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Fillon : sa campagne nauséabonde.

On a tort de penser que la droite libérale des Républicains en France et le Mouvement Réformateur, en Belgique, sont respectueux des lois et des citoyens.
Ces partis peuvent se montrer extrêmement violents envers l’ordre démocratique, même si, de bonne guerre, ils se sont fait une réputation sur l’obéissance aux lois de l’État qu’ils entendent défendre contre les excès des extrêmes.
François Fillon est l’exemple d’un candidat type de droite, révélateur de ce que la droite peut faire dans une situation où à cause des faiblesses du postulant, elle n’est pas certaine de l’emporter.
La politique ce n’est pas la morale, la politique c’est la conquête du pouvoir et rien d’autres.
Vous les voyez presque tous rallier Fillon sans état d’âme.
L’utilisation de la diversion ou l’art de passer d’accusé à accusateur est un cas d’école.
Finis les emplois fictifs, l’argent détourné, y compris dans le privé, les cadeaux des amis pour service rendu ou à rendre, les fautes sont du côté des juges qui manquent d’impartialité, le pouvoir en place qui manipule la justice, les journalistes de mauvaise foi, dans un complot de cabinet noir orchestré par le président de la république. Tout y est !
Une belle profession de foi du « tous pourris », de la part d’un ancien premier ministre qui par le passé, aurait été jusqu’à demander au secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet, d’accélérer les procédures judiciaires contre son rival Nicolas Sarkozy.
Que cet homme soit toujours le candidat Les Républicains est déjà étonnant, qu’il bénéficie encore de 17 à 18 % d’intentions de vote du noyau dur est encore plus étonnant, même si la morale n’a rien à faire là-dedans pour un politique c’est normal. Débiner ses petits camarades à l’ennemi, c’est autre chose.

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N’est-ce pas plutôt que Les Républicains sont des partisans bons à tout, pour ne pas passer leur tour d’avoir un président ?
Il est temps que le show finisse, si on ne veut pas que cela se termine très mal.
Fillon accusant Hollande d’être l’auteur de son lynchage, jurant d’aller jusqu’au bout dans ses accusations, sont évidemment des gesticulations qui ne déboucheront sur rien, leur seule vertu étant de noyer le poisson d’ici les élections. S’il avait des preuves, ce serait le moment idéal de les sortir.
Ces débats d’un homme aux abois laissent des traces chez ses partenaires de campagne. Quant à ses partisans, ils sont prêts à tout !
Quatre courriers, contenant des balles, sont arrivés lundi au pôle financier et deux courriers « similaires » ont été reçus mercredi au sein des deux rédactions, affirme une source judiciaire. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Le directeur de Mediapart Edwy Plenel a déposé une plainte après avoir reçu un courrier adressé au site d'information et à son attention, une menace qu'il juge « sérieuse », a-t-il déclaré vendredi. Dans cette lettre accompagnée d'une balle, datée du 30 mars et postée de Marseille, on peut lire : « La Vigilance et la Protection ne durent pas Ad Vitam... Ce jour-là nous serons là pour vous ou l'un de vos proches. » Sous ce texte sont dessinés un cercueil et une tête de mort. En tout, « ce sont six courriers » de menaces identiques qui ont été envoyés, selon le journaliste. Celui du Canard était « non nominatif avec un petit canard sur le cercueil », a précisé Edwy Plenel.
Ces menaces, visent également quatre magistrats financiers, à moins de trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, alors que les candidats François Fillon et Marine Le Pen sont visés par des enquêtes du pôle financier du tribunal de Paris. La justice française est bien clémente pour Fillon. N’est-il pas, par ses mensonges et ses provocations, responsable de l’excitation de ses partisans ?
Ces menaces « visent à museler les journalistes pour les empêcher d'exercer leur métier et de mener à bien leurs investigations », déplorent les syndicats. Elles « remettent en cause les piliers de notre démocratie, la liberté de la presse et l'indépendance de la justice ».
Les syndicats soulignent que François Fillon, jeudi sur France Inter, a même proféré une mise en garde : « Ceux qui sont à l'origine de cette affaire ne dormiront pas bien à l'avenir. »
Si François Fillon était élu par défaut, on se demande si ce quinquennat ne serait pas encore plus désastreux que celui qu’on n’ose imaginer de Marine Le Pen ?

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