« Un client Arnys mis en examen ! | Accueil | À Miquette, belgo-suisse-congolaise. »

Paul au printemps prends résolution !

On sent venir le printemps. Est-ce que les petites graines d’un renouveau démocratique, plantées en 2015 par le Parlement wallon bourgeonneront enfin en 2017 ?
Ces messieurs de Namur effeuillent la marguerite pour une Commission de plus à la façon du PS, de ses boîtes aux idées et de ses ateliers, le décompte des pétales finit par tomber sur « pas du tout » !
À moins que…
Les experts des cases à remplir accordent au Ministre-Président Paul Magnette l’intention d’ouvrir le dossier sur la consultation populaire régionale.
On en a l’intention, c’est toujours ça.
Le gigantisme du chantier effraie ces cervelles d’oisillons. Les groupes PS, CDH et MR sont membres de la commission. Les élus Écolo, PTB et PP ont le statut d’invités. Cela pose des problèmes pratiques, notamment sur le pouvoir d’un invité.
Où en est-on ? A-t-on le droit de savoir ?
Si c’est pour entendre dire des partis invités « qu’est-ce qu’on fout là, après deux heures de gloses de Magnette », c’est du temps perdu.
Dans un nouveau texte, l’initiative de lancement d’une consultation populaire est tellement sous séquestre qu’elle annonce un enterrement du projet.
On bute sur le nombre de citoyens qui serait requis pour ouvrir un référendum.
100 000 signatures pour 4 500 000 habitants est une exigence 10 fois supérieure à l’Union européenne. Vu la mauvaise réputation en démocratie de l’UE, la Région wallonne, en proposant plus de signatures, commence par bien se payer la tête des électeurs.
Je m’étonne que la presse ne relaie pas davantage l’idée du référendum qui pourrait quand même nous sortir de l’impression du « tous pourris », opinion qui va être majoritaire, si elle ne l’est déjà.

2jjddrs.jpg

L’affaire Publifin a révélé autre chose, celle du culte de l’argent de l’appareil politique.
Un référendum sur les rémunérations acceptables des mandataires publics, des hauts fonctionnaires, des pensions et des indemnités diverses par rapport à ce qu’ils se sont votés peu à peu d’une législature à l’autre, serait à mon sens, le premier acte démocratique qui remettrait les pendules à l’heure générale des restrictions et des budgets serrés.
On comprend, évidemment, pourquoi l’Haut-lieu traîne les pieds sur une loi ouvrant la possibilité d’une consultation populaire de cette nature.
Reste que le sujet traité et la manière de le présenter par référendum n’est pas facile à mettre en forme.
C’est la pierre d’achoppement de ce qui est l’acte le plus civique qu’il soit.
On pourrait très bien devoir accepter, compte-tenu du nombre atteint de signatures, une aberration, voire une fumisterie sans nom, en guise de projet de référendum.
Quel serait l’organisme qui aurait démocratiquement le pouvoir de trancher ?
L’exemple du référendum sur les salaires des ministres et députés est approprié. La composition de cet organisme devient alors primordiale. S’il est constitué de ceux-là même sur le sort desquels le référendum appelle à voter, cela devient de la bouffonnerie.
Qu’importe. J’attends toujours un débat sur la question.
Mon petit doigt me dit que le citoyen va encore cette fois se trouver déçu de ce renouveau qui sous des airs de printemps, risque de nous promener jusqu’en automne !

Poster un commentaire