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Bossez, ils font le reste !

C’est d’instinct, dès que les journaux s’accordent pour taper sur le PS, moi qui ne suis pas le dernier à le mettre à mal, je pense à tous les militants et sympathisants de cet ancien grand parti ouvrier. Sans doute aussi à ce qu’il a représenté pour le monde du travail, notamment à Liège et Seraing.
Les Anciens de la métallurgie et des charbonnages sont encore quelques-uns à se souvenir des réunions houleuses des Maisons du Peuple et du syndicat. Alors, on disait « le syndicat » attendu qu’il n’y en avait qu’un seul : la FGTB, l’autre, le catho, était un repère de jaunes (Lire le Mouvement ouvrier dans le Pays de Liège).
Qu’est-ce qui a changé ? Le militant, s’est-il désintéressé du parti ou est-ce « l’intellectuel de gauche » qui s’est hissé à la première place, forgeant son propre statut de permanent payé ?
Peut-être s’agit-il de l’adaptation au pouvoir ? Le PS, serait-il en train de mourir d’avoir réussi ?
Pour la gauche, c’est un dilemme : peut-on prendre part aux responsabilités de l’État dans un contexte libéral, quand on est issu d’une culture visant à modifier radicalement ses composantes ?
Le PS a trouvé une solution. Il sera social-démocrate, grand conciliateur social. Il défendra en même temps les travailleurs et le système économique capitaliste. Dame, pour être bien payé, il faut que l’économie marche.
On voit bien après tant de gouvernements à participation socialiste que c’est un échec.
L’Histoire d’une société comme la nôtre n’a jamais été celle d’une patiente et sage transformation des lois en correspondance avec les progrès social et économique. Le monde du travail a progressé par à-coup jusqu’à l’arrêt total, puis machine arrière à partir de 2008/9 Depuis, elle a poursuivi sa régression. Les grèves ne paient plus quand la société compte tant de chômeurs et que les patrons songent à des décentralisations lointaines, sauf une grève générale, le ras-le-bol total qui met par terre le système ou brise les reins du peuple à pile ou face. Quand ceux qui ont vécu trop longtemps dans les jupes de leur mère pensent cela, on peut dire qu’on est à deux doigts de l’émeute. On n’y est pas encore. Mais, sait-on jamais ?
Le PS qui avait parié le contraire, en paie le prix. La honteuse décision de Di Rupo, premier ministre, de faire payer aux chômeurs le marasme économique permanent, était la mesure de trop ; même si c’est Michel qui l’a ppliquée..
Et là, il nous a révélé en un éclair jusqu’où la collaboration du PS pouvait aller dans sa gouvernance et comment sa direction avait accepté l’allégeance à l’économie libérale, au point d’en être devenu un agent actif..

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Le divorce entre le militant et l’élite s’affiche en plein jour !
Le Ps est confisqué par des intellectuels venus au socialisme par la seule attractivité des salaires revendiqués sur la foi de leurs diplômes.
Ils sont enfin montrés du doigt, Nethys est un marqueur ! Malheureusement la base, subjuguée, perdue dans des hésitations funestes, avec encore dans la tête toutes les illusions que ses chefs y avaient introduites, n’a pas trop réagi. Tous les grands partis sont dans le bain. Ils sont tous touchés, soit de façon passive ou de façon active.
Les Maisons du Peuple qui jugeaient ceux qui les haranguaient juchés sur les tables, n’existent plus. Ce bourgmestre d’Ans à 593.000 euros l’an, soit l’équivalant de la paie de quarante ouvriers à 15.000 euros aurait été chassé du PS au siècle dernier.
Aujourd’hui, nous sommes en plein dans la dérive des clercs.
Les orateurs ne parviennent plus à cacher l’imposture du PS.
Moi qui n’ai jamais voté socialiste, je pense à tous ces braves gens qui, de bonne foi, ont cru à ce renfort d’universitaires de l’après-guerre se saisissant de l’appareil pour conduire le parti et je songe à l’amertume des militants d’avoir tout raté à cause d’eux.
Non, vraiment, les déboires du parti socialiste ne me font pas rire. Je trouve indécent de la part des journalistes d’oublier la multitude des électeurs pauvres qui sortent humiliés et trompés par les manœuvres de leurs dirigeants.

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