennes.
Ce soir, les journalistes se sont surpassés en posant des questions de consensus, c’est-à-dire en n’évoquant jamais les conséquences inouïes d’une telle régression qui porte sur les salaires les pensions, la fonction publique, les taxes et TVA, etc. Voilà qui prouve bien comme, dans le fond, cette façon « démocratique » d’exposer aux Français une telle confrontation tient plus de la propagande que de l’information réelle.
Le spectacle était surréaliste. Tout le monde sait que cette droite là reculera devant la perspective d’une émeute, et qu’on en restera aux intentions. Pourtant personne n’a moufté !
Dimanche soir, on en aura fini, j’espère pour quelques mois, à faire semblant de trouver les débats intéressants, les idées développées remarquables et les protagonistes dignes de faire oublier Sarkozy, l’un et l’autre, dans la prochaine présidence de l’État.
Un moment de franche rigolade, c’est quand Fillon a affirmé sans rire que les ministres n’avaient pas droit à une pension du fait qu’ils l’aient été. C’est à la fois vrai et faux, étant entendu qu’issus pour la plupart des milieux parlementaires, les années passées en qualité de ministre sont reprises dans le régime particulier aux parlementaires français en ce domaine et comptent pour des années prestées, idem pour les administrations et l’enseignement.
Je ne sais pas si la gauche qui va faire un tour de piste pour départager Hollande des autres candidats Solferino, dès janvier 2017, va avoir droit à une telle mascarade ?
Je retiendrai de ce long débat ennuyeux et qui n’a apporté aucun élément neuf sur les inapplicables programmes de ces messieurs de la droite, qu’une seule vision, celle des petits fours de l’après débat offerts par les deux chaînes françaises et Juppé la bouche pleine passant d’un groupe à l’autre, l’air de dire « Vous voyez, comme je l’ai bien eu, Fillon ! ».
Et peut être aussi la tronche de Valérie Pécresse, dans le public, juste derrière le trio des journalistes, avec son éternel sourire nunuche, et qui doit regretter d’avoir quitté Fillon pour choisir Juppé, lequel va rester bon deuxième droit dans ses bottes et s’en retourner à Bordeaux pour qu’on n’entende plus jamais parler de lui.
Si c’est ça qui attend les Français, pas mal de citoyens, des communards de la Commune de Paris à Jaurès et Léon Blum, se retourneront dans leurs tombes.
Déjà Mitterrand, une rose à la main, l’air de Baptiste joué par J-L Barrault dans « Les enfants du paradis », se recueillant au Panthéon pour célébrer sa victoire, était bon à gifler, nos deux comiques derrière les pupitres des télés invitantes, méritaient un sacré coup de pied au cul !

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Commentaires

Tellement vraie, cette image de Mitterrand en Baptiste joué par J.L. Barrault. Proprement hilarant quand on connaît le parcours de notre "dernier Président de Gôche".

Tellement vraie, cette image de Mitterrand en Baptiste joué par J.L. Barrault. Proprement hilarant quand on connaît le parcours de notre "dernier Président de Gôche".

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