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Revivre l’Expo 58…

Comment voulez-vous prendre les affaires de l’État au sérieux, alors que ceux qui sont aux responsabilités s’en fichent comme de leur premier mandat ?
Balzac a trouvé le mot « Les lois sont des toiles d’araignée à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites ». Et des grosses mouches ce n’est pas ce qu’il manque en Belgique.
Nous avons le gouvernement de plus de grosses mouches qu’on n’ait jamais vu ! Nous les entendons vibrer au-dessus de nous disséminés parmi les étrons, brens nous-mêmes. Nos larves sortent en mouchettes aussitôt happées par les grosses.
Il est vrai que question d’engagements, plus personne à l’UE ne les respecte.
Savez-vous, par exemple, que nos chantres de la vertu budgétaire, Kriss et Bart en chair et en désordre, filoutent les comptes de l’État au vu et au su de tout le monde, en s’échinant à maintenir les investissements des énormes travaux du bouclage du Ring d’Anvers (plusieurs milliards), hors de sa comptabilité ?
L’État fédéral ne fait pas mieux, qui a maquillé l’exercice budgétaire de cette année, sur un déficit de 3 % ? Le principe n’était pas d’en avoir (des principes), mais de faire aussi bien que Di Rupo !
Quant aux sanctions pour ceux qui ne respectent pas les accords, on en rigole partout. On se laisse embrasser sur le front par Juncker, puis on passe à la buvette, histoire de tuer le temps.
La Commission n’ose plus sévir pour personne de peur d’aggraver la crise politique. L’exemple de la Grèce a refroidi tout le monde. On se prend à regretter de ne pas avoir fait semblant que tout était OK. C’est l’Espagne et l’Italie, puis la France sur le prochain toboggan et peut-être le Portugal, malgré Barroso chez Goldmann-Sachs.
Que les taux sur les emprunts d’état remontent d’un quart de poil et c’est une nouvelle débâcle, à la différence que ce ne seront plus les banques qui foirent, mais les États.
Pour revenir au Pisspot de l’Europe, capitale Bruxelles, Charles Michel a pourtant des taux d’intérêts voisins du zéro. Il aurait pu en profiter, le bougre, pour investir dans n’importe quoi, histoire de relancer la machine et faire travailler tout le monde. Mais non, l’artiste est ainsi fait : on emprunte pour payer les services, l’administration et les frais de l’État, sans oublier la représentation. Quand on a fait le tour des créances obligées aux finances, il ne reste rien. Nous pourrions peut-être emprunter un peu plus pour produire au moins quelque chose qui aurait un rapport avec les techniques et le progrès.

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Nous dépensons l’argent que nous n’avons pas, pour combler des déficits qui ne génèrent rien d’autres qu’un déficit plus grand l’exercice suivant, et ainsi de suite.
Chastel & Miller auraient dû s’essayer à un chapitre supplémentaire dans le livre de recettes du MR. Il paraît que leur chantier papier était leur seule ambition !
Bon sang, mais c’est bien sûr ! Bart De Wever va s’emparer du dernier rapport de la Commission européenne sur le budget de la Belgique pour taper sur les dépenses sociales et mettre le taxshift dans l’armoire de fer, à côté des dépenses du ring d’Anvers.
La faute au vieillissement de la population soupirera gros Loulou, quand il dira à son fils Charles, ses doléances sur les taux fiscaux de ses trois ou quatre pensions cumulées de l’État et de l’Europe.
C’est la faute à l’État providence glapissent les ténors de la Flandre tutélaire.
Fier et ardent comme toujours, Daniel Bacquelaine a encore deux ans pour escroquer aux vieux des index et des primes de « confort » supérieurs à ce qu’il a déjà rapiné à coups de sourires en coin et chiffres truqués.
Pour en sortir, il n’y a plus qu’une solution avant la séparation des Régions : emprunter davantage et mettre sur pied une Expo universelle comme celle de 58. Faire revivre la Belgique Joyeuse, même en faisant la gueule et en sachant que les décors en carton-pâte n’étaient faits que pour durer un seul été.

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