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Économistes, sociologues, même combat ?

...on se demande…

Les premiers conseillent la rémunération zéro des comptes des petits épargnants, quoique les mécanismes mondiaux qui font basculer les taux à la hausse ou à la baisse sont ceux qui réellement impriment la tendance.
Aujourd’hui, celui qui met de côté sou par sou en prévision de ses vieux jours est victime des économistes européens qui recommandent le taux zéro « afin d’obliger les petits épargnants à faire de l’investissement à risques ».
Vous avez compris, les placements sans quasiment d’intérêt font qu’en réalité vous perdez de l’argent, à cause de l’inflation, même si celle-ci reste assez faible.
Cette volonté de maintenir un très faible taux l’intérêt sur l’épargne n’est pas de nature à faire courir des risques à des ouvriers et des employés qui savent combien il leur a été difficile d’arriver à la retraite avec quelques milliers d’euros de côté, pour se lancer dans la spéculation alors qu’ils n’y entendent rien. Du reste, les récits de ceux qui se sont fait avoir sont nombreux et ont des effets négatifs sur cette vision utopiste des économistes.
C’est une politique antisociale qui se pratique à l’échelle de l’Europe. Le système cherche à récupérer des centaines de milliards d’euros épargnés dans les 27 pays de l’Union, par des gens modestes. Cette politique influence également sur la cherté des locations en matière de logement, puisque la seule rente possible au bas de l’échelle des spéculations reste l’achat d’une maison ou d’un appartement que le propriétaire offre en location, d’où la montée des prix et une race montante de spéculateurs crapuleux dits « marchands de sommeil » dont la nuisance va de l’exploitation des mal logés à la perpétuation des taudis.
Autre valet de tous les impérialismes : le sociologue.
Le sociologue étudie les relations, actions et représentations sociales par lesquelles se constituent les sociétés. Or, le sociologue vit et donc dépend du salaire qu’il perçoit à l’État, dans des entreprises privées y compris les officines de statistiques et rarement dans des organisations sociales et syndicales de gauche.
Il commet des rapports qui inspirent les journaux et sont utiles au patronat et à la grande presse sur divers sujets : parcours de vie, actions sociales : travail, science, mouvements sociaux. Il fait partie de comités d’organisations des écoles et des entreprises. Il explique les aspects culturel, technologique, économique, politique de la société. Enfin, il étend ses compétences à l’économie politique et des enjeux planétaires, comme la migration internationale ou l'environnement.
Est-ce que vous imaginez l’influence que peuvent avoir les économistes et les sociologues sur les comportements de la société en Belgique ?

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Le brouillage est permanent qui nuit à la crédibilité scientifique de la discipline entre le boulot de sociologue et ses interventions sur des scènes militantes, inutile d’ajouter que l’influence des patrons qui l’emploient est primordiale dans ses analyses et son comportement.
On est loin de l’érudit impartial qui analyse et étudie ce qui est, livrant à la critique et aux commentaires le résultat de ses recherches sans dire si, ce dont il témoigne, est bien ou mal.
On est très éloigné, aujourd’hui, de la recherche du juste équilibre d’un Bourdieu.
Le jour est proche où ce que dit un sociologue sera assimilé à un mensonge, plutôt qu’à la version honnête d'un homme de science faillible, comme ils le sont tous.
Devant la montée de la contestation dans les démocraties européennes, les sociologues seront-ils les inconditionnels défenseurs des intérêts patronaux et du pouvoir politique mêlés ?
Seront-ils les suppléants de la classe des élus en pleine décadence et dernier rempart du bourgeoisisme et de ses privilèges ?
Comment apprendre aux gens à se méfier de ces oiseaux là ?
C’est un débat qui n’aura pas lieu dans les milieux accrédités de l’élite, mais ailleurs, dans la presse alternative, les blogs et les assemblées populaires.

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