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La faute aux chômeurs.

La Com bat son plein ! Charles Michel exhibe sa compagne, les Trump inondent le marché de l’image, Brigitte Macron reprend la saga inachevée de Valérie Trierweiler, la reine Mathilde promène ces dames dans les serres de Laeken, Magritte meuble le surréalisme de la journée.
Pendant ce carnaval permanent qui, entre parenthèse, ne débouche sur rien comme d’habitude : la Syrie rayée des cartes, Trump en plein narcissisme malveillant, Madame Macron, après sa robe à 150 €, s’affiche un sac Vuitton en bandoulière, les libéraux du gouvernement poursuivent leur belle gestion de l’État, bien à l’abri des critiques. Leurs petits coups bas sur le social et le chômage payeront la facture, l’addition aux plus pauvres d’entre-nous. Logique.
Ainsi du festival de Cannes au Tournoi de Roland Garros, Charles Michel espère toucher au Tour de France et atteindre sans dommage les grandes vacances. L’événement français au secours de la Belgique !
C’est ce qui s’appelle une politique rondement menée.
Tandis que dans les étages la belle société s’enfonce jusqu’aux couilles dans de la moquette de cadre supérieur, les corps de garde du FOREM bruissent des cris des malheureux qu’on égorge. Ce n’est pas de la haine à la Daech qu’on y répand, mais de la bonne règlementation souple comme une corde de chanvre bien huilée pour pendre les « contrevenants ».
Pas plus tard que ce matin au centre ville de Liège, une pauvre femme sur un trottoir hurlait à la mort devant des passants gênés. Entre des cris inarticulés, on pouvait entendre « je suis à la rue… je suis à la rue ! ». Peut-être bien que le chômage n’y était pour rien, mais à moins d’être une personne malade, ce devait être un drame de la misère, un drame de plus, un drame de trop.
Dans le mauvais feuilleton de ce qui est le plus grand fiasco du Régime depuis 1830, les agents du FOREM tiennent le mauvais rôle. Ils assument au nom de leur modeste salaire, la désagréable mission de casser des vies au nom du délire libéral.
Le public, infantilisé par l’air enjoué des bien-portants des ministères, trouve bien adapté aux circonstances le caractère inquisitorial et comminatoire des nouvelles mesures d’application aux demandeurs d’emploi.
Les cas les plus expressément « déchirants » se morfondent dans les files d’attentes des CPAS, soulageant ainsi la misère officielle des pustules de la lèpre que la fin du capitalisme nous lègue. Le chômeur sanctionné tombe de la statistique. Le pays se nourrit de sa viande !
Le nouvel usage veut le chômeur en culpabilité permanente, dans un « bon » stress d’efficacité par une recherche d’emploi qui n’existe pas. Prétendre à la réalité du vide, équivaut à une mise à pied, voire à une déchéance des droits.

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Le chômeur doit être propre sur lui, l’air bien nourri et capable de courir à toute demande de son coach dans une unité de recrutement, pour un stage, voire une entrée sur une liste d’attente, aussi longue que la gueule de Didier Reynders, quand c’est sur « son » Charles que se braquent les caméras.
L’efficacité est obsessionnelle partout et toujours, en érection du matin au soir pour un entretien d’embauche, dûment cornaqué par l’agent qui a des noms pleins ses tiroirs.
Le rendez-vous est toujours à huit heures, même si le chômeur passe à onze heures ou en début d’après-midi. Tant pis s’il habite à Trois-ponts pour un entretien à Visé.
On connaît des sadiques qui réveilleraient les gens dès les 5 heures pour un contact aléatoire, sachant bien que c’est du bidon.
Je me suis laissé dire que le sadisme d’État transparaît dans les questions personnelles des demandeurs sur leur famille, où ils couchent et éventuellement s’ils baisent là où ils demeurent. Certains coachs se repaisseraient des histoires sordides en se poignant sous le bureau.
C’est comme des pensionnés qui demanderaient à Bacquelaine s’il visite réellement les vieux dans les homes où il a sa clientèle ? C’est la Mutuelle qui casque les consultations bidons. Vous pensez, si le spin-doctor s’en fout !
Il y aurait des offres d’emploi bidons afin de stigmatiser la paresse des demandeurs et d’augmenter la liste des offres non satisfaites.
Question du jour : Charles Michel met sa gagneuse, Amélie Derbaudrenghien, au turbin. Il y a toujours par ci, par là, quelques broutilles bonnes à prendre.
Ne devrait-elle pas payer le repas qu’elle a pris chez la reine ?
En tout cas, si elle était chômeuse, elle pourrait avoir des ennuis.
Les voyous ne sont pas où la masse bêlante des bourgeois libéraux le croit.

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