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Vulgaire

Trump affiche du mépris pour ses électeurs, tant sa vulgarité et sa virulence lors de sa campagne électorale détonent avec l’humilité de l’apprenti respectueux qu’il a adoptée aussitôt après son élection, vis-à-vis des gens qu’il a insultés. Dans les deux mois qui viennent, on va sans doute en apprendre encore sur sa nature caméléon et l’art de prendre les électeurs pour des imbéciles.
Deux jours plus tard, il faut encore se pincer pour être certain que ce n’est pas un cauchemar et qu’on est bien réveillé ! Un milliardaire s’est emparé du plus puissant pays de la planète. Des paumés et des chômeurs, toujours pas remis de la crise de 2008, ont fait un travail qui ne devait pas être le leur. Trump a pris l’État comme il ferait une OPA sur une entreprise concurrente. Kim Jong Un doit en être soufflé d’admiration !
J’en suis toujours sur le cul.
Pas particulièrement américanolâtre, ce n’est pas demain la veille que je plaiderai pour l’intelligence de la Nation US, alors qu’ils avaient Bernie Sanders dans les cartons démocrates et qu’on aurait compris qu’il souffle le ticket à Clinton pour affronter « la bête ».
Je n’avais pas encore assez intégré que les Américains en sont toujours à parler du socialisme aussi bénin et stérile que celui de Hollande et de Di Rupo, comme l’antre du communisme absolu.
L'horreur économique, dont nous sommes tous accablés, alors que les « élites » ne semblent pas s’en être aperçues, a trop fait fumer de l’herbe à l’électeur. La dictature de la finance a produit le reste. Quant à demander à un habitué de Wall Street de mettre de l’ordre dans le lupanar, il y a de la marge. On aurait pu trouver, même dans le système, autre chose qu’un pitre cynique.
Les financiers, mine de rien, fabriquent des leurres. Il y en a toujours un qui se met sur orbite tout seul. Cela évite aux clowns à la galerie d’être montrés du doigt. Les autres pitres sont tenus en réserve avec l’apriori d’être plus sérieux.
Trump a quand même été servi par une presse bien complaisante. Aucun journal n’a vraiment repris les propositions ridicules et impossibles pour faire des titres sur l’imposteur, chiffres à l’appui. Ils croyaient trop en la victoire de la raisonnable Clinton ! Il ne fallait pas se fâcher avec un promoteur qui achetait parfois une page entière de pub dans les journaux.
Trump va retenir l’attention pendant un certain temps. Il fait diversion aux légitimes revendications des Américains. Il n’empêchera pas le monde de tourner et ses petits camarades de poursuivre le pillage de la planète et la spoliation de ses habitants.
Le patron de la CIA a sans doute faite perdre l’élection aux démocrates par la relance de l’affaire des mails juste au moment clé de la campagne électorale de Trump, alors qu’on ne parlait que des écarts sexuels de ce playboy de septante ans. Ce flic a eu du bol. Il a misé sur le bon cheval. Mais, il aurait pu, à quelques voix près, se retrouver simple flic à la circulation.
Il serait intéressant de savoir d’où ce type tenait des renseignements qui lui ont permis de tirer des conclusions avant tout le monde ?
Les promoteurs du nouveau président sont connus. Ils naviguent à vue aux USA et ils ne sont pas inquiets, au contraire, puisque ce forban est un des leurs. Les USA détiennent le record de la concentration des multinationales et des milliardaires. En Europe, nous en avons une petite pincée aussi. Vous n’en apprendrez pas plus, puisqu’ici, ils détiennent pratiquement tous les journaux et les chaînes de télé privées. Une fois le premier étonnement passé, vous allez voir comme on va vite attirer l’attention du lecteur sur autre chose

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Je recopie des chiffres qui donnent le tournis en Amérique : « Il y a 43 060 firmes transnationales (Trans National corps ou TNCs), selon la définition de l'OFCE, et "à eux seuls, les 737 détenteurs prépondérants cumulent 80 % du contrôle sur la valeur de toutes les TNCs". Le degré de contrôle de ce réseau est bien plus inégalement distribué que la fortune : les acteurs du haut de la liste détiennent un contrôle 10 fois plus que ce qu'on attendrait sur la base de leur fortune. 147 TNCs via un réseau complexe de relations de propriété possèdent 40 % de la valeur économique et financière des 43 060 TNCs. Au sein de ce conglomérat de 147 multinationales, 50 "super entités" concentrent l'essentiel du pouvoir. Parmi ces "super entités": Goldman Sachs, Barclays PLC, JP Morgan Chase & Co, Merrill Lynch, Bank of America corporation, mais aussi (en Europe), UBS AG, Deutsche Bank AG, et (en France) AXA en 4ème position, Natixis, Société générale, BNP Paribas. C'est au final un nombre extrêmement restreint de fonds d'investissements et d'actionnaires, au cœur de ces interconnexions, qui décident de restructurer les grands groupes industriels et de spéculer sur l'immobilier, le pétrole ou les dettes des pays du sud, ou contre la zone euro... »
L’Europe, à commencer par la France, attend ses Trump. Il y en a au moins un par État associé. Ils sont comme les nains de jardin. On trouve ça inesthétique, mais chacun cherche à avoir le sien !

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